mercredi 1 juin 2011

Un día además

-Heu… Dis-moi Gwendal, tu n’étais pas sensé partir hier ?
-Si pourquoi ?
-Et alors ?
-Et alors je suis resté une journée de plus. J’ai le droit non ?
-Si bien sûr… Et on peut savoir pourquoi ?
-Pourquoi quoi ?
-Pourquoi tu es resté une journée de plus ! Te le fais exprès de ne pas comprendre ? Tu as pensé à tes lecteurs, hein ? Eux aussi ils doivent se demander ce que tu fous !

Bon d’accord, je vais vous raconter… Et bien c’est tout simple, lundi soir je me suis rendu à la acampada de la plaça del Ayutamento, pour y humer une dernière fois l’air du temps, et accessoirement remettre à qui le voudrait les quelques 80 photos et vidéos prises pendant mon escale d’une semaine à Cartagena. Je me suis dit que cela pouvait intéresser ces gens d’avoir quelques souvenirs…
Arrivé là-bas, moi qui étais resté jusqu’alors simple spectateur j’ai été plus ou moins contraint de devenir acteur… J’ai fais connaissance de Tete et de la plupart des autres « campeurs », nous avons pas mal discuté, et lors de l’assemblé j’ai même été sollicité pour prononcer quelques mots ! Oui m’sieurs-dames !

Échanges...
De mon point de vue j’ai été plutôt lamentable… Déjà, parler devant du monde n’est pas aisé, mais en plus le faire dans une langue que vous ne maitrisez que partiellement, je vous prie de croire que j’ai été plutôt ravi lorsque cela c’est arrêté !

Bref, la soirée s’est prolongée, et je n’ai rejoins mon bord que fort tard dans la nuit. En plus, en arrivant je suis tombé sur quelques-uns d’entre vous qui n’étaient pas couchés (non, je ne dirais pas qui c’est) et nous avons papoté jusqu’à… Deux heures et demie du matin en ce qui me concerne.

Vous comprenez bien que le lendemain j’avais, comment dire… la tête dans le cul, oui c’est ça. Donc j’ai décidé de surseoir.
Ce qui m’a permis de retourner une nouvelle fois à la acampada hier au soir et de discuter encore avec plein de monde ! Mais là, je ne m’étais accordé que la permission de minuit… Car mine de rien, j’ai quand même de la route à faire.

Et voilà, vous savez tout.

Visibilité myoenne !
Or donc, ce matin j’ai largué les amarres et quitté le port de Cartagena. Le ciel est plutôt couvert et quelques gouttes tombent par intermittence, mais ce n’est pas ça qui va m’arrêter. D’ailleurs je dirais même que ça me plait d’avoir un peu d’eau, car je me suis rendu compte que depuis mon départ de Nice, je n’avais pas eu une seule fois de pluie pendant mes navigations…
La météo annonçait du Force 5, mais ce ne fut finalement qu’un petit F2 qui m’accueillit à la sortie du port. J’arrête le moteur et je hisse toute la garde robe de la Boiteuse. On est au grand largue, et au fur et à mesure que la matinée s’avance le vent monte en puissance… F3, F4... La Boiteuse file comme une flèche à plus de 6,5 nœuds de moyenne avec des pointes régulières au surf à 7,5 !
Elle est contente ma Boiteuse, elle avale les milles comme si elle était affamée par cette longue escale. Nous faisons tant de route que lors de mon point de 14H00, j’envisage sérieusement de tenter de faire deux étapes en une et de filer directement sur Carboneras !

Hélas, c’est le père Eole qui trancha la question en transformant sa jolie brise en un souffle léger dans la demi-heure qui suivie. Et en plus, histoire sans doute de bien me montrer qu’il ne fallait pas que je pète plus haut que mon cul, il s’est mis à pleuvoir pour de bon.

J'suis bien...
Bon, pas grave, j’ai continué mon petit bonhomme de chemin à quatre nœuds et des poussières, tranquille, pour rallier Aguilas peu après 16H00.

Ça a été probablement une de mes plus belles journées de voile… A travers tous mes membres, je sentais la Boiteuse heureuse de naviguer, heureuse de me montrer ce qu’elle avait dans le ventre. Et moi… Et bien moi j’étais heureux pour mon bateau. J’avais confiance en ses capacités. Je me sentais, en sécurité… Tous les deux, on était bien.

J’espère que demain sera aussi bien qu’aujoud’hui…

6 commentaires:

Monique a dit…

"Tous deux, on était bien !"
Tout est dit !

Pour le reste,on a déjà causé..tardivement!

Sois heureux, mon ami !

Gwendal Denis a dit…

@Monique : J’y compte bien !

Philutin a dit…

C'est çà qui est bien, car c'est mieux quand c'est bien...et du coup çà va mieux.
Je reprends du service en juillet vers la Corse puis, sans doute, en dehors de la Solitaire d'autres opportunités maritimes arrivent naturellement, comme s'il suffisait simplement d'y penser pour que cela se produise, tournages, navigation, méfiez vous de vos rêves ils pourraient bien se réaliser.
Bon Vent.Bises
Phildel'huile

Monique a dit…

Bon, du côté des copains, ça baigne...reste à caser Cazo !!!

Gwendal Denis a dit…

@Philutin : Il suffit d’y penser… Mouais, c’est pas faux. Y penser, le vouloir et par-dessus tout y croire. Et la vie se charge de faire le reste.
Tu vas voir qu’on va arriver à naviguer bord à bord !

philippe a dit…

hé...