34°39.215S
54°08.581W
La
Paloma, Uruguay.
Voilà
deux semaines que La Boiteuse se repose le long du quai du port de La
Paloma. Deux semaines qu’elle tire sur ses amarres, montant et
descendant au rythme des marées. Pour un peu on pourrait la croire
impatiente de reprendre la mer.
Les
nombreux promeneurs qui arpentent le ponton ne cessent de l’admirer,
et de lui faire des compliments. Parfois même un pêcheur lui offre
son bas de ligne en guise de pendant d’oreille. J’en ai retrouvé
trois depuis notre arrivée, accrochés dans les aussières ou les
filières.
C’est
bien aimable de leur part, mais franchement elle n’a pas besoin de
ça pour être belle tellement elle rutile ! Son pont et son
cockpit sont impeccablement rangés. Quant à son intérieur, il
dégage une chaleur de bon aloi sous ces latitudes (même en été il
caille dans c’pays !). Zoë dit qu’elle est cosy, et je
crois qu’elle a bien raison.
Ici, la pêche à la ligne est une histoire de famille |
En
fait, c’est grâce à elle, Zoë, si La Boiteuse n’a jamais été
aussi belle depuis la France... Je sais bien que cela fait un peu
cliché de dire ça, mais une présence féminine à bord ça vous
change un bateau ! Et pas en mal, ajouterais-je.
Le
plus drôle, c’est que moi qui étais jusqu’alors négligeant et
plutôt paresseux en ce qui concerne le ménage, je me suis
transformé en une fée du logis légèrement maniaque. Et je vous
avoue que je ne sais pas trop comment analyser ce revirement.
La
seule chose que je puis dire, c’est qu’un bateau rangé et propre
permet de recevoir sans honte de la visite. Et ça tombe plutôt bien
puisque ces derniers jours ont été propices aux rencontres.
Vue du haut du phare de La Paloma |
La
semaine dernière nous avons fait la connaissance d’un couple
uruguayen, Sara et Jorge, qui ont eu la gentillesse de nous servir de
guide et de nous faire découvrir la lagune de Rocha. Chemin faisant,
nous avons pu avoir un bref aperçu de l’intérieur des terres, et
comment vous dire... Wahou !
Imaginez
des pâturages à perte de vue, où s’ébattent vaches et chevaux.
De vastes lagunes d’eau douce où nichent un nombre incalculable
d’oiseaux, des petites combes abritant des petites maisons de bois
au charme bucolique, des forêts de pins et d’eucalyptus...
Autant
la côte a un petit air de ressemblance avec le sud de la France,
autant l’intérieur ne ressemble qu’à ce qu’il est... La
pampa. Et croyez-moi si je vous dis que la pampa c’est probablement
un des plus beaux paysages que j’ai jamais eu le loisir d’admirer.
C’est réellement magnifique. C’est tout à fait le genre de coin
où vous vous surprenez brièvement à imaginer abandonner la vie de
nomade des mers pour goûter la douceur d’un cottage, et vous
transformer en éleveur.
Caminou Miaou, un lointain cousin de la Boiteuse |
Pour
continuer dans le registre des rencontres, j’ai eu le plaisir de
découvrir au bord de la route qui conduit à la ville, un camion
immatriculé en Haute-Savoie ! Oui M’sieurs-dames ! Il
s’agit d’ une jeune famille récemment débarquée d’un cargo
avec leur Volvo FM7 transformé en maison sur roues. Damien, Marie et
leur fils Ecco sont partis de France avec l’intention
d’entreprendre un voyage de deux ans aux Amériques, mais je
gage que cela durera certainement plus longtemps...
Une gueule de baroudeur ce Marty ! |
De
même, depuis mon arrivée un bateau m’intriguait par son allure
peu commune (de celle qui fait les vrais aventuriers), et par son nom
à la référence culturelle certaine : Le Marty McFly. Son
capitaine Hugues vient d’arriver de Suisse avec son cousin Thomas,
après avoir laissé son bateau quatre mois à La Paloma, et nous
avons tout de suite sympathisé. Outre le plaisir que procure
l’entraide et la solidarité entre baroudeurs, je vous avoue que
parler français après presque trois semaines à jongler entre
l’espagnol et l’anglais (quand ce n’est pas les deux en même
temps lorsqu’il s’agit de faire le traducteur pour Zoë !),
a été comme une bouffée d’oxygène. C’est bizarre, je ne
pensais pas que ma langue maternelle me manquerait tant que ça...
Mais
bon, trêve de bavardage. Vous devez commencer à trouver ce texte un
peu long et être impatient de savoir quels sont nos plans pour les
jours à venir. Pour l’instant une perturbation venue du Sud nous
empêche de rallier Piriapolis. Techniquement, elle n’est pas si
gênante pour qui veut faire route vers l’ouest, mais je préfère
tout de même attendre qu’elle passe avant de nous lancer dans
notre première navigation en tandem.
Il
ne s’agirait pas de dégoûter à tout jamais ma nouvelle
coéquipière, n’est-ce pas ?
Surf-shop |
Il est... Deux heures moins le quart ! |
Heu... |
C'est haut ! |
Jorge et son maté |
C'est par où qu'on va ensuite ? |
Wahou... |
Kite-man |
Un petit air de Provence |
Forêt d'eucalyptus |
6 commentaires:
Je vois que tout va bien dans le meilleur des mondes pour vous trois... J'en suis ravie!!!
J'aime beaucoup tes photos, ça me fais voyager avec toi! Merci!
Je t'embrasse fort! J'espère que tu pourra partir comme bon te semble et que la traversée plaira à Zoé!
Gros gros bisous à vous trois!
:))))) !!
Amusant cette idée de liberté littéraire, auto-censure qui va peut-être se retrouver dans les commentaires... pour ne pas déranger... Amusantes aussi les premières heures matinales comme une tétine avant le sein... et sympa comme tout et comme d'hab. le récit du matin... qui me fait un peu penser aux miens... si loin et pourtant...
Very pleased to meet you Zoé,
enjoy yourself and take care !
Fini les bords sous spi au dessus dezs grand fonds.
Maintenant c'est des navigations à sec de toile dans les petits fonds
Guerdy
@Thérèse : J'espère aussi que tout se passera bien. En fait, JE SAIS que tout se passera bien !
@Cazo : :)))
@La Lésion : La censure est une sale bête, surtout lorsqu'elle émane de ton propre cerveau... Je la surveille comme le lait sur le feu !
@Guerdy : L'essentiel étant d'y prendre plaisir ! Bienvenu à bord !
Article sur Piriapolis :
http://nautisme.lefigaro.fr/actualites-nautisme/reportages-13/2013-01-28-07-38-28/piriapolis---au-rendez-vous-des-voyageurs-8752.php
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