Les choses ne se passent jamais comme on les prévoit. Voilà peut-être un adage que je ferais bien de graver en lettre d’or quelque-part, bien en vue dans le carré de la Boiteuse... Au dessus de la table à carte par exemple.
Vous faites des plans, des prévisions, vous vous organisez, et la vie s’ingénie à mettre son grain de sable dans cette belle organisation.
J’avais dit dix jours et ce sera finalement trois semaines...
La bonne nouvelle est donc que le dix juin je vais enfin toucher les fonds et pouvoir passer à la phase « réalisation » de mon projet. La mauvaise nouvelle, c’est que mon plan si bien huilé s’en retrouve tout chamboulé.
Bon, vous allez me dire que quelques jours ne sont rien au regard des années qu’il m’a fallut attendre pour me lancer dans cette histoire... Oui mais quand même, ça fait chier.
De même, ce retard ne remet pas en cause l’organisation générale et ne retarde en rien mon départ, fixé je vous le rappelle au 15 octobre... Oui mais quand même, je le répète, ça fait chier.
Donc, on oublie le stage de la semaine prochaine, et on reporte le tout... au 26 juin, et ma virée de quinze jours en Bretagne.
Je ne saurais trop dire si je suis malchanceux dans ma veine, ou bien vernis dans ma mouise. En fait cela dépend un peu des jours... Si je suis optimiste ou pas.
Mais bon, ce qu’il y a de bien dans cette expérience, c’est qu’à partir d’un certain niveau d’emmerdements, ou de contre temps, on en vient à accepter les choses avec une certaine philosophie. L’enfant impatient laisse sa place à l’adulte...
C’est peut-être ça finalement, devenir une grande personne ?
26 commentaires:
Euh... Si tu veux savoir ce qu'est être chanceux dans l'adversité totale et la mouise la plus crasse, je peux te donner quelques cours... autrement plus pertinent que ce petit contretemps, enfant gâté capricieux que tu es !!
Dis-donc, pour un marin qui doit savoir s'armer de patience sur une mer d'huile à attendre qu'un souffle vienne enfin s'engouffrer dans les voiles, je te trouve vite contrarier !!
Allez, profite du retard pour avancer sur les autres plans, car je suis sûr que tu as des millions de choses à préparer, cogiter, avant ce fameux départ. D'ailleurs... le 15 octobre... je suis sûr qu'il y aura du monde sur le quai, pour souffler dans les voiles et faciliter la sortie du port... va falloir y penser les copains..
@Cazo : Hihihi !!! Tu auras noté mes efforts pour ne pas trépigner et accepter mon sort de façon adulte et responsable... Non ?
Sinon, lors du départ, je n’ose même pas imaginer ne pas avoir à faire quelques coucous avec les bras... Ce serait par trop déprimant !
Non mais, tu vas pas commencer à te prendre la tête pour une semaine de retard !!!
J'espère,moi, que tu auras d'autres contretemps qui t'apprendront à patienter !
On tisse une toile de projets, bien cousue, et on passe son temps à la raccommoder...
That's life !!!!
On appelle ça l'adaptation..
C'est une compétence à laquelle tu ne pourras pas échapper et je te conseille d'y bosser dès maintenant.
...
Et Gwen va nous revenir dans quelques années tel un grand sage oriental...
Pour ce qui est d'agiter les mouchoirs sur le quai...tu peux compter sur nous...!!! Je dois même avoir quelques drapeaux en réserve pour que tu nous vois encore, du large!
@Monique : Au fond de moi je sais bien que les impondérables sont le lot quotidien de l’aventurier (sic !). C’est peut-être aussi pour ça que je me permets de râler une dernière fois...
@Philippe : Bonne remarque... Sensée et tout... Genre à te refroidir une bouffée d’enthousiasme naissante. Mais je n’en attendais pas moins de toi.
Le problème est que financièrement je ne vais pas pouvoir me permettre d’attendre trop longtemps. Dans quelques mois mon RSA va sauter et je ne pourrais plus que vivre sur le loyer de la maison et mes économies. Aussi, il me faudra au plus vite partir sous des latitudes plus clémentes en termes de niveau de vie si je veux pouvoir moi-même manger à ma faim... Donc, en fait, je n’ai pas trop le choix.
Alors je sais bien que je ne pars pas au top question expérience. J’en ai conscience. Aussi je n’ai pas l’intention de prendre de risques. J’irais à mon rythme, selon mes capacités qui seront forcément limitées au départ. J’apprendrais surtout sur le tas et au contact des autres marins.
Cela peut paraitre dingue, et ça l’est probablement. Mais c‘est comme ça que je vois mon histoire.
Une solution que j’avais envisagée était de me faire la main pendant l’hiver en faisant des ronds dans l’eau en Méditerranée. Pour l’instant je l’ai repoussée parce que je me suis dit que quitte à naviguer, autant faire des milles dans le bon sens. Vers le sud quoi.
Mais je reste ouvert sur cette question. Rien n’est acquis et rien n’est figé. C’est l’essence même de ce projet.
Je parlais de ne pas prendre de risques... et de respecter mes capacités limités. En fait, les mots qui me viennent à l'esprit c'est humilité et respect.
Ça vaut ce que ça vaut, mais c'est sincère.
Ecoute les conseils de Jack Sparrow, moussaillon !!!:)
La méditerranée, c'est déjà assez grand pour s'entraîner un peu, non ?
Et dès que tu as passé la corse, la vie est moins chère...
Enfin, moi, ce que j'en dit...vu mon inexpérience en la matière...
@Monique : Comme je l’ai dis plus haut, je reste ouvert sur le sujet...
T'achètes juste des barils de choucroute et pour le reste tu pêche du poisson. Ca t'évitera le scorbut et ça allégera ton budget.
Plus sérieusement, bien que sans trop rien y connaitre, je serais assez de l'avis de Philippe. Encore que la Méditerranée et ses consoeurs (Adriatique, Egée et plus loin mer noire) à quand même la réputation de réserver des surprises aux marins les plus aguerris.
Du point de vue symbolique tu peux difficilement passer les colonnes d'hercule sans avoir un peu bourlingué sur la vieille Mare Nostrum.
En destination Méditerranéenne je t'évoquerais bien Chypre Nord (Kuzeï Kibris): pas chère, protégée du béton et probablement héritière de la royale hospitalité turque.
Ben Aslan justement je viens de repiquer mes choux de Brunswick pour la choucroute de l'hiver prochain...
Les turques sont splendides et très hospitalières !
@Aslan : Heu... C’est pas trop mon truc le chou... Perso, je serais plus cassoulet.
Plus sérieusement, et puisque tout le monde s’y met, il faut que vous sachiez que je ne partirais que lorsque je me sentirais de partir. En fait, et comme le disait le poète : « Je suis le maitre de mon destin, je suis le capitaine de mon âme. »
Ca va donc se passer entre moi et moi. Et si le fait de naviguer pendant l’automne ne me suffit pas à me sentir prêt, je continuerais à m’entrainer. Quitte à ne prendre la direction du sud que l’année prochaine... Mais franchement ça me ferait un peu chier.
@Philippe : Je ne savais même pas que ça existait cette race-là...
@Monique : Istanbul au mois décembre... pourquoi pas ? Va falloir que je fasse installer un chauffage alors...
Vous voulez connaitre la meilleure ?
Je devais signer demain et finalement cela ne sera pas le cas... Un bête papier qui manque et voilà le rendez-vous reporté sine die...
Reste zen le Gwen, reste zen...
Le souci c’est que cette histoire, si elle perdure, va mettre en danger notre petit weekend... Et là, j’ai moins envie de rigoler, ni de rester zen.
Merde, c'est con. Pas super étonnant en matière de vente mais chiant. Courage.
Istanbul en hiver? Hmmm, ouais, si t'aime la pluie et la neige.Si tu va sà Istanbul t'es obligé de passer le bosphore. Un petit périple sur la route de la toison d'or pour honorer notre mère-mer?
Salut Gwen !
Je connaissais ton projet de "partir" mais ne fréquentant ton site qu'épisodiquement, je découvre que ce projet va devenir réalité.
Bravo !
J'ai un tas de réflexions, de partage d'expériences à te communiquer sur ce projet car, comme tu le sais, je suis moi-même navigateur depuis 30 ans ! J'ai vécu (longtemps) sur un voilier, j'ai construit un catamaran, je suis "parti" (= larguer les amarres), je suis revenu par manque de fric (mais j'ai gardé mon bateau !).
Bref, je peux t'aider à y voir plus clair (attention ! Les conseilleurs ne sont pas les payeurs). Tu connais mon e-mail...
L'important, c'est de partir"
Moitessier
Quelques réflexions a priori :
1/ Le programme : faire "le tour de monde". Bien, mais en passant par où ? Panama ? Bonne Espérance ? Cap Horn ? Suez ? Penses-tu "faire la boucle", revenir et revendre ton bateau ou bien pars-tu pour vivre en mer (90% du temps dans les escales, c'est la moyenne) ?
"Partir de Plymouth pour revenir à Plymouth, c'est partir de nulle part pour revenir nulle part" (Moitessier : La Longue Route)
2/ Le bateau : un Fandango.
Un bateau vieux de 35-40 ans... Une carène idoine... En "plastique"... Quillard... Seulement 9,90m de long... Avec cabine arrière...
C'est sûr qu'avec un budget de 20 à 40.000 euros, ça ne laisse pas beaucoup de choix, mais il y a peut-être mieux...
3/ Le planning : Philippe a raison.
Si tu achètes un bateau d'occasion en, mettons, septembre, il te faudra le prendre en mains, le réviser, le modifier, l'aménager, et assurer l'avitaillement. Pour moi, un départ le 15 octobre, faut oublier. Rajoutes un an !
En attendant (à cause du problème fric-location de ta maison) tu peux toujours habiter dessus pendant un an. C'est un bon moyen de découvrir ton nouveau voilier, de voir ce qui est pratique, ce qui ne l'est pas, de casser tout ce qui doit casser (c'est mieux quand ça se passe au port ou lors d'une sortie de week-end !).
4/ Le bonhomme : ton expérience en mer me semble encore assez limitée malgré ta formation Glénans (je connais bien celle de Bonifacio). Ne le prends pas mal mais il ne faut pas se surestimer. La mer ne pardonne rien et encore moins aux "amateurs". As-tu déjà subi un coup de vent supérieur à 55 nœuds au grand large (je ne parle pas de la baignoire qui est devant chez toi, c'est pas la même mer. Plus courte, plus saccadée, plus imprévisible) ? Ton idée d'embarquer 3 semaines en atlantique est bonne. Les marées et les courants, sur une carte c'est joli... Le chenal du Four (8 nœuds), le Raz de Sein (10 nœuds), le Golfe du Morbihan (12 nœuds), ça se négocie, ça s'apprivoise, ça s'apprend. Formation indispensable.
Voilà pour le moment. Les communications, la santé, les rapports humains en voyage, l'équipement, c'est pour plus tard.
je suis d'accord avec tout ce que vient d'écrire Edou. C'est la sagesse même cet Edou.
Prend ton temps, prépare toi, soigne ton rêve afin qu'il devienne réalité. La bise phil.
@Edou : Salut Edou ! Contant de te lire, et d’avoir des conseils.
Alors pour reprendre ton questionnement :
1) J’ai l’intention de faire le tour sans passer par les péages. D’une part ça me ferait chier de donner des sous à ces gens-là, et d’autre part je trouve que ça a de la gueule de se farcir les caps.
Dans l’absolu, mon but est de faire le tour. Point. Mais en fait l’objectif secret (plus maintenant !) c’est de trouver un endroit où je serais bien et où je pourrais vivre décemment. Je n’exclu donc pas de m’arrêter en route et ne plus repartir.
2) Etant donné ma gamme de prix, je n’ai trouvé que ça pour l’instant. L’idéal serait un Moody 33 ou 34, mais c’est au dessus de mes moyens. Si tu vois d’autres modèles, je suis ouvert à toutes suggestions !
3) J’ai revu mon « optimisme » à la baisse et m’oriente plutôt vers une navigation en méditerranée pendant l’hiver, histoire de m’entraîner et de mettre le bateau « à ma pogne ».
Comme tu le dis, quitte à se planter dès le départ, autant le faire à moins d’une demi-journée des secours...
4) Là aussi j’ai revu mon plan (grâce à tes remarques et celles de Philippe). Je ne sais pas encore comment je vais me débrouiller mais je ne partirais que lorsque j’aurais pris un peu de bouteille. Par contre il faudra que ça se fasse en intensif !
J’ai pris conscience que mon enthousiasme légendaire me jouait des tours, aussi il faut encore que je cogite le truc. Mais bon, l’envie est là, et reste mon principal moteur. Le reste est une question de temps.
Salut !
Sur le point 1, faire le tour par les caps, c'est pas d'la tarte ! T'as pas choisi le plus facile ! M'enfin, c'est ton choix. D'autres l'ont fait avant. Bien sûr, le plus coton sera le Horn (même en passant par Magellan). Il vaut mieux finir par là. D'ailleurs ça tombe bien, c'est dans le sens des vents ! Mais avant, il y a plein de coins sympas dans le sud des Antilles, la côte sud américaine...
Ce qui m'amènera à te parler des gens mais plus tard.
2/ Le bateau.
La taille : 10 m me semblent un minimum, 12 m un maximum (80 m2 de toile). Plus c'est petit, moins c'est confortable. Et pour inviter une passagère... de passage ! Elles aiment pas trop l'exiguïté...
Plus c'est grand plus c'est cher. A l'achat, mais surtout à l'entretien. Idem quand c'est vieux.
Le plan : quillard = tirant d'eau + béquillage. Ca veut dire que tu ne passeras pas partout et que tu vas "ramer" pour caréner. A moins de trouver un plan de dérive long et peu profond (type Joshua).
Dérive, dérive lestée = bien pour le vagabondage. Mais appendice mobile = entretien + soucis.
Biquille = faible tirant d'eau, pas d'appendice mobile, pas de béquillage. A voir.
Le matériau : "plastique" = fragile, longévité moyenne (osmose), assez cher.
Alu = solide, hors de prix, entretien compliqué et cher (anodisation).
Acier = très solide, très économique, entretien simple mais régulier (pique la rouille, gratte la rouille, peins la rouille).
Bois moulé/CTP = solide, économique, facile à réparer, peu d'entretien si peinture époxy, compatible avec les carènes modernes.
Bois classique = solide (avant que les tarets s'y mettent), prix moyen, entretien (calfatage, peinture, vernis), lourd (carènes à déplacement).
Il existe de bonnes constructions en polyester, solides, mais faites souvent "à l'unité". Les chantiers ont fabriqué du consommable type caravane. Ca tient 5 saisons de cabotage, le temps de la revente. Tu peux faire un tour d'Atlantique et revendre au retour. Point.
D'occasion, je pense que tu peux trouver de bonnes occases en acier (Rêve d'Antilles, Chatam...). Ne choisir que des carènes chantier (il existe beaucoup de constructions amateurs dans ce domaine et tout est possible dans le meilleur comme dans le pire) !
C'est, à mon avis, l'idéal quand on ne s'appelle pas Cresus. Prévoir quand même un budget pour retaper l'intérieur et réviser le gréement. Attention ! Dans un bateau neuf, le prix de la coque représente 30% du prix du bateau, les aménagements/électronique 30% et le gréement/moteur le reste 30%. Garde toujours à l'esprit ce ratio pour un achat selon que tu devras refaire l'une ou l'autre des parties.
Ex : achat coque nue acier d'occase 10k€, aménagements 10k€, gréement 10k€.
Dans tous les cas, plus c'est simple et plus c'est fiable.
Voili, voilou pour l'instant.
@Edou : Grand merci Edou pour tes commentaires constructifs.
Le tour de la planète, en allant vers l’est, comme le passage des caps, c’est quelque chose de symbolique. J’ai envie un jour de me retourner sur mon parcours et me dire que je l’ai fait... Et puis, je sais c’est con, j’ai toujours eu envie de porter la boucle d’oreille. C’est vieux ces envies-là... Ca remonte à mon enfance et à mes lectures, la nuit planqué sous les draps avec une lampe de poche...
Sinon, pour reprendre tes points :
Pour la taille je suis d’accord avec toi, 33 pieds c’est un minimum et 36 un maximum. Au-delà je vais être embêté par le prix et surtout la manœuvrabilité.
Quant au plan, j’ai longtemps hésité... Pour finalement opté pour le quillard. Je sais bien que je perds en possibilités de mouillage et d’échouage, mais je gagne en navigabilité et en sécurité.
Pour le matériau, je ne suis pas monomaniaque, mais là encore c’est le prix qui va plus ou moins commander. Le bois c’est exclu, même si j’adorerais d’un point de vue sentimental. L’alu, également car beaucoup trop cher (au début je pensais à un OVNI !). L’acier... Pourquoi pas. Mais la soudure et moi ça fait deux.
Au début je pensais que j’allais pouvoir toujours trouver partout dans le monde de quoi réparer. Soudeurs et plaques. Et puis Philippe (ouais j’dénonce) m’a fait remarquer que c’était un boulot hautement technique alors que l’époxy est facile d’emploie même pour un bizut comme moi.
Franchement l’acier me rassurerait, mais bon...
Je garde en tête ton ratio, il me sera utile.
Cela-dit, je garde prête l’option « coup de cœur ». Si il faut, dans ma recherche je vais tomber sur un canote qui me fera craquer, et toutes ces belles réflexions ne serviront plus à rien !
Bientôt juillet...
Où en sommes-nous de tous ces contre-temps, alors ?
@Tsuky : Je vous raconte ça demain ! (en tous cas ce weekend...)
Oui, Edou est encore prodigue de sages conseils, il t'oblige à sortir tes cartes et à construire à ton projet en vérité. Merci à ce marin, et continue, tu es en train de te donner les moyens de réussir la première étape, réfléchir.
Hisse et Haut, les marins !!!
Je ne pige pas grand chose à vos histoires techniques, mais je sens que le vent souffle dans la bonne direction pour mon cher Gwen.
Et je me réjouis qu'il ait des vrais amis.
Monique
Je reprends tes arguments afin que tu ne puisses pas te laisser enfermer dans tes choix futurs.
1/ "Pour la taille je suis d’accord avec toi, 33 pieds c’est un minimum et 36 un maximum. Au-delà je vais être embêté par le prix et surtout la manœuvrabilité."
- J'ai construit et navigué sur un catamaran de 15 mètres (100 m2 de toile). Je peux t'assurer que je le manœuvrais avec un seul doigt (ou presque). Idem pour les manœuvres de port. Pourtant je ne suis pas une force de la nature comme Kersauzon ! Tu peux donc, à mon avis, monter jusqu'à 40 pieds si tu trouves l'occase.
2/ "Le quillard... Je sais bien que je perds en possibilités de mouillage et d’échouage, mais je gagne en navigabilité et en sécurité."
- Idée reçue. La faculté de remonter au près est déterminée par l'écart entre le centre de dérive et le centre vélique. Si les voiliers à quille profonde remontent mieux, c'est uniquement parce qu'ils limitent mieux la gite, donc offrent une plus grande surface de voile au vent. Je connais des plans "quille longue" qui remontent parfaitement au vent.
- En conséquence, si à poids égal un plan anti-dérive profond offre une meilleure stabilité statique (car le metacentre est situé plus bas), il offre aussi une plus grande résistance à la dérive donc à la mer. Dans une mer formée de travers, le risque de "coup de pied" n'est pas négligeable avec à la clé un retournement. La stabilité dynamique est moins bonne. Le bateau sera aussi plus "volage" en tenue de cap ce qui aura pour conséquence de faire travailler plus souvent le pilote auto, d'où une dépense d'énergie supérieure.
3/ "Le bois c’est exclu"
- Tu vas un peu vite ! Le bois classique OK. Mais le CTP-epoxy : c'est solide, entretien facile, léger, peu cher et facilement réparable partout.
4/ "L’acier... Pourquoi pas. Mais la soudure et moi ça fait deux."
- Ben, t'as qu'à apprendre ! (mode yaka, faucon) LOL
Et puis, tu n'as pas l'intention de construire ton bateau, non ? Alors la soudure ce sera juste pour modifier l'emplacement de quelques pièces d'accastillage au pire. Pour "changer une plaque" il faudrait l'avoir déchirée avant, la plaque. T'as déjà vu une tôle de 5 se déchirer ? Je te l'ai dit : l'acier, c'est avant tout pique la rouille, gratte la rouille, peins la rouille.
Je sais que les bateaux en acier sont passés de mode, les chantiers préférant se convertir à l'alu plus léger, sans préparation spéciale et surtout plus cher. Pourtant bon nombre de bateaux en acier des années 70 naviguent encore sans aucun problème (c'est peut-être aussi pour ça qu'ils n'intéressent plus les chantiers : faut que ça casse, que ça s'entretienne par un spécialiste pour faire le business de la consommation kleenex).
Donc, Ma conclusion, serait de t'orienter vers une coque acier ou CTP-epoxy (tu n'as rien contre les bouchains vifs ?), 12m si possible car la longueur ajoute du confort en mer (mouvements plus doux) et ça c'est bon pour le moral du capitaine et sa sécurité, avec un plan de quille longue pour la stabilité de route et les possibilités d'échouage. Rien que du classique éprouvé depuis longtemps.
... donc trouvable assez facilement d'occase pour pas trop cher.
Monique, vous me touchez, mais même si vous connaissez le bonhomme , vous ne connaissez pas la puissance de cette maladie. Un cancer c est une promenade à coté.
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