jeudi 29 août 2013

Coup de vent

34°57.786S 55°16.183W
Piriápolis, Uruguay

Réflexions
Parfois le lecteur pourrait croire que je n'aime pas ma vie tant il semblerait que, selon lui, je m'applique à relever les mauvais côtés de cette « vie de rêve » qui est la mienne. C'est faux, j'aime ma vie. Et si je l'aime, c'est parce que je me la suis choisi et non pas parce qu'elle est plus belle que la votre. Mais le fait de l'avoir choisi, n'empêche en rien que parfois (ni plus souvent, ni plus rarement que vous), cette vie soit merdique.

Mais ça, il paraît que je n'ai pas le droit de le dire... Qu'il y a tant de personnes qui souffrent de part le monde, qui n'ont pas la chance que j'ai, qu'il serait indécent de ma part d'oser émettre la moindre plainte, la moindre récrimination.
Homme libre, tu as bien de la chance, alors surtout évite de cracher dans la soupe. Tes petits malheurs ne valent rien par rapport à moi le lecteur qui ai du mal à boucler mes fins de mois. Par rapport à la faim dans le monde, à la guerre, aux épidémies, au chômage de masse, aux massacres des innocents, au cancer, à la hausse des impôts. Évite de dire que tout n'est pas conforme au conte de fée que les gens s'imaginent que tu vis. En clair, évite de gâcher nos rêves.

Piriapolis
C'est à peu-près comme ça que ces mots résonnent à mes oreilles lorsqu'on m'en fait la remarque à peine déguisée. Car oui, il m'arrive d'entendre ou de lire ce genre de réflexions. Oh, cela ne se fait pas de façon criante. On ne me dit pas franchement « Je trouve que tu es mal placé pour te plaindre ! ». Non, c'est plus subtil... C'est plutôt sous la forme de commentaires propres à relativiser ce qu'il m'arrive et à le comparer à l'immense honneur qu'il m'est fait de vivre cette vie. Pour ces gens, je suis un privilégié donc que je dois forcément fermer ma gueule. Mon voyage doit être forcément une suite ininterrompue de somptueux couchers de soleil, de rencontres merveilleuses et de moments idylliques. Un privilégié... Rien n'est plus loin de la vérité en ce qui me concerne.
En quoi est-ce un privilège d'avoir un jour décidé de tout plaquer et de mettre ses quelques sous dans l'achat d'un bateau ? En quoi est-ce un privilège d'avoir eu une vie pourrie et d'avoir choisi d'aller chercher ailleurs ce que je n'ai pas réussi à trouver ici ? Ma vie n'est pas si différente que la vôtre vous savez. Je suis exactement comme tout le monde. Comme tout le monde, je déprime. Comme tout le monde je souffre. Comme tout le monde je suis déçu. Comme tout le monde je fais des erreurs. Comme tout le monde je peux être malheureux et trouver que j'ai une vie de merde.

Bon. Pour être honnête, une partie de mon cerveau, une partie assez ancienne, accepte cet argument. Celle qui a été formatée par mon éducation judéo-chrétienne à la con et qui implicitement ajoute à l'équation une notion de chance. De destin. Celle d'une hypothétique distribution de cartes qui favoriserait l'un ou l'autre des joueurs.
Combien de fois n'ai-je pas lu « Oh mais qu'elle chance tu as ! ». Comme si tout un chacun ne pouvait pas prendre les mêmes décisions que moi au moment où je les ai prise ! Certes, j'estime que quelque part j'ai de la chance... Je suis passé parfois très près de la catastrophe sans jamais y perdre ni la vie, ni mon bateau. Mais il ne s'agissait là que de probabilités statistiques favorables. Rien de plus. Mais jamais la vie que je mène n'a été une question de « chance ». Elle est le résultat d'un choix. D'une décision consciente et assumée.

Ciel d'Uruguay
Entendons-nous bien, je ne dis pas que ce choix est facile. J'ai conscience que lorsque je l'ai fait, j'avais sans doute moins à perdre que certains. Cela dit, fondamentalement, cela reste un choix. Demain si vous le voulez vraiment, vous pouvez vous aussi tirer un trait et recommencer à écrire votre vie sur une page vierge.

Alors par pitié arrêtez de me dire que j'ai de la chance. Arrêtez de croire que vous n'en n'avez pas. Arrêtez de croire que si demain vous réalisez votre rêve de partir, tous vos soucis disparaîtront. Arrêtez de croire que je suis un privilégié. Arrêtez de croire que l'on mérite le sort qui est le sien en fonction de je ne sais quelle destiné, ou de quelle entité supérieure. Et surtout arrêtez de me dire que je n'ai pas le droit de me plaindre.

Rien n'est plus faux. Et si vous croyez cela, vous allez au devant de grandes déconvenues. On a toujours le choix de prendre dans sa vie, telle ou telle direction. Le tout étant d'en assumer les conséquences. Mais à moins d'être un humain parfait, assumer les conséquences de ses actes, ne veut pas dire les supporter sans se plaindre. Et je suis juste un humain...

24 commentaires:

Eric on Jingle a dit…

Bravo !
L'équipage (tout entier) de Jingle approuve à 200% ce que tu viens d'écrire.
Tabarly, à qui je dois plus que mon prénom, disait de façon amusée: Naviguer c'est accepter les contraintes que l'on a choisies. C'est un privilège. La plupart des humains subissent les obligations que la vie leur a imposées.
Il ne s'estimait pas privilégié, bien entendu mais seulement, comme nous, heureux d'assumer les conséquences de ses propres choix. La vie sur un bateau est parfois idyllique, souvent difficile, parfois dangereuse, la vie à terre aussi... C'est donc une simple question de choix, et tu as raison, ce même choix que n'importe qui peut faire, oui je pars ou non je me planque derrière les gamins et l'école, l'argent, sa carrière...

Nous sommes heureux aujourd'hui d'avoir fait ce choix même si, évidemment, nous restons humains, et donc sensibles au chocs que nous prenons dans la gueule autant qu'aux couchers de soleil...

Bonne continuation

LPG a dit…

"Pour ces gens, je suis un privilégié donc que je dois forcément fermer ma gueule. Mon voyage doit être forcément une suite ininterrompue de somptueux couchers de soleil, de rencontres merveilleuses et de moments idylliques. Un privilégié..." .... Non Gwen je ne pense pas que tu sois un privilégié. Simplement tu as choisi de faire ce qu'il te plait, ce qui, tu le penses, t'apportera un maximum de bonheur dans ta vie, en sachant bien que le bonheur 24 H /24 H, ça n'existe que dans les comtes de fées ....il y a différentes voies pour parvenir au bonheur, mais pour cela il faut d'abord avoir l'imagination de se les inventer, ces chemins qui mènent au Graal ....

Saltimbanques a dit…

Bien sur qu'on a le droit de se plaindre, quand on est parti. Quand on est rentre aussi d'ailleurs, lorsque le monde auquel on retourne ne comprend pas qu'une petite annee sur l'eau puisse alterer a ce point notre capacite a se meler heureusement au tourbillon des marees humaines.

Nous avons choisi de partir, et nous avons choisi de revenir, car boucler la boucle faisait partie du defi. Nous sommes reparties, a la decouverte de la vie dans un nouveau pays (la Norvege). Et nous repartirons, toujours.

Bien sur que c'est un choix, de decider de sa vie et de partir. Bien sur que la vie sur l'eau est aussi difficile que sur terre, ce sont juste d'autres galeres. Vous le decrivez tres bien, tous les deux.

Mais quand meme, quand meme: si, nous avons de la chance! Non pas d'etre sur l'eau, de vivre dans une carte postale. C'est un choix. Mais nous avons la chance d'avoir le choix.
Si tout le monde a le choix de faire quelque chose de bien de sa vie, tous les choix ne se valent pas. Nous avons la chance d'etre en assez bonne sante, et d'avoir ce luxe de pouvoir choisir comment vivre, plutot que de lutter pour survivre.
Ne pas etre conscient de ce privilege serait injuste.
Je rale et je deprime souvent, et l'incomprehension du plus grand nombre m'agace parfois. Mais je suis, chaque jour, profondement reconnaissante d'avoir le choix - le choix vital pour nous vagabonds - celui de partir.

Bon vent a tous!

Laure, de Saltimbanque

PS: belles photos et joli bateau, Gwendal!

Unknown a dit…

Ta seule vérité est que tu assumes ce morceau de vie que tu as voulu choisir, nombreux sont ceux qui jalousent l herbe du voisin mais qui ne sont incapables d'accepter leur propre existence . "N est pas beau ce qui est beau mais beau ce qui plait"
Bon vent à toi
Cordialement joel

Eric on Jingle a dit…

Tu as raison, Laure de Saltimbanque , de ne pas nous faire oublier que certains dans le monde n'ont pas le même panel de choix et que, si privilège ou chance ou destinée il y a, il est plus facile d'être européen avec carte bleue que cambodgien ou somali, qui lui n'a que peu de choix et peu de droits...

Ce que nous avons écrit reste toutefois valable avec notre société comme contexte et nous remercions régulièrement le ciel (avec tout ce qu'il y a dedans) pour nous avoir mis du bon coté, ce serait indécent de ne pas l'admettre et nous permet d'être heureux en relativisant lors de nos "galères" qui, souvent, ne mettent en péril que notre carte bleue, rarement nos vies...

Eric, de Jingle

Gwendal Denis a dit…

@Jingle : Il est certain qu'il est plus aisé d'assumer ses choix lorsque ceux-ci nous conduisent sur ce que nous pensons être le bon chemin. Et tenter de les assumer pleinement relève plus selon moi de l'honneur et du devoir que du privilège.

@LPG : Cela ne t'étonnera pas si je te dis que cette réflexion fait également allusion à un certain discours politique que l'on entend parfois... Comme quoi le privilégié occidental devrait arrêter de pleurnicher sur ses acquis face à la misère du monde. On ne se refait pas que veux-tu !

@Saltimbanques : Je ne pense pas être injuste. Enfin, je ne crois pas... Mais je ne crois pas en cette chance d'avoir le choix que tu décris. Comme je l'ai dit, j'ai conscience que j'avais sans doute moins à perdre et plus à gagner en faisant le choix de partir... Mais cette balance positive n'est en rien une chance dans le sens qui m'obligerait à me sentir privilégié par rapport à d'autres moins bien nés. Elle n'est que le fruit du hasard, des aléas de la vie. Une probabilité.
Tout le monde a le choix... Toujours. Tout dépend de ce à quoi on est prêt à renoncer pour obtenir ce que l'on veut.

@Joel : Par principe, j'essaye de ne pas voir de mauvais sentiments dans les réflexions qui me sont faite. Mas hélas, il est vrai que parfois celles-ci sont malheureusement motivées par des sentiments aussi vils que l'envie ou la jalousie. Moi, ça me rend plus triste que ça ne m'énerve.

@Jingle : Hum... D'accord, il est vrai que si l'on commence à tout comparer, certaines de nos galères comme tu dis, peuvent apparaître dérisoires. J'en suis conscient. Mais je ne crois pas que tout soit comparable... Et cela n'enlève rien au ressenti. Et à l'expression de ce ressenti.
Après, je note que ce ne sont ni des cambodgiens ni des somaliens qui me font ce genre de réflexion. Mais des personnes ayant a priori le même panel de choix que nous.
Quant à remercier le ciel, très peu pour moi !

Sonia a dit…

Rhoooooo mais qu'est-ce que c'est que ce coup de sang ?
En colère, le Gwendal...
Et colère + jus de cerveau = l'article du jour !

Astrd a dit…

Ca c'est dit... et bien dit !

Moussepépé a dit…

Ce que j'apprécie Gwendal, c'est que tu es vrai, sincère.. tu ne triches pas avec la vie ...
Moussepépé !

la Lésion d'Honneur a dit…

Ce qu'il y a de bien avec la Boiteuse, c'est qu'on ne sait jamais ce qu'on va y trouver à lire et à réfléchir. Coup de sang, coup de coeur, coup de vent, ... la vie quoi !

Anonyme a dit…

Ça c'est fait ! Le choix d'une vie, c'est ton choix et tu as juste complètement raison.
Bravo !
Lucas.

Unknown a dit…

Petite voix de Francis Blanche dans le lointain:

" Ah cette manie qu'ont les marins de faire des phrases !!!"

Biz

Gwendal Denis a dit…

@Sonia : Mais non je suis pas en colère... Juste un peu énervé par moment c'est tout ! J'suis comme tout le monde je vous dis !

@Astrid : Merci Mamzelle !

@Moussepépé : Merci bien... J'essaye en tous cas.

@La Lésion : J'avoue, le titre prêtait volontairement à confusion.

@Lucas : J'ai toujours été pro-choix :)

@Ad Dresseur : c'est parce qu'on a du temps libre pour penser à ce qu'on a à dire !

Isabelle Z a dit…

Ce n'est pas parce qu'on a choisi une vie avec moins de contraintes (et moins de sécurité aussi)qu'elle est toujours facile, comme tu le dis, il y a parfois des moments difficiles (problèmes en nav' ou la solitude !)et je ne vois pas pourquoi cela devrait moins t'affecter que nous autres (pauvres) terriens ! T'inquiète, quand tu as un coup de mou, on est plein à te lire et à être avec toi, même si on ne le manifeste pas... Bises Gwen et profite bien de ton temps !

Lingwilocé a dit…

Bonjour,

J'aime énormément votre blog qui, au delà de la simple parenthèse de familles "enchantées", raconte les choix, heureux ou malheureux, d'un homme. Je n'ai pas votre vie, par choix (ou non choix) ou par "destin" (plus ou moins accepté). Mais je pense honnêtement que vous ne tenez pas pas un simple blog "tour du mondiste" dans lequel on suit avec délectation les découvertes des diverses populations mais un blog humaniste avec ses joies et ses peines.
Il n'y a pas lieu de comparer, mesurer ou juger. Vous pourriez vivre les mêmes évènements sur un vélo, dans une voiture ou un camping-car.
Poursuivez donc votre vie avec bonheur (que je vous souhaite) et malheur (que bien entendu je ne vous souhaite pas mais que vous ne pourrez éviter). Vous n'avez pas plus de chance que nous, simplement une vie différente.
On n'est contraint que par les chaines que l'on accepte (Si, si, j'en suis persuadé). Je vous espère donc une continuation la plus heureuse possible et vous rassure : ce n'est pas votre vie qui me fait rêvez, mais vous (enfin votre personnalité, restons raisonnable), par vos doutes, vos colères et vos choix qui me faites croire en l'Homme. Nous ne serons pas toujours d'accord, mais si un jour nous nous trouvons voisins de ponton, j'aurais énormément de plaisir à vous rencontrer (ce qui va être compliqué au vu de mes finances et de mes connaissances de la navigation). Je vous lirez donc toujours encore avec plaisir et vous souhaiterez bon vent (même si la navigation n'est pas votre tasse de thé). Faites fi des grincheux et bon courage.

Gwendal Denis a dit…

@Isabelle Z : Merci pour le soutien Isabelle. Il faut peut-être que je vous dise que j'ai commencé à écrire ce texte, qui me tenait à cœur depuis un moment déjà, lors du fort coup de vent que nous avons eu la semaine dernière. La Boiteuse était secouée dans tous les sens et menaçait de s'éclater la tronche sur le quai en béton... Du coup forcément, dans de telles conditions on trouve plus facilement les mots.

@Lingwilocé : Alors là... Je ne sais pas quoi dire ! Se faire percer à jour de la sorte n'est pas banal.
Merci pour le vote de confiance en tous cas. Et oui, je suis d'accord aussi : On n'est contraint que par les chaines que l'on accepte.

Alex et Xavier a dit…

Tu sais que il y a 3 raisons objectives pour que cambodgiens et somaliens ne te fassent pas ces réflexions :
1-tu n es pas encore allé voyager dans ces pays
2-ils ne connaissent pas ton blog
3- ils ne maîtrisent pas notre langue

Ne me remercie pas de penser à ce genre de choses fondamentales qui donnent lieu à un commentaire tellement spirituel.

Bah sinon que dire à part que je te rejoins complètement alors merci de l avoir exprimé. Ravie d avoir lu cet article avant de démarrer ma journée!

aglae75 a dit…

Entièrement de acuerdo.

lucifer a dit…

Bon! alors aujourd'hui, coup de vent sur toute la sphère "La Boîteuse " Le menu du jour !

Moi, je crois que la vie que tu as choisie est dure, rigoureuse, exigeante, sans pitié; comme ce bout de tube sur lequel tu as marché.mais aussi belle et bonne et partageable parce que tu l'as choisie .

Il me semble aussi que on a tous envie de se plaindre ou de râler un jour ou l'autre .Les terriens ne sont pas forcément des "planqués" et l'on peut être planqué de la vie sur un bateau !

Au total, sur terre ou en mer ,on finit toujours par confronter sa propre vérité .

salut et bon vent !

Jo. a dit…

""Alors par pitié arrêtez de me dire que j'ai de la chance. Arrêtez de croire que vous n'en n'avez pas.""

Tout est dit et bien . Parfait et rien à rajouter !

Gwendal Denis a dit…

@Alex et Xavier : Alexandra... Ma vie ne serait définitivement pas la même sans ton indéniable bon sens !

@Aglaé75 : Gracias !

@Lucifer : Je l'ai choisie certes... Cela dit, si je continue à la mener cette vie, c'est qu'au final j'en retire plus de joie que de peine. J'ai oublié de le dire, mais pour moi cela tombe sous le sens.

@Jo : Ben alors je ne dis plus rien ! Thanks !

Bateau Loïck a dit…

Voilà un sujet délicat et courageux. Gwendal met le doigt sur une relation amoureuse, qui comme toutes les relations amoureuses, a aussi ces moments d'incompréhensions. Je veux parler des relations entre les voyageurs et leurs témoins (j'ai hésité sur le mot à employer, « spectateur » ne va pas, « lecteur » me plaisait). Les témoins sont ceux qui assistent au voyage, mais les voyageurs savent bien qu'ils assistent aussi le voyage lui-même. Ils sont nécessaires à la solitude du voyageur comme le voyageur est nécessaire à l'imaginaire du témoin. Tous les voyageurs ont d'abord été des témoins de voyages. Dans ce couple, il y a un tabou : les jours nuls du voyage. Le voyageur voudrait pouvoir les partager, le témoin les trouve honteux. C'est un sujet peu traité dans la littérature de voyage, mais qui pourtant occupe beaucoup de discussions dans les carrés des bateaux qui naviguent au loin. Voilà pourquoi c'est un sujet courageux.

Isabelle Z a dit…

J'adorais ce blog, mais là le niveau d'échange des commentaires me scotche. On est tous plus ou moins d'accord, mais on l'exprime tellement différemment ! Et c'est aussi la force de ce blog, de faire sortir tous ces points de vue !

Gwendal Denis a dit…

@Bateau Loïck : Si j'osais je ferais le parallèle avec les enfants. les 9/10ème du temps c'est plutôt chiant, mais le 1/10ème restant rattrape et dépasse le reste en bonheur... Mais a t'on le droit de dire que les enfants sont chiants 90% du temps ? Ben non.
Merci M'sieur-dame.

@Isabelle Z : Parfois ça vole tellement haut ici, que la Boiteuse se prend pour un avion.