mercredi 1 juin 2016

Péripéties pontonnières

14°27.965N 60°51.925W
Marina du Marin, Martinique


Pffff.... D'habitude, les mots n'ont aucun mal à venir se jeter sur le clavier. Mais là, allez savoir pourquoi, ils ont du mal. Pressé entre le désir de vous tenir au courant des derniers épisodes palpitants qui émaillent ma vie de pontonnier (oui, ça existe comme mot), et le désert intellectuel auquel ressemble actuellement mon cerveau, cela va faire quatre jours que je planche sur un texte qui n'avance pas.

Donc, ce matin j'ai tout effacé et je recommence. Épisodes palpitants disais-je. Mouais, en fait surtout un. Les abonnés de ma page Facebook le savent déjà, mais ma Touline a disparue pendant une semaine, me laissant morfondu. Bon ok, elle est coutumière du fait mais quand même... Sept jours bordel de merde ! Et vous savez où elle était c'te conne ? Enfermée dans un bateau !!!!

Elle était là-dedans...
Cette chatte est décidément increvable. Elle a survécu uniquement en buvant de l'eau de pluie qui s'infiltrait par un hublot abîmé ! Aujourd'hui encore je n'en reviens toujours pas. Rassurez-vous, elle va bien maintenant. Quoique amaigrie et toujours un peu faiblarde, elle reprend du poil de la bête en se bâfrant de croquettes et de câlins. Bon, je ne vais pas m'étendre sur les affres par lesquels je suis passé ces derniers jours... C'était l'enfer. Oscillant entre la résignation et le sentiment d'abandon, j'ai traversé une sale période. Des fois je me dis que j'ai fait une connerie le jour ou je l'ai arraché à sa condition de chatte des rues pour la propulser équipière principale à bords de La Boiteuse... Si c'est pour souffrir comme ça dès qu'elle s'absente un peu longtemps, qu'est-ce que ça va être le jour ou elle disparaîtra pour de bon ?
Tien maintenant que j'y pense, je me pose la même question en ce qui concerne ma situation amoureuse... Est-ce que ça vaut vraiment la peine que je m'investisse dans une nouvelle relation si c'est pour souffrir le martyre une fois qu'elle s'achève ? La vie est décidément bien compliquée...

Enfin réunis
Sinon, à part ça, je viens de me rendre compte que nous étions le 1er juin, ce qui veut dire que dans dix-huit jours il va me falloir quitter la sécurité de mon ponton et commencer à penser sérieusement à la prochaine étape. Putain, ces trois mois sont passés à une de ces vitesses ! C'est incroyable. Il va me falloir me sortir un peu les doigts du cul si vous voulez bien me passez l'expression. J'ai déjà pas mal d'items qui ont été rayés de ma liste, mais il en reste encore quelques-uns, et pas des moindres. Comme faire la vidange du moteur par exemple, ou acheter des petites bouteilles de gaz... Ensuite j'irais au mouillage (beurk !), et j'attendrai le retour de Françoise et Bernard de La Bella Flora (Je gardienne leur bateau pendant qu'ils sont en métropole). Après, un petit nettoyage de la coque, et zou ! Direction l'île de Curaçao !


t'as une sale tête ma pauvrette...
Mais j'aurais l'occasion d'y revenir, rassure-vous. Le rythme de mes publication va enfin s’accélérer !

Allez, j'abrège car j'ai du boulot. Il faut que j'aille me connecter à internet pour assurer une autre mission que j'ai entrepris depuis deux semaines : Assurer le routage d'un copain (Franck de Tailana) pour la transat retour. Chaque matin je reçois sa position, et je lui envoie en retour les prévisions météo et mes conseils quand à la stratégie à adopter. Et vous savez quoi ? J'adore ça !

Prête pour de nouvelles aventures en Colombie ?