mardi 24 avril 2012

Vers le Cap Vert – Troisième partie

16°53.203N 24°59.470W
Mindelo, ile de São Vicente

Le mardi 17 avril 2012

Chaud devant !
08H00, nuit secouée mais ni plus ni moins que les fois précédentes. Un Nordet de Force 4, sous Génois1/4, je fais du 5 nœuds de moyenne. Il me reste très exactement 197,4 milles à parcourir, ce qui... Attention calcul de sorcier : 5x24=120 ; 200-120=80 ; 80/5=16 ; 8+16=24... Mercredi soir minuit !
Bon, c’est à la louche hein ! Sachant qu’il fait jour jusqu’à 21H00, cela fait trois heures à grappiller entre maintenant et demain soir... Ce qui, à mes yeux, me semble faisable.
D’ailleurs on va commencer par dérouler un poil de Génois, histoire d’augmenter un poil de vitesse. 0,5 nœuds sur 24 heures devrait faire l’affaire.
Pendant que je calcule tout ça dans ma tête, Touline est à l’intérieur et joue au foot avec un bouchon en plastique. Je la soupçonne de savoir dévisser les bouchons des bouteilles d’eau avec les dents... Il va falloir que j’enquête.

12H00, je regarde bien plus souvent vers l’avant du bateau maintenant... Pourtant je sais très bien qu’il n’y a rien à voir de plus qu’au début car nous sommes encore loin du Cap Vert (180 milles). Peut-être aussi que les grosses vagues qui m’arrivent par l’arrière me font moins peur... Enfin, j’en sais rien, mais c’est ainsi.
Juste avant le déjeuner, je me disais que j’allais déployer le Génois en grand... Et puis non. Sitôt avais-je fini d’avaler mes sandwichs le vent est soudainement monté. Oh, pas de quoi faire des cabrioles, mais suffisamment pour rester dans mes pronostiques. Eole aurait-il décidé de me filer un coup de main ?

Une Physalie
15H00, je viens de voir, et là je pèse mes mots, ce qui doit être à mes yeux la plus belle chose que la nature et l’évolution aient pu engendrer... Une méduse à voile. Franchement, j’en suis resté bouche bée tellement c’est beau comme bestiole.
Oh bien sûr j’en avais entendu parler dans la littérature, Moitessier (oui, encore lui) en parle notamment, mais je n’avais jusqu’à présent jamais eu l’occasion d’en rencontrer. Comment vous dire... Imaginez une méduse flottante ovale (ce n’en n’est pas exactement une mais on s’en fout), de 20 à 25 cm, et au-dessus, sortant de l’eau d’une dizaine de centimètres, un peu comme une crête arrondie, une poche remplie d’air qui fait office de voile... Et le vent la pousse ainsi, au gré de ses caprices. Mais surtout, ce qui m’a littéralement laissé sans voix, ce sont les couleurs magnifiques qu’arbore cet animal. D’une transparence violette, avec des touches de bleu, et des nervures d’un rose fuchsia ! C’est tout simplement splendide... Et d’une telle délicatesse !
Oui, à côté de ces Physalies, qu’on appelle aussi des Galères Portugaises, je crois qu’il n’existe rien de plus beau sur cette planète. Ou du moins à ma connaissance.

18H30, j’ai changé d’amure pour gagner en cap et je me rends compte que j’en apprends encore et toujours. Mais pourquoi donc ai-je tant attendu avant d’abattre cette fichue Grand Voile ? Hein ? C’est tellement plus simple sans elle quand on est au vent arrière !
Peut-être parce que je n’ai pas l’habitude de naviguer ainsi tout simplement, et que les habitudes ont la vie dure... En attendant, la leçon que je viens d’apprendre m’aura coûté quelques heures et quelques milles en plus...

On garde le sourire !
Cet après midi je me suis penché sur le guide des iles de l’Atlantique et j’y ai parcouru le chapitre sur le Cap Vert. L’arrivée sur Mindelo ne devrait pas vraiment poser de problème, mais à la lecture des formalités administratives j’ai réalisé un truc qui va vous paraitre stupide. Je vais aborder un nouveau pays, avec une nouvelle langue, une nouvelle monnaie et je vais avoir un nouveau tampon sur mon passeport. C’est con, mais de penser à ça, ça me plait.
J’espère que la facilité avec laquelle j’étais passé de l’espagnol au portugais dans mon jeune temps sera toujours d’actualité... L’astuce, si je me souviens bien, réside surtout dans la prononciation (pronociaçao ?)
Oh ! Et puis je vais changer d’heure aussi ! UTC moins une heure qu’ils disent dans le bouquin. Ça voudra dire deux de moins pour moi et trois heures de moins par rapport à la France.

21H00, j’ai longuement hésité avant de décider de garder la voilure en l’état pour la nuit. De toute façon, s’il devait se passer quelque chose, je crois que je le sentirais... Je commence à avoir le truc maintenant, ce truc que certains appellent le sens marin. Mais bon, je n’irais pas jusque là encore, je suis bien trop novice en la matière.
La Boiteuse file ses 5,3 nœuds au 240°. Extinction du soleil et allumage des feux. Logiquement à cette heure demain, je devrais être en vue de Porto Grande.

Le mercredi 18 avril 2012

08H00, bon ben je crois que pour une arrivée de jour, c’est mort. J’ai ramé toute la nuit à 4,3 nœuds, ce qui fait que ce n’est pas le soleil que j’aurai comme compagnon pour mon arrivée, mais la lune. Et encore... je sais qu’elle sera en retard la bougresse parce qu’en ce moment c’est une lève tard. Restera la lumière des étoiles et de la côte...
J’ai encore 80 milles à faire, et si le vent n’augmente pas un peu... Et bien nous sommes bons, Touline et moi, pour une huitième nuit en mer.
Le bon côté de tout ça, c’est que la nave est agréable. Une légère brise tiède et pas de houle.

Soyons courtois !
09H00 Allez Gwendal, on garde le moral ! Et pour se mettre du baume au cœur, quoi de plus exaltant que de hisser le nouveau pavillon de courtoisie ? Exit donc mon pavillon espagnol, qui après plusieurs mois d’utilisation ne ressemble presque plus à rien, et hissez-haut le pavillon du Cap Vert !
Il est joli je trouve : Fond bleu, bande rouge et blanche horizontale et cercle de 10 étoiles pour représenter les iles de l’archipel.
Bien sûr, comme je débarque d’Europe j’y adjoins le pavillon jaune, ou « Q » dans l’alphabet international. Celui-ci signifie que j’arrive d’un pays étranger et que je réclame une inspection à bord du trio gagnant Douane-Police-Service de santé (le « Q » voulant dire Quarantaine). De nos jours, ça veut juste dire que je n’ai pas de visa et que je n’ai pas encore fait mes formalité d’entrée sur le territoire.

10H00, putain on se traîne là... Bon, du coup j’ai du temps pour écrire (ou l’envie, je ne sais pas). Au bout d’une semaine de mer, la vie devient plus facile sans être vraiment routinière. En effet, naviguer avec un chat en liberté sur le bateau vous impose pas mal de contraintes, et au quotidien ce n’est franchement pas de la tarte. Oui, j’ai dit en liberté, car depuis le deuxième jour j’ai cessé de lui mettre sa laisse. C’est finalement plus difficile à gérer avec que sans.
Oh bien sûr, il y a plein de côtés positifs comme le fait d’avoir quelqu’un avec qui parler. De façon restreinte bien sûr, mais bon, c’est mieux que d’être seul. Et puis il y a les jeux et les câlins aussi... Ça c’est vraiment cool et réconfortant.
Un câlin ?
Mais un chat à bord, c’est d’abord et avant tout l’art de prévoir. C'est-à-dire qu’à chaque fois que j’ai quelque chose à faire, il faut que je me pose cette question préalable « Qu’est-ce que je fais du chat ? »
Je me souviens, à un moment au plus fort de la baston de dimanche, en plein empannage j’ai eu à aller très vite sur le pont pour dégager une écoute de Génois prise dans la main courante. Quelle ne fut pas ma surprise en me retournant de trouver Touline juste sur mes talons ! Les quatre pattes largement écartées et le ventre au ras du sol pour garder son équilibre, avec le bateau qui roulait bord sur bord et les embruns qui arrosaient le pont !
De même, hier j’ai dû carrément la récupérer à la proue du bateau, les deux pattes avant posées sur l’enrouleur de Génois. Genre, elle me faisait un remake de « I’m the Queen of the world ! », façon Titanic.

Bref, tout ça pour dire qu’il faut constamment anticiper avec elle... Si j’ai une manœuvre à faire, il faut que je pense à fermer le capot et à la laisser à l’intérieur. Si je veux dormir, idem. Cependant je dois reconnaitre pour sa défense qu’elle est relativement obéissante pour une chatte. Il suffit que je gueule un bon coup pour qu’elle stoppe sur place immédiatement, la queue fouettant l’air de frustration.
Mais bon, tout bien pesé, c’est plutôt cool d’avoir Touline comme équipière. T’es une bonne chatte ma fille, et Papa il t’aime !

11H15, et merde j’ai rayé mes lunettes de soleil. Fait chier !

12H00, 3,17 nœuds de moyenne depuis quatre heures. On dirait qu’Eole a décidé que j’arriverai demain. 10H00 du mat’ pour être précis si on continue à ce train là... Pas grave, vraiment pas grave. Je devrais être déçu, comme ça m’est déjà arrivé dans des circonstances similaires, mais non. Je m’en tape en fait. Une journée, une nuit de plus ou de moins qu’est-ce que ça peut faire ? Il fait beau, chaud même. Je suis allongé sur le rebord de ma baignoire en short et en teeshirt, et je profite. Tien, et comme c’est l’heure et que la mer s’y prête, je vais même lancer une bonne tambouille et me faire péter le ventre.
La vie est belle, moi j’vous le dis.

La vie est belle

14H00, ah te voilà toi ! Ça fait des heures que je fais du surplace et tu débarques enfin ? Allez mon vieux Eole, gonfle bien tes joues et envoie la sauce !

16H00 Bon d’accord, le vent est revenu mais sans casser la baraque. Enfin, la Boiteuse avance honnêtement et c’est donc de façon honnête que nous devrions arriver vers... Cinq heures du matin demain ! Je vais peut-être ralentir finalement, histoire d’arriver avec le jour...

Réparation de fortune
18H50, et merde... Alors que j’écoutais ma musique tranquillou, j’ai constaté que la Boiteuse semblait remonter vers le Nord. Je jette un œil au régulateur, et je vois que le penon (le ruban vert qui me donne le sens du vent) n’est plus du tout aligné avec l’aérien... Qu’est-ce qu’il se passe encore ?
Je me penche sur mon régulateur, et là je vois qu’un des tubes qui soutiennent le bordel vient de casser net et pendouille dans l’eau, bloquant la pale immergée.
Je me précipite à la recherche d’une clef de 10 pour démonter ce tube de merde qui ne sert plus à rien et avant qu’il n’abime encore plus mon précieux régulateur.
Le démontage est acrobatique et, oserais-je le dire, se fait sans filet. Une fois le tube retiré je me mets à réfléchir... Impossible de la remplacer dans l’immédiat, il faut donc que je soulage autant que possible le pilote de son poids et des efforts qu’il encaisse... Finalement j’ai arrimé le tout solidement au portique avec deux boutes. J’espère que ça va tenir jusqu’à l’arrivée !

20H00, j’ai dîné avec un restant de pâtes au jambon, et pendant que je fumais ma clope pour dessert, j’ai réfléchi un peu en regardant le soleil se coucher. Je suis à 45 milles de mon but, ok. Ça veut dire que j’arriverai vers six heures du mat, sauf si le vent augmente... Ce qui pourrait très bien être le cas... Solution : Réduire la voilure. Si je ne dépasse pas les 4 nœuds ça sera nickel pour arriver au point du jour...D’accord, mais en même temps je ne sais plus qui disait que c’était un pécher que de ne pas laisser son bateau s’exprimer... (C’est Moitessier, comme d’hab)
Bon allez ! Je laisse comme c’est et on arrivera quand on arrivera. L’approche a l’air simple, et puis il faut bien que je me tape des arrivées de nuit de temps en temps pour acquérir un peu d’expérience, hein ?

21H35, finalement je réduis un peu le Génois. Oui je sais, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis.

Le jeudi 19 avril 2012

Ça va comme ça Capitaine ?
00H30 j’ai dormi un peu... Une heure et demie. A mon réveil j’aperçois un halo orangé à l’horizon. Dès lors, impossible de retrouver le sommeil.

01H30 D’autres halos plus petits et des lumières au loin. On approche.

02H00, je vais trop vite ! Je fais du 5 nœuds, il faut réduire encore !

05h00 bon allez, je vois distinctement la côte à 5 milles de moi. Si je continue sous voile, je vais taper dans les cailloux, il est temps d’allumer Mercedes.
PUTAIN ! Encore le démarreur qui fait des siennes ! Après cinq minutes pendant lesquelless j’ai alterné les coups de marteau tout en voyant la jauge batterie descendre à chaque tour de clef infructueux, Mercedes démarre enfin. Ouf ! Je n’ai plus un poil de sec moi...

05H30, je vois très bien le feu qui balise l’ilot de Dos Passaros, qui marque l’entrée dans la baie de Mindelo.

06H40, et voilà... Le deuxième tube qui retenait encore le régulateur vient de lâcher à son tour. Heureusement que j’avais assuré l’ensemble avec une potence, sinon mon régulateur serait tombé à l’eau. Accroche-toi Gwendal, on y est presque !

07H00 je suis dans la baie, et il commence à pleuvoir. Mais heuuuuuuuu..... Je ne lui ai encore rien fait au Cap Vert moi ! Pourquoi il m’en veut comme ça ?

07H30, ça y-est il fait jour. J’arrive à la marina... Le timing est parfait. T’es trop fort Gwendal.

09H00 extinction du moteur, on est arrivé. Heu... oui, il m’aura fallu une heure et demi pour amarrer la Boiteuse aux pontons de la marina tellement le vent y souffle fort. J’ai dû essayer une bonne dizaine de fois avant de finalement pouvoir présenter correctement le cul du bateau et pour choper la bouée qui sert de pendille.
J’y ai laissé un peu de peinture, et si le régulateur n’avait pas été cassé il le serait probablement à présent, mais j’y suis finalement arrivé. Avec l’aide, je dois le préciser, d’un veilleur de nuit un peu pris au débotté et légèrement dépassé.

Je peux enfin mettre le pied sur le ponton. Touline elle aussi débarque et commence alors son inspection systématique et frénétique de tous les bateaux qui m’entourent. Je m’allume un cigare pour marquer ce moment.

Bon ben les enfants on y est... On est au Cap Vert bordel de merde !

Ce mardi 24 avril 2012

La baie de Mindelo
Cela fait maintenant quatre jours que je suis arrivé, et je ne vous cache pas que je suis encore sous le coup de cette traversée. Le coup physique j’entends. Une nuit blanche suivie d’une journée marathon qui me vit accomplir les formalités d’entrée sur le territoire capverdien, la recherche d’un supermarché, d’un distributeur de cash, quelques mondanités... Ajoutez à ça un décalage horaire de deux heures et vous comprendrez si je vous dis que votre Capitaine il est sur les rotules !

Sur les rotules certes, mais heureux. Ouais, vachement heureux ! Le Cap Vert... Wahou ! Quand j’y pense, et que j’ai envie d’être gentil avec moi-même, je me dis que j’ai de quoi être fier. D’accord, j’aurais mis un an pour arriver jusque là, et mon petit bout de chemin est ridicule par rapport à d’autres... Mais quand on sait d’où je viens, quelle fut ma vie et mes expériences passées, je crois sans mentir que j’ai quelques raisons de me rengorger.

Alors, je vais vous dire ce qu’il va se passer maintenant. J’ai l’intention de rester à Mindelo le temps pour moi de réparer ce qui a été cassé pendant cette traversée (le régulateur, le démarreur, le panneau solaire, quelques accroc aux voiles, la pompe de cale...). Et en même temps, je vais essayer de récupérer des forces et de me préparer mentalement pour la prochaine étape : La transat !
Souvenez-vous, je vous disais que cette traversée Canaries-Cap Vert était pour moi comme un galop d’essai et qu’à son issue je déciderais si oui ou non je me sentais de traverser l’Atlantique en solitaire... Et bien ma décision est prise, je ferai cette course seul. Ce que je viens de vivre pendant une semaine, je crois pouvoir le supporter pendant les trois semaines qui me seront nécessaires pour rallier Salvador Do Bahia au Brésil.

Mais avant ça, comme je vous l’ai dit j’ai un peu de travail, et surtout un nouveau pays à découvrir !

Adeus !

Encore des photos : 

Tu me réveilles si tu as besoin de quelque chose hein ?
Le drapeau du Cap Vert
Y'a un truc qui bouge là-haut...
Un peu cabot peut être ?
La Boiteuse

12 commentaires:

Monique a dit…

Et oui tu viens de passer une étape importante et moi aussi je te sens prêt pour la transat !
Allez ! maintenant , parle nous du pays!!!!

Sophie L a dit…

Eh ben je ne sais pas quoi dire... Félicitations? Bienvenue au Cap Vert? Merci pour le récit? Tout ça en même temps en fait...
Et oui, il y a bien de quoi être heureux, et fier. Retape toi bien, retape ta Boiteuse, avec la prochaine étape en ligne de mire, entre stress et excitation!

Anonyme a dit…

Cool. Belle traversée et beau récit.
C'est toujours un plaisir de te lire.
Rodolphe

cazo a dit…

Bon, quand et à quelle heure sur le Mouv' ?...

Bonne prépa pour la transat, technique, physique et surtout morale !!!

;-) !!!

Gwendal Denis a dit…

@Monique : Eh ! laisse moi quelque jours que je récupère un peu !

@Sophie : Merci beaucoup Sophie, mais avant de penser à la prochaine étape il va falloir réparer.

@Rodolphe : C'est gentil merci.

@Cazo : Le Mouv' ? Sais pas... On va voir comment les choses se présentent ici avant que de prendre rendez-vous avec mes MILLIONS d'auditeurs !

lucifer ! a dit…

la Boîteuse, comme la Touline, comme le Capitaine ...y sont très beaux !
Mais, c'est la Touline qui l'emporte !

bruno0578 a dit…

Joli performance Gwen, tu peux être fier de toi!!! moi je suis super heureux pour toi..Pour moi c'est une belle leçon de courage et de pugnacité.
Surtout repose-toi bien et profite, profite de cette liberté qui t'ai offerte, même si tu as été la chercher avec les dents...Répare et prépare bien "la boiteuse" à ce périple de transat....
Une seule question..tu ne t'ennuies pas trop en mer?, je veux dire seul pendant 8 jours, ne parler à personne, ne pas échanger ni débattre, ça ne te manques pas?
Amitiés terrestre à mon marin préféré.

Gwendal Denis a dit…

@Lucifer : Je ne lui dirais pas, des fois qu'elle choppe la grosse tête !

@Bruno : Il y a une forme d'ennui, c'est sûr. Surtout quand le bateau se gère pratiquement tout seul. Mais au final, après l'ennui, vient une période où le temps passe plus vite... Ou du moins est moins "vide". Une journée passe assez vite finalement. Lecture, musique plus un ou deux incidents et la journée est remplie !

...toussaint a dit…

Bravo, joli saut dans l'inconnu, hâte d'en savoir plus sur ce pays....

Gwendal Denis a dit…

@... : Il va me falloir un peu de temps pour cerner ce pays... Car il est complexe à l'image de son métissage.

la Lésion d'Honneur a dit…

Je viens de regarder la vidéo des cabotins et lire le récit de ta traversée... Je n'ai pas très bien dormi cette nuit et ben crois moi si tu veux, ça réveille drôlement bien tout ça ! Merci ! J'ai de la famille au Brésil ! Si tu as besoin c'est Sao Paulo et... "un peu plus loin" de la mer... Brasilia ! Repose toi et raconte nous !

Gwendal Denis a dit…

@La Lésion : Sao Paulo c'est pas près de la mer non-plus... Mais merci en tous cas !