30°25.322N 09°37.025W
Agadir
La journée tire à sa fin sur les quais de la marina d’Agadir. Je suis attablé à la terrasse d’un glacier, le thé à la menthe est sur la table, j’ai allumé mon cigare du jour et je profite du wifi ainsi que du spectacle.
Quel contraste par rapport à ma première semaine passée ici ! Les promeneurs déambulent profitant de la douceur de cette fin d’après-midi. Je les observe.
Le ramadan est terminé (enfin !) et la marina qui était déserte jusqu’à présent, ou seulement fréquentée par les touristes étrangers, semble devenue le point de convergence de la jeunesse d’Agadir. Les commerces sont ouverts, parfois jusqu’à minuit le soir, et tout semble s’être réveillé après un mois de léthargie religieuse.
Ils se promènent par petits groupes. Des groupes de garçons et des groupes de filles… Les garçons sont sur leur « trente-et-un », c’est-à-dire qu’ils ont sorti leurs plus belles chemises et arborent des casquettes à la mode qu’ils portent de travers. Certains se tiennent par l’épaule ou par la main à la mode arabe. Coutume qui ne cesse de m’étonner d’ailleurs… Ils se prennent en photo avec des téléphones portables et font les bogosses dès qu’ils croisent un groupe de filles.
Elles aussi sont sapées comme si elles allaient au bal. Il y a autant de gandouras décorées que de paires de jeans slims méticuleusement délavées. Le hijab n’est pas la règle absolue et à vue de nez je dirais que la moitié au moins de ses demoiselles se promènent tête nue… Cela-dit, lorsque je vais au souk, le hijab est la règle absolue. (Lorsque ce n’est pas carrément la burqa…).
C’est l’absence de mixité qui m’étonne le plus… Ces jeunes se croisent, se regardent, mais ne se parlent pas. Les seules filles qui se font aborder sont celles qui s’habillent le plus à l’européenne. Et j’avoue qu’à la façon parfois très lourde et insistante avec laquelle ces messieurs les draguent, le foulard peut se comprendre… Mais bon, ma mansuétude s’arrête là.
Ici comme ailleurs, dans d’autres ports et dans d’autres pays, les gens aiment à regarder les bateaux. Je ne sais pas ce qu’ils s’imaginent… Peut-être rêvent-ils de voyage, ou bien de la richesse que ces embarcations suggèrent… Richesse toute relative en ce qui concerne les bateaux-voyageurs, je tiens à le préciser.
Entre hier et aujourd’hui j’ai passé quelques heures à nettoyer la coque de la Boiteuse, et j’avais en permanence un public qui semblait bien rigolé à me voir en short et torse nu, à plat-ventre dans mon annexe, en train de frotter comme un forcené !
C’est qu’elle en avait besoin ma chère Boiteuse… Entre les merdes du port de Gran Tarajal qui ont fait comme une espèce de croute au niveau de la ligne de flottaison, et les traces laissées par les défenses, les pontons et les autres bateaux, ma coque était d’une saleté innommable.
C’est comme l’inox d’ailleurs… Après cinq mois de mer, le sel a fait sont œuvre et les chandeliers, le balcon et le portique étaient piqués par la rouille. J’ai usé une gratounette entière pour tout ravoir !
Bref, j’ai commencé à faire une tâche de propre comme on dit, et ensuite il m’a bien fallut continuer et faire tout le bateau. Mais le résultat est là, la Boiteuse est de nouveau belle comme le jour où elle me tapa dans l’œil.
Voilà, c’est fini pour ce soir. La nuit est tombée et la foule continue d’arpenter les quais… Moi je vais me rentrer, j’ai des merguez qui m’attendent.
Agadir
La journée tire à sa fin sur les quais de la marina d’Agadir. Je suis attablé à la terrasse d’un glacier, le thé à la menthe est sur la table, j’ai allumé mon cigare du jour et je profite du wifi ainsi que du spectacle.
Quel contraste par rapport à ma première semaine passée ici ! Les promeneurs déambulent profitant de la douceur de cette fin d’après-midi. Je les observe.
Le ramadan est terminé (enfin !) et la marina qui était déserte jusqu’à présent, ou seulement fréquentée par les touristes étrangers, semble devenue le point de convergence de la jeunesse d’Agadir. Les commerces sont ouverts, parfois jusqu’à minuit le soir, et tout semble s’être réveillé après un mois de léthargie religieuse.
Ils se promènent par petits groupes. Des groupes de garçons et des groupes de filles… Les garçons sont sur leur « trente-et-un », c’est-à-dire qu’ils ont sorti leurs plus belles chemises et arborent des casquettes à la mode qu’ils portent de travers. Certains se tiennent par l’épaule ou par la main à la mode arabe. Coutume qui ne cesse de m’étonner d’ailleurs… Ils se prennent en photo avec des téléphones portables et font les bogosses dès qu’ils croisent un groupe de filles.
Elles aussi sont sapées comme si elles allaient au bal. Il y a autant de gandouras décorées que de paires de jeans slims méticuleusement délavées. Le hijab n’est pas la règle absolue et à vue de nez je dirais que la moitié au moins de ses demoiselles se promènent tête nue… Cela-dit, lorsque je vais au souk, le hijab est la règle absolue. (Lorsque ce n’est pas carrément la burqa…).
Ici comme ailleurs, dans d’autres ports et dans d’autres pays, les gens aiment à regarder les bateaux. Je ne sais pas ce qu’ils s’imaginent… Peut-être rêvent-ils de voyage, ou bien de la richesse que ces embarcations suggèrent… Richesse toute relative en ce qui concerne les bateaux-voyageurs, je tiens à le préciser.
Entre hier et aujourd’hui j’ai passé quelques heures à nettoyer la coque de la Boiteuse, et j’avais en permanence un public qui semblait bien rigolé à me voir en short et torse nu, à plat-ventre dans mon annexe, en train de frotter comme un forcené !
C’est qu’elle en avait besoin ma chère Boiteuse… Entre les merdes du port de Gran Tarajal qui ont fait comme une espèce de croute au niveau de la ligne de flottaison, et les traces laissées par les défenses, les pontons et les autres bateaux, ma coque était d’une saleté innommable.
C’est comme l’inox d’ailleurs… Après cinq mois de mer, le sel a fait sont œuvre et les chandeliers, le balcon et le portique étaient piqués par la rouille. J’ai usé une gratounette entière pour tout ravoir !
Bref, j’ai commencé à faire une tâche de propre comme on dit, et ensuite il m’a bien fallut continuer et faire tout le bateau. Mais le résultat est là, la Boiteuse est de nouveau belle comme le jour où elle me tapa dans l’œil.
Voilà, c’est fini pour ce soir. La nuit est tombée et la foule continue d’arpenter les quais… Moi je vais me rentrer, j’ai des merguez qui m’attendent.
8 commentaires:
Ah ! Te revoilà apaisé !
Savoure le bon côté du voyage aussi et va à la rencontre des gens...
Finalement, j'ai bien fait
(involontairement) de te faire "mariner" un peu ce soir...
Sinon , pas de "Un soir à Agadir"
@Monique : L'inspiration, ça va ça vient... Mais elle me tombe toujours dessus pas surprise. C'est pour ça que je ne me sépare jamais bien longtemps de mon ordi... Ni de mon appareil photo !
Ha ben voilà! Ca y est, tu t'y fais!
Gros bisous, profite et observe!
@Thérèse : On dirait que oui... Et je dirais même qu'à cette instant le Maroc a des yeux magnifiques !
tu la manges comment ta merguez ?
Grillée ? bouillie ?
@Lucifer : En papillote !
Mmmmmmm !
Mais vous avez pas fini tous les deux?! Vous me donnez faim!
Bien heureuse pour toi mon cher Gwen!
Bisous et bonne soirée
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