34°54.544S
56°07.780W
Montevideo,
Uruguay
Comme
vous l’avez pu lire à la fin de l’article précédent, le port
de Piriápolis étant beaucoup trop cher pour ma bourse, nous ne nous
y sommes arrêté que vingt-quatre heures. Finalement, et après
réflexions, cette cherté aura eu au moins l’avantage de résoudre
mon dilemme car j’hésitais depuis longtemps entre Piriápolis et
Tigre, l’Uruguay et l’Argentine, pour sortir le bateau et
procéder à différents travaux. Ce sera donc l’Argentine, et tant
pis si ma coque commence à ressembler à un élevage conchylicole,
elle attendra encore un peu.
Donc
nous somme reparti sous les coups de 19H00... Ensuite, je crois bien
me rappeler que nous avons de nouveau rencontré un orage dans la
nuit, mais figurez-vous que je suis bien incapable de vous dire
quand ! Etais-ce avant ou après mon quart ? Ai-je
finalement décidé de décaler les quarts pour gérer ces vents
tournants ? Grrrr... Voilà ce qui arrive lorsqu’on ne tient
plus son journal ! On oubli tout !
|
Pratique d'avoir une plongeuse
professionnelle sous la main ! |
Ben
oui, je n’ai rien écrit pendant ces vingt heures de nave, et ne me
demandez pas pourquoi, je n’en sais absolument rien. Je sais
seulement que nous sommes arrivé à Montevideo vers 12H30 ce 1er
février, et que nous sommes retrouvé tanqué dans la vase au beau
milieu du chenal d’accès... Car le port de plaisance de
Montevideo, pompeusement appelé Yacht Club Uruguayo, n’est en fait
qu’une vasière accessible seulement lorsque le vent souffle du sud
et le rempli d’eau. Sans ça, même avec 1,50 m de quille vous
touchez.
Bref,
tout ça pour dire que nous sommes resté trois heures à rôtir au
soleil le temps que la marée monte, mais même haute, elle ne s’est
pas révélée suffisante pour nous permettre de rejoindre le ponton
qui nous tendait les bras à quelques mètres. Il a fallu que le
lanchero
de service nous tracte avec toute la puissance de son moteur.
Bref,
nous y sommes quand même arrivé pour la plus grande joie de Touline
(alias fuzz-ball),
qui n’avait pas vraiment apprécié de devoir repartir aussi vite
de Piriápolis. Nous avons arrimé et rangé La Boiteuse, et nous
nous sommes couché assez tôt en prévision de la journée du
lendemain qui s’annonçait assez chargée. Jugez plutôt : Je
devais régulariser ma situation au regard de l’immigration, et
nous devions nous lancer à l’assaut de cette ville d’un million
trois cent milles habitants (la moitié de la population du pays !).
|
Montevideo |
Le
lendemain nous avons donc pris un bus à destination du centre ville,
et là... Comment vous dire ? J’ai adoré ce que j’ai vu.
Montevideo est une ville superbe, avec ses avenues bordées de
platanes qui ne sont pas sans me rappeler le port d’attache de La
Boiteuse, Nice. En fait cette ressemblance s’explique assez
facilement si l’on considère que ce sont deux villes qui ont
grandit assez vite à partir de la fin du 19ème
siècle et pendant le début du 20ème,
sous l’influence d’une immigration venue des quatre coins de
l’Europe. Architecturalement parlant, on retrouve exactement les
mêmes immeubles victoriens, mais aussi pas mal de bâtiments sortis
tout droits de cette période bénie que furent les années trente.
Les guides touristiques parlent volontiers de l’austère
« architecture soviétique », mais pour ma part j’aime
autant parler d’architecture « à la Gotham-city ».
Nous
avons aimé flâner dans les rues de cette ville, le nez au vent, le
regard constamment attiré par un détail ou par un autre... Dans
l’après-midi, nous nous sommes arrêté sur une petite place
ombragée pour y déguster un chivito,
le sandwich local, et si ce n’était ce petit je ne sais quoi de
sud-américain, je me serais vraiment cru être dans une ville comme
Barcelone ou Madrid.
|
Syncrétisme oblige, les couleurs de Iemanja
sont celle de la Vierge Marie |
Plus
tard dans l’après-midi, nous nous sommes rendu compte que ce
n’était évidemment pas le cas, puisque nous avons assisté à la
fête de la déesse de la mer, Iemanjá, sur la playa Ramirez. Bon, je sais que vous savez que les bouffées
délirantes des croyants ont le don de me mettre hors de moi, il
n’est donc pas nécessaire que je m’appesantisse sur ce spectacle
aussi haut en couleur que navrant. Je suis reparti de là en me
disant que tout cela n’était finalement qu’un immense gâchis,
et la vue d’une contre-manifestation « chrétienne »,
n’a fait que renforcer cette impression.
Si
tout de même, un truc rigolo : Cet après-midi là, Iemanja
n’était pas de bonne humeur et la mer était démontée, renvoyant
systématiquement les embarcations contenant les offrandes dans la
gueule des croyants !!
|
La marina avec vue sur le World Trade Center |
Ceci
étant, l’escale à Montevideo ne devrait pas tarder à toucher à
sa fin. Le temps file, et nous devons reprendre notre route vers
l’est et la ville de Colonia del Sacramento, avant de virer vers le
sud et Buenos Aires. En plus, à 28 euros par jour, le « port »
de Montevideo, commence à me couter un peu cher... Bref, même si
Zoë me tanne pour que nous visitions des musées et que nous
passions la soirée dans un cabaret où l’on danse le tango (du
moment qu’il y a de la bouffe, je veux bien !), moi je
commence à regarder mes fichiers météo et à préparer ma
prochaine nave. Mais
ça, chers lecteurs, nous en reparlerons plus tard !
|
Place de la Indepedencia |
|
Le bâtiment des Douanes |
|
Le siège du MERCOSUR |
|
Statue de Iemanja |
|
Pas très contente la déesse ! |
|
Une barque d'offrandes |
|
Bénédictions |
|
En marge de la fête, quelques mécontants |
|
Et dans le parc juste à côté, une statue de... Confucius ! |
|
Palacio Salvo |
|
Le jogging du soir |
10 commentaires:
Je la trouve plutôt austère, l'architecture !
Je sais que tu n'aimes pas t'apesantir sur les cérémonies religieuses, mais c'est qui Lemanja ?
Dis à Zoé que c'est une très bonne idée d'aller visiter des musées et passer la soirée dans un cabaret - tango ! C'est l'occasion ou jamais !!!
:)
@Monique : Je me demande à quoi ça sert que je me casse le cul à vous mettre des liens pour élargir vos connaissances...
Et pis les sous, t'y pense aux sous hein ?
@Sonia : C'est tout ?
Le jogging du jour me fait envie! Je voudrais bien être le photographe, pas le joggeur!
Sinon, je vois que Zoé est bonne nageuse! Tant mieux! Elle pourra te seconder sur le bateau comme ça... Toi sur le pont, et elle, en dessous! Hi, hi!
Merci pour cette belle visite... Je te sens tout de même pas très long sur cette escale.... Je commence à te connaître!
Je t'embrasse fort ainsi que Zoé et gros câlinoux au roi du bateau : Touline!
@Thérèse : Pas très long ? J'en connais qui trouve que c'est toujours trop long !
Mais je vois ce que tu veux dire... Je suis en train de réfléchir et d'écrire là-dessus en ce moement.
Salut Gwendal !
J'ai vite rattrappe mon retard dans tes articles. Je suis heureux que tu continues ton aventure avec toujours autant... pardon, plus d'enthousiasme.
Ah le veinard il a peche une sirene !
Bien content pour toi ;)Je veux bien te croire quand tu dis que le bonheur ne vaut que s'il est partage.
Alors comme ca tu t'es tranforme en bonne menagere ? Ah ! J'aimerais bien voir ca, je ne sais pas si je reconnaitrais la Boiteuse ! ;) Maintenant tu as quelqu'un a qui cuisiner de bons petits plats. Je me rappelle d'un fameux tajine ;)
Bonne route et plein de bonheur !
Au fait je suis a Cuzco, le Perou est tres sympa.
Jeff
Zoé lave le pont, Zoé a rangé La Boîteuse, Zoé fait le quart pendant que je roupille,Zoé fait la plonge... Comme quoi, on s'accoutume vite à certaines valeurs culturelles locales... :D !!!
Et comme disait J-J Vanier, "A part ça la vie est belle, et c'est tant mieux !!"
Ah c'est sur qu'elle est étrange et fine la frontière entre les païens et les purs et durs parfois... c'est pour ça qu'ils se rejoignent souvent... Je n'imaginais pas Montevideo comme ça, les platanes etc. par contre le côté Gotham City, ça ne m'étonne pas... comme quoi, dans l'"imaginaire, il y a toujours une part un peu vrai/fausse !
Bonne route et à +
@Jeff : C'est sûr que tu l'as connu en version célibataire; la Boiteuse... Et elle a bien changée ! Profite bien du Pérou !
@Cazo : Absolument !
@Fix : Tu m'as dis !
@La Lésion : Le plus simple serait de ne rien attendre lorsqu'on débarque dans un pays... M&ais c'est impossible.
Enregistrer un commentaire