vendredi 8 janvier 2016

De Trinidad à Carriacou

12°27.305N 61°29.305W
Tyrell Bay, Carriacou



Le mardi 5 janvier 2016 – Un départ sous escorte

04H45 : Pffff... Cela va faire presque deux heures que je suis debout à préparer La Boiteuse pour le navigation à venir. J'ai peu et mal dormi... La faute aux services d'immigration qui ont perdu mon dossier et m'ont fait poireauter pendant trois heures, entamant ainsi mon quota de sommeil vespéral (ma sieste si vous préférez). Et si j'ai mal dormi cette nuit c'est aussi à cause du vent qui n'a pas cessé de souffler alors qu'il aurait dû s'affaiblir progressivement. A l'heure qu'il est, c'est toujours un peu venteux et je commence à me dire que lever l'ancre risque d'être un peu scabreux.

Un "petit" détour
Cette navigation qui s'annonce sera assez courte, à peine 130 milles, mais paradoxalement ce sera peut-être également une des plus compliquées de ma « carrière » de marin. Ceux qui pratiquent régulièrement la navigation dans les Caraïbes le savent, la géographie, les vents et les courants font qu'en cette saison, lorsque l'on vient du sud et qu'on va vers le nord, c'est du près, voire du près-serré, dans une mer houleuse. Il n'y a pas le choix, c'est comme ça. Si on veut être plus tranquille, on peut toujours passer sous le vent des îles, au moteur, mais entre les îles il peut y avoir des accélérations infernales. Bref, les mouillages paradisiaques et les paradis fiscaux se payent au prix fort quelque part...

A cela s'ajoute un problème supplémentaire dont je me serais bien passé : Les pirates. Le 17 et le 29 novembre 2015 deux voiliers qui ralliaient Grenade à partir de Trinidad ont été arraisonnés et dépouillés. L'un faisait 74 pieds et l'autre 32. Le premier a été attaqué vers minuit et l'autre vers dix heures du matin... Bref, le seul point commun entre ces attaques est qu'elles ont eu lieu aux environs de deux plate-formes gazières abandonnées, joliment baptisées Hibiscus et Poinsettia, et situées plus ou moins à égale distance entre Grenade et Trinidad.

Pour ma part, j'ai l'intention de zapper l'île de Grenade et de rejoindre directement Carriacou. Mais si je vais tout droit, ma route passera nécessairement pile entre les deux plateformes... J'ai donc mis au point une stratégie d'évitement qui consiste à longer la côte nord de Trinidad, contre vent et courant et au moteur, afin de rallier Chupara Point. Puis de filer plein nord tout feux éteints. Cette route devrait me faire passer à plus de dix milles à l'est de Poinsettia, hors de vue des pirates qui, le suppose t-on, ne devraient pas disposer de radar.

La chance veut que la fenêtre météo que j'ai choisi devrait me permettre d'aller assez vite... En tout cas je l'espère. Et la bonne nouvelle est que je ne serais pas seul pour cette nave, puisque le Neblon de Chantal et Olivier devrait m'accompagner jusqu'à Carriacou.

08H45 : Ça y est, La Boiteuse est prête. J'ai rendez-vous avec Neblon à Chaguaramas vers 11H00. Tien, je vais vérifier le niveau d'huile, ça va m'occuper...

Ok, RAS. Ce qui m'embête un peu, c'est que le vent n'a pas cessé. Heureusement, pendant cette escale j'ai vérifié le guindeau électrique et celui-ci fonctionne ! La dernière fois que je m'en suis servi c'était (fiou !) il y a presque cinq ans à Port-Cros !

09H00 : Putain, fait chier ! Je suis en train de stresser à mort ! J'ai l'habitude du stress avant-départ, mais là c'est autre chose. Il faut que j'arrive à me calmer... Respire mon Gwen, respire...

Mon matos de défense
09H20 : A toute fin utile je viens de relire la notice d'emploi des fusées-parachutes et des feux à main. Mon matos est périmé depuis avril 2014, mais il faudra bien qu'il fonctionne le cas échéant. J'ai également préparé mon lance-fusée. En tire tendu, ça peut faire des dégâts ce truc-la...

Quoique... Je reviens sur ce stress qui me tord l'estomac. Si je réfléchis bien ce n'est pas tant cette nave en elle-même, aussi compliquée soit-elle, qui m'agite qu'une perte générale de confiance en moi et en mon bateau. Il est clair que mes dernières expériences malheureuses, la perte de l'arbre d'hélice, le dérapage au mouillage, etc, ont sérieusement entamé mon capital confiance. Ou mon inconscience. Peut-être que la réalité me rattrape finalement, et qu'elle me botte le cul. Je n'en sais rien... Bref, Il faut absolument que je me reprenne, parce que si ça continue comme ça, autant tout arrêter.


09H30 : C'est bizarre, mon GPS qui depuis Kourou refusait de me donner ma position, consent de nouveau à le faire. Merci monsieur GPS ! Encore un petit effort et tu m'affiches le cap, d'accord ?

09H50 : Ben voyons ! Alors que je suis sur le point de partir, voilà un gros nuages noir qui se pointe ! Pffff... Ça commence bien !

Ça commence bien !

10H00 : Allez, on y va. Mercedes se fait tirer l'oreille, mais démarre finalement. Touline fonce se planquer dans l'équipet.

Je commence à relever l'ancre avec le guindeau, mais le vent est toujours un peu fort alors je suis obligé mettre en marche avant lente. La Boiteuse se met en travers plusieurs fois... m'obligeant à faire des aller-retours entre le cockpit et le guindeau. Mais au final je m'en sors pas trop mal. Tant mieux, parce que relever à la main 40 m de chaîne de 8mm avec cette brise, j'en aurais chié des boulettes.

11H00 : J'ai contourné Pointe Gourde et suis arrivé dans la baie de Chaguaramas. Neblon est encore à quai avec son taud installé. M'est-avis qu'ils en ont encore pour un moment, alors je décide de m'accrocher à la première bouée de libre. Hop, c'est fait. Entre-nous soit dit, la manœuvre est impeccable. Si-si, vraiment ! J'ai vu des équipages de quatre personnes ne jamais arriver à choper une bouée du premier coup, alors je peux vous dire qu'y arriver en solo m'épate toujours un peu.

Bref, je joins le Neblon à la VHF sur le 68, et Olivier me répond qu'ils en ont encore pour une demi-heure. Pas de problème, c'est cool. Je vais en profiter pour me faire un café.

12H05 : Appel de Chantal sur la VHF, ils démarrent incessamment sous peu.

12H25 : Et c'est reparti ! Alors que le Neblon me passe sur bâbord, je démarre le Mercedes et largue la bouée. Bye-bye Chaguaramas, au plaisir de ne plus te revoir ! Direction les Bouches du Dragon !

12H55 : On passe devant Scottland Bay à plus de 7,5 nœuds. Non, 8 nœuds ! Comme quoi, j'ai bien fait de prendre en compte les horaires de marée pour partir. Profitons-en, parce que dans pas longtemps on va avoir vingt milles à faire avec le courant et le vent dans le nez.

13H05 : La sortie des bouches est un peu chaotique. Ça bouillonne de partout et La Boiteuse tape dans la vague en soulevant d'énormes gerbes d'eau. C'est ce qui s'appelle, rentrer dans la plume ! Limite, je sens un vilain mal de mer qui monte le long de mon œsophage.


Coast Guards
13H40 : J'aperçois sur bâbord arrière une grosse vedette des garde-côtes trinidadiens. Aussitôt, je bascule la VHF sur le canal 16 et je les entends essayer d'entrer en communication avec nous. J’entame le dialogue et réponds aux questions qu'ils me posent. Où nous allons, d'où nous venons, combien sommes-nous, quand pensons-nous arriver au prochain port... Je réponds obligeamment à toutes leurs question tout en exprimant ma satisfaction de les voir dans les parages. Ils m'informent qu'ils vont rester dans le coin et que nous n'avons qu'à les appeler en cas de problème. Cool, merci messieurs !

13H50 : Hihihi ! Je n'avais pas pigé que lorsque les gardes-côte me disaient qu'ils allaient rester dans le coin, c'est qu'en fait ils allaient nous faire escorte ! Voilà la vedette qui navigue parallèle à nous, et à la même vitesse ! N'empêche, si on m'avait dit qu'un jour je ferais route sous escorte... Ça fait tout drôle, je vous jure.


15H00 : Encore 15 milles à faire avant d'arriver à Chupara Point. Pfff... A cette vitesse on y est dans cinq heures... A moins qu'on décide de couper le fromage si le vent nous le permet... Pour l'instant on avance à 3,5 nœuds, avec le vent et le courant contraire.


La Boiteuse et un pélican anonyme...

15H20 : Gros dauphins sur tribord ! Merde, je n'ai même pas le temps de sortir l'appareil photo qu'ils ont déjà filé.

15H40 : Ça se creuse de plus en plus, avec les embruns qui recouvrent le pont. Et on pioche, et on pioche... Heureusement, le moteur ronronne comme un chaton. (Tais-toi malheureux ! Tu vas nous porter la poisse !)

Les gardes-côtes sont toujours là.

16H45 : Chupara Point est bien visible maintenant, à une dizaine de milles. Barque de pêche sur tribord. Merde, faudrait peut-être que je regarde devant de temps en temps, non ?

17H15 : Tien, la force du courant baisse. J'arrive à faire du 4 nœuds maintenant.

17H45 : Le soleil est sur le point de se coucher derrière les montagnes de Trinidad. C'est bientôt l'heure de faire un point et, pourquoi pas, hisser la GV.

Coucher de soleil sur Trinidad
18H00 : Ok. On n'y est pas encore tout à fait, mais j'ai quand même hissé la GV et abattu de 30°. Dans la foulée je vois Neblon qui fait de même.

18H35 : Les gardes-côtes se sont éloignés mais nous suivent toujours.

19H00 : Arrêt moteur. Cap au 15°, GV haute et foc et ¾. 4,5 nœuds tranquillou-Marylou, dans une mer calme. J'ai faim, et Touline aussi apparemment.

19H45 : Plein Nord maintenant à 6 nœuds à 70° du vent. Ça commence à devenir chaud ! Je me prépare un bol de nouilles.

20H30 : Depuis quelques minutes on fait des runs à plus de sept nœuds... Je me demande si je ne vais pas devoir prendre un ris...

21H00 : J'ai réduis le foc, mais on file toujours à plus de 6 nœuds. Neblon s'éloigne pourtant dans la nuit tandis que les lumières de la plate-forme Poinsettia se rapprochent sur bâbord avant. On devrait être hors de portée des pirates d'ici deux à trois heures... Entre la plate-forme et nous, j'aperçois les lumières de la vedette des gardes-côtes. J'arrive pas à croire qu'ils soient encore là !


22H30 : Ça y est, on passe Poinsettia. Le vent refuse, je suis obligé de lofer de 10°. On fait toujours entre 6,5 et 7 nœuds... En temps normal, je veux dire sans la présence des pirates, j'aurais réduis depuis bien longtemps de peur de casser quelques chose. Mais là... Il n'y a pas le choix, il faut foncer.

22H45 : Je dois lofer encore de 10°. Je suis au près serré maintenant.

Le mercredi 6 janvier 2016 – Une arrivée sur les chapeaux de roue

06H00 : La deuxième partie de nuit a été plus calme, et j'ai pu un peu dormir. On a fait une moyenne sur douze heures de 4,58 nœuds. Soit presque 55 milles. Carriacou n'est plus qu'à 45 milles, et je pense qu'on devrait y arriver vers 16H00. Sans doute plus tôt.

Neblon a disparu peu après minuit, et j'ai beau scruter l'océan, je ne vois pas une seule voile à l'horizon.


C'est une île ça là-bas ? On y va ?
08H30 : Tien-tien... Seraient-ce les côtes de Grenade que j'aperçois là-bas ? Et oui ! A peine visibles dans la brume matinale, ce sont bien elles !

Pour fêter ça, je m'avale un Sour Cream. C'est un espèce de yaourt aigre que j'ai découvert à Trinidad. Avec plein de sucre roux c'est délicieux !

Par contre, Touline s'en fout un peu de Grenade car pour l'heure elle a entrepris de me faire chier. Bon ok, je l'ai un peu mérité... J'ai complètement oublié de lui acheter des croquettes ! Oui je sais, honte à moi... Je suis en dessous de tout sur ce coup-là.

09H40 : Je peux à présent embrasser toute l'île de Grenade d'un seul regard. Elle n'est pas bien grande finalement... (une trentaine de kilomètres de long en fait). Des grains commencent à se former, fort heureusement pour l'instant ils me passent par l'arrière. On avance à 4,5 nœuds, tranquille. Plus que 25 milles à faire...

10H20 ; J'aperçois l'île Ronde.


12H00 : Carriacou est en vue ! Plus que 15 milles avant le mouillage de Tyrell Bay. La nave est comment dirais-je... Sportive. 5 à 6 nœuds dans une mer un peu agitée. Vivement qu'on arrive !

Carriacou
13H00 : Je viens de piquer un petit somme, et du coup à mon réveil Carriacou s'est rapprochée à la vitesse grand V. En même temps, on frise les sept nœuds, alors c'est un peu normal. Entre les îles, le vent et les courants augmentent ce qui va nous faire arriver un peu plus tôt que prévu. C'est chouette ! (pour une fois, parce que d'habitude c'est plutôt l'inverse)

13H15 : Oups ! J'ai failli oublier un détail ! Hop, je grimpe sur le pont et je descends les couleurs de Trinidad pour hisser le pavillon Q à la place. Pour les couleurs de Grenade, qui entre parenthèse sont très jolies, ce sera pour plus tard, une fois que j'aurais fait les formalités d'entrée.

13H30 : Il faut que je vous avoue un truc. Je suis à la fois curieux et circonspect quant à cette future escale. Curieux car je vais enfin mouiller dans ce que les croisiéristes considèrent comme la Mecque, The Place to Be, avec ses eaux transparentes et ses paysages de carte postale. Et circonspect car je crains que les conditions du mouillage justement, ne m'empêchent d'en apprécier les qualités. Si qualités il y a, bien sûr. Bref, wait and see...

Barracuda !
13H40 : Et qui c'est qui vient d'attraper son premier Barracuda ? Hein ? La bête n'est pas encore morte que je lui ai déjà coupé la queue pour la donner à Touline. La chatte se jette dessus comme la vérole sur le bas-clergé, et je suis sûr qu'à ce moment là elle me pardonne enfin d'avoir oublié ses croquettes.

14H20 : J'approche de la baie, je peux distinguer les voilier au mouillage. A vue de pif, je dirais qu'il y en a au moins une cinquantaine.

14H35 : Allumage moteur et affalage des voiles impeccables. Maintenant il s'agit de trouver une place dans ce gigantesque parking... Parce que c'est blindé !

15H00 : Je jette l'ancre à la périphérie du troupeau dans trois mètres d'eau. Effectivement, on ne m'a pas menti, je peux voir mon ancre et ma chaîne... C'est la première fois en presque cinq ans !

Le vent souffle assez fort, quinze nœuds je dirais, mais il n'y a pas de clapot. Comme je n'ai personne derrière moi, j'en profite pour balancer 35 mètres de chaînes. Dix fois la hauteur d'eau ça devrait le faire, non ?

Tyrell Bay
Ensuite j'ai mis l'annexe à l'eau et je suis allé rendre visite à Chantal et Olivier qui ne sont arrivés finalement que deux heures avant moi. Nous avons convenu ensemble que bien qu'un peu sportive, la nave s'était bien passée... Surtout la première partie qui fut moins dure qu'on ne le pensait, et la présence rassurante des gardes-côtes a été la cerise sur le gâteau. Ou la grillote sur le clafoutis, comme vous voudrez.

Voilà-voilà ! Demain je fais mes papiers et ensuite j'essaie de trouver ce que cet endroit a de si particulier pour attirer tant de monde. Pour l'instant, je suis perplexe...

Épilogue :

La première nuit a été comment dire... Infernale. Flippante à souhait. Le vent a soufflé en rafales mugissantes, faisant valdinguer La Boiteuse au bout de sa chaîne. J'avais tellement les jetons de déraper que je me suis couché dans le cockpit comme si j'étais encore en nave. Mais même là, je n'ai pas réussi à trouver le sommeil. A chaque fois que le vent montait, je me redressais avec un nœud dans l'estomac et en scrutant les lumières de mes voisins pour voir si elles étaient toujours à la même place. Franchement, je n'ai pas aimé. Mais alors pas du tout.

Entre deux rafales, je remuais de sombres pensées... Je me disais que si c'était ça les Antilles, j'allais me casser d'ici dès le jour levé. Les alizés jour et nuit, quinze nœuds de vent en permanence, ce n'était vraiment pas un endroit où j'avais envie d'être. Alors c'est vrai, il y en a qui disent que c'est agréable parce qu'il fait moins chaud... Tu parles ! Moi j'en ai rien a foutre d'avoir chaud ! On contraire, j'aime ça ! En pleine nuit il faisait 24° dans le bateau, autant dire qu'il faisait froid.


J'exagère à peine le trait, croyez-moi. J'ai détesté cette première nuit, et franchement, si j'avais été en mer avec un coup de vent de force huit, deux ris dans ma GV et un semblant de foc à l'avant, j'aurais mieux dormi. Mais bon, ça s'est calmé un petit peu, et j'ai finalement pu m'endormir vers 23H00... A moins que ce ne soit la fatigue qui ait eu raison de moi. 
 
Au départ de Chaguaramas


13 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir Gwendal,

ça c'est fait, sportivement, mais c'est fait et bien fait.

Cerise sur le bateau : un poisson et non un pirate au bout de la ligne !

Après le repos, quel est le programme ?

Bonne escale !

David de Nantes

franck a dit…

Salut gwen, bravo cette nav sportive.
La vache y a du monde au mouillage, on dirait sainte Anne en Martinique!
Vu le peu de marinas (et leur prix quand elles existent) dans les Antilles va falloir que tu prennes gout au mouillage! Mets un masque, des palmes et va barboter autour des patates. Tu vas peut être te régaler? Si tu aimes prends un harpon avec toi. C'est très amusant de "chasser" du poisson.
Et puis tu rechercheras des mouillages moins fréquentés (et oui il y en a aux Antilles!) pour être plus peinard .
Enfin un gros avantage que j'ai trouvé aux mouillages antillais c'est que tu ne te poses pas trop la question du rayon d'évitement ni du marnage: le vent vient toujours du même secteur et la marée est très réduite!
franck sur tailana

Gwendal Denis a dit…

@David : Prochaine escale, Bequia. Ensuite ce sera Fort de France.

@Franck : J'ai plongé effectivement, mais seulement pour vérifier que l'ancre était bien accrochée. Mais je n'ai riens vu comme poisson. Il y a bien quelques tortues qui nage autour du bateau... Encore heureux que le vent souffle (plus ou moins) toujours dans la même direction ! Sinon ce serait un joyeux bordel par ici vu le nombre de bateaux.

Bateau Loïck a dit…

Un bon petit billet ! La Boiteuse se fait escorter, pas mal. Je suis curieux de tes prochaine description des mouillges de l'arc des Caraïbes, je sens qu'on va se marrer !

Exocet a dit…

Les jours se suivent et finalement se ressemblent bien aux Antilles. Tu en feras surement le constat par toi même. les mouillages les plus cool sont en effet bien courus, mais il y a de la place pour tous. Bonne année 2016 a la Boiteuse et son capitaine.

Gwendal Denis a dit…

@Bateau Loïck : Je fais tout pour garder un esprit impartial et une hauteur de vue... Mais oui, je crois que finalement vous allez vous marrer !

@Exocet : Merci ! Non, je ne trouve pas que les jours se ressemblent.... Hier il a plu toute la journée, aujourd'hui c'est cool, et demain y'aura 20 nœuds de vent. On est jamais tranquille !

TEST a dit…

salut gwendal

je m'appel mohamed et je suis marocain

Depuis que j'ai lu un de t'es billet sur le maroc ( agadir )(date de lecture

29/3/2015 ),je me suis retrouver entrain de lire tout le blog en commençant

par ton Premier billet posté le vendredi (30 avril 2010) jusqu'au ton départ

de trinidad et arrivée à carriacou .

J'ai trouvé en ta personne beaucoup de similitude avec la mienne .
Conclusion:

1) J'ai décider de Torpillais toute mon existence ( bien sur en gardant les meilleurs chose ) .
2) Je me suis mis a apprendre la voile C LE GRAND BORDEL,mais je vais arrivée.
3) Je suis entrain de faire des cours de soir ( anglais et espagnol ).
JE ME SUIS FIXE 3 ANS POUR MAÎTRISER LE SUJET ET REMETTRE TOUT LES COMPTEURS A ZERO .

De tout mon cœur je te souhaite que du bonheur et du courage .

Ps : En dehors de tout les conneries et les plongeants de touline, je n'ai trouvé aucun billet qui parle de ta rencontre avec elle

Gwendal Denis a dit…

@Mohamed : Que dire ? Sinon que je suis toujours flatté d'inspirer des vocations, et que je te souhaite de réaliser ton rêve ! On se retrouvera au détour d'une escale qui sait ?
Tu trouveras l'arrivée de Touline dans cet article et le suivant
http://laboiteuse.blogspot.com/2011/10/une-nouvelle-venue.html
Bon vent à toi !

Anonyme a dit…

ça y est Gwendal, tu es devenu un mythe !!!!...mieux, Une légende !!!?...

Très bonne année 2016 à toi. Je te souhaites une belle route sous la plus lumineuse des protections stellaires ...

Post Scriptum: Quant à Touline, tous les chats d'Agadir connaissent:"les périgrinations d'une chatte au long cours" qu'ils s'échangent sous le coude, tant pour les passages érotiques que tu n'aura pas suivi aux escales, que pour les prouesses et l'attachement que porte son digne maitre. Un Opus magistral d'une Odyssée chatière fantastique ... à lire sans attendre ...

Papa raju RIP

...toussaint a dit…

bonne et heureuse année Gwendal, santé et bonheur, une pensée à Touline
curieux de lire tes appreciations de Fort de France, sur le plan administratif bon choix, pour les paysages j'avais aimé du Diamant à Sainte Luce
bon repos...
Toussaint

Johnny Zeisner a dit…

Encore un récit passionnant.. T'as du bol ou surtout un bon guindeau... Le mien à encore lâché alors que le moteur est neuf d'il y a 2 ans et réparé, il y a un an, démontée et rangé pour le retour Atlantique... Alors que je m'apprête à partir pour Ushuaia ça m'a tellement gonflé qu'il lâche hier que j'ai mis un guindeau Manuel 40m de chaîne de 8 et démonté l'électrique (je vois en cours de voyage de le reparer) et rangé en secours les 60m de 10mm qui pèse superlourd.

Johnny Zeisner a dit…

Te casse pas la tête pour les fusées périmés... j'en ai essayé des périmés en 1984 avec corrosion qui ont toutes marchés...

Gwendal Denis a dit…

@Papa Raju : N'exagérons rien. Pour l'instant c'est Touline la star, ne l'oublions pas !

@Toussaint : On verra pour FdF, et Saint Lucie je vais passer devant dans pas longtemps. Merci pour les vœux !

@Johnny : C'est chouette le guindeau c'est vrai, sauf quand l'alternateur du moteur ne semble pas recharger la batterie... Encore un mystère à éclaircir !