Saint-Raphaël, 19h20, ce mardi 19 octobre 2010, le prochain train est dans trois heures. Du coup je me dis qu’il ne serait pas inutile de commencer le récit de cette journée… Non-pas que je risque de l’oublier, j’en doute fortement même, mais à cette heure je n‘ai qu’une envie : Que ça sorte.
Alors faisons sortir.
Comme selon mon habitude c’est vers quelque chose comme quatre heures du mat que je me suis réveillé… Heureusement pour moi, l’hôtel où je suis descendu justifie ses étoiles (trois) et le prix de sa nuitée (chère) par une petite attention qui n’est pas pour me déplaire, une bouilloire avec du café soluble.
J’ai donc pu effectuer mon rituel matinal sans trop de perturbation, tout en répondant aux commentaires et en surfant sur le net grâce au wifi. En clair, j’étais comme à la maison.
La différence avec mes habitudes pourries, c’est que dès que le restaurant a ouvert, je me suis fendu d’un solide petit déjeuner avec triples tartines beurrées et quadruples petits pains au chocolat. Je me suis dis que puisque le petit dèj’ était compris dans le prix… Autant ne pas gâcher. Et puis, je ne sais pas pourquoi, je me suis dis aussi que cette journée allait sans doute être difficile, alors autant prendre des forces.
Vers dix heures Denis le vendeur de chez Plaisir d'O (voilà ça c'est fait) est passé me prendre et nous sommes allés rejoindre les propriétaires sur le ponton. Le Tom Kyle était là, avec toujours sa couleur qui, je le pense, me fera reconnaitre partout dans le monde. Couleur qui, soit dit en passant, me semblait ce matin-là beaucoup moins… Beaucoup plus… Bref, vous m’avez compris.
On ne traine pas car il s’agit de ne pas louper le rendez-vous avec le grutier. L’expert nous rejoins, et Jörg, c’est le nom du proprio, se met alors à l’appareillage. Nous essayons d’aider, mais nous nous rendons vite compte qu’il ne vaut mieux pas s’y risquer. Le bonhomme connait son affaire et entend la mener à bien comme ça lui chante, et pas autrement.
Moi, je ne pipe mot, me contentant d’écarquiller les yeux et d’essayer de noter dans ma tête tout ce qu’il me dit. De temps en temps j’ai bien une question, mais la barrière de la langue complique grandement les choses. On essaye de se débrouiller dans un mélange rigolo de français, d’anglais et d’allemand, et au final, en tous cas j’espère, nous arrivons plus ou moins à nous comprendre.
Au chantier nous n’avons pas longtemps à attendre que déjà la grue se place au dessus du bateau. Un employé glisse deux sangles énormes sous la carène, et tout doucement voilà notre bateau qui s’envole.
L’instant est important. Qui sait ce qui peut bien se cacher sous la surface de l’eau ? Non mais c’est vrai quoi, il m’est arrivé de voir des coques tout juste bonne à gratter le dos d’une baleine…
Mais non, la peinture noire de l’antifooling est quasiment exempte d’algues ou de bébêtes. C’est tout juste si en y passant le doigt j’arrive à récolter une pellicule grasse et verdâtre (tien, là aussi ?). Par contre du côté de l’hélice c’est une autre histoire… La pauvre est entièrement recouverte de coquillages en tout genre !
Je demande alors de quand date son dernier lifting du bas… et Jörg me répond six mois. Waouh ! C’est qu’elles sont envahissantes les bébêtes !
Mais bon, rien de grave et en quelques coups de lames de canif la jolie couleur bronze doré de l’hélice réapparait. Ce qui me donne à penser que c’est quelque chose qui faudra que je surveille de près…
L’expert tourne autour de la quille. Il l’ausculte, tapote du manche de son couteau, gratouille par ci par là. Tout à l’air en bon état. Seules quelques petites bulles d’osmose de ci de là semblent le chagriner, et du coup moi aussi. Mais il paraît que c’est normal étant donné l’âge de la vieille dame. Il ajoute même qu’on aurait pu s’attendre à pire…
Au bout d’une demi-heure, il déclare être satisfait, mais qu’il doit s’absenter pour le déjeuner… Qu’à cela ne tienne, on remet le bateau à l’eau et Jörg et moi partons tous les deux pour un essai en mer.
Le temps est splendide, idéal pour une petite virée. Eine schöne Brise souffle de l’ouest et nous porte au milieu du golf de Saint-Tropez, au grand largue. Le bateau glisse dans le clapot en laissant derrière lui un sillage qui me réjouit le cœur. Je ne sais pas comment vous dire, mais on aurait dit que le bateau était content de naviguer, et que dans sa joie il laissait derrière lui une trainée de sourires…
Je prends la barre. Elle est ferme dans ma main. Je m’essaye à quelques mouvements intempestifs comme je sais avoir de temps en temps, et malgré sa fermeté, le bateau réagit au quart de tour. Ok, je vois le genre. Dure à énerver, mais une fois que c’est fait, madame a des allures de jeunes pouliche…
Ce comportement réactif, voire ardent, j’eu l’occasion de le vérifier lorsque nous fîmes un bord de près. (T’as vu Momo ! J’ai mis du passé simple !). Là, le Konsul semblait prendre son pied, sa finesse le faisant remonter au vent comme un voilier de course.
Jörg qui tenait la barre sur le premier bord souriait comme un gamin, et moi je crois bien que je devais avoir une de ces bananes !
Et c’est là, en regardant Jörg que j’ai compris combien cela allait douloureux pour lui de se séparer de son bateau… C’est qu’il l’aimait son Tom Kyle… Cela m’avait échappé jusqu’à présent, mais cette vente si elle devait finalement se faire serait pour lui un véritable crève cœur. Plus tard il m’avoua même que cette petite virée fut probablement la plus sympa qu’il eut fait de toute la saison.
Pendant cette petite promenade qui dura en tout et pour tout deux heures, j’ai eu l’occasion d’observer le bateau sous toutes ses allures. L’impression qu’il me laissa fut celle d’un canote honnête, sécurisant et facile à manœuvrer. Mais également, bien planqué derrière ses abords rassurants, une légère impression de… Comment dire… On sent le feu couver sous la braise, vous voyez ce que je veux dire ? Du genre, ne te fies pas trop à ma bonne mine et à mon apparente nonchalance mon bonhomme, tu risques d’avoir des surprises. Et lorsque nous remontions au près pour rejoindre les Marines de Cogolin, j’ai bien senti ce qu’il voulait me dire… Il me disait : Non seulement je suis solide, mais en plus je sais aller vite.
Lorsque nous sommes revenus au ponton, Denis nous attendait. Il n’a même pas eut besoin de nous demander comment cela s’était passé tellement nous le portions, Jörg et moi, sur notre visage. La seule chose qu’il a dit c’est : Je vous l’avais dit !
Et c’est vrai qu’il me l’avait dit… Mais c’est une chose de l’entendre et une autre de le sentir.
Le plus drôle c’est que nous avions prévu de casser une graine tout en navigant, mais nous avons tellement pris de plaisir que nous en avons oublié notre faim !
Puis l’expert reprit sa visite. Il explora le bateau dans tous ses recoins, souleva les fonds, pris tout un tas de photos, posa mille questions. Vers la fin j’avoue que j’en avais un peu marre, je l’ai laissé terminer son truc tout seul, préférant m’envoyer une tasse de café et une part de gâteau avec Jörg et sa femme. Nous papotions. Enfin, nous avons essayé… Tien, à ce propos, essayez de faire comprendre à un allemand pourquoi leur bateau va s’appeler la Boiteuse... Vous verrez que ce n’est pas évident, parce qu’en allemand le mot n’existe pas en tant que nom, mais seulement en tant que verbe (Hinken). Bref, ça n’a pas de sens.
Il m’a fallut beaucoup de patience, et un peu de comédie, pour leur faire comprendre combien ce nom avait un sens, en tous cas pour moi.
Bref, l’après midi tirait vers sa fin lorsque l’expert déclara avoir fini... On y était, l’heure de la décision était imminente.
Nous nous sommes isolés quelques minutes et je lui ai donc demandé ce qu’il en pensait. Pour lui, le Tom Kyle ne semblait pas avoir de défauts majeurs. Quelques petits points à surveiller, comme l’osmose par exemple, des joints de hublots vieillissants qu’il serait judicieux de remplacer, mais dans l’ensemble le bateau représentait selon lui « une base solide » correspondant tout à fait à mon programme. Toujours selon lui, en rajoutant 10 000 € d’équipement j’aurais alors un bateau parfait pour faire un tour du monde...
Là, j’ai tiqué.
C’est que je ne les ai pas ces 10 000 euros... Enfin si, mais si je les mets dans le bateau, il ne me restera plus grand-chose à bouffer si je veux terminer mon tour du monde...
Pendant quelques courtes minutes mon cerveau est en ébullition. Ça carbure sec au niveau des méninges et j’essaye de faire le compte de ce qu’il me faut effectivement comme matos supplémentaire pour équiper la Boiteuse... Un jeu de voile supplémentaire... Un GPS traceur et ses cartes marines, un chauffage, un pilote automatique de remplacement, une ancre et sa chaîne, une BLU, des drisses, des haussières, des écoutes, une éolienne, des panneaux photovoltaïques, une batterie supplémentaire, une étaie largable, un radeau de sauvetage révisé... Plus tout ce à quoi je ne pense pas encore... Les centaines, les milliers d’euros s’ajoutent les uns aux autres dans ma tête et pendant un moment j’en ai presque le vertige.
C’est la panique. Pendant quelques instants la vision du gouffre que tout cela représente me terrifie. Et le plus flippant dans tout ça, c’est qu’au fond de moi ma décision était déjà prise ! Oui, j’allais l’acheter ce bateau ! Oui, j’allais effectivement partir pour faire le tour du monde ! Oui, mais... Putain ça allait être duraille.
Soudain la tempête qui faisait rage dans mon crâne s’est tout à coup apaisée, et la parfaite évidence de ce que j’allais faire c’est imposée à moi. Je vais y arriver bordel de merde ! Je ne sais pas encore comment, mais je vais y arriver... En grattant des sous par ci par là, en essayant de trouver de bonnes occasions, en comptant sur la solidarité des gens de mer... Oui, je vais y arriver.
Je me suis dirigé vers Denis et Jörg qui attendaient à quelques pas de là, et j’ai dis ok.
Quelques minutes plus tard nous nous sommes retrouvés tous les trois dans le bureau de Denis pour la signature de l’acte de vente. Jörg était aussi ému que moi, et je lisais dans ces yeux toute la détresse qu’il pouvait ressentir à l’idée de se séparer de son Tom Kyle... Il m’a demandé s’il m’était possible de le tenir au courant de mes pérégrinations. Non pas pour me suivre moi je pense, mais plutôt pour garder un œil sur son cher bateau et voyager encore un peu avec lui par la pensée.
Je lui ai donné toutes mes coordonnées, ainsi bien sûr celle de ce blog. Il m’a promis de le suivre régulièrement même si pour cela il devra travailler son français...
De mon côté, dans mon anglais maladroit, j’ai essayé de lui faire comprendre que j’allais en prendre soin de son bateau... Que j’allais faire de mon mieux en tous cas.
Au moment de nous séparer nous nous sommes chaleureusement serrés la main, l’accolade étant même à deux doigts de se produire tellement nous partagions une émotion commune. Jörg était visiblement bouleversé, et moi j’avais les larmes aux yeux.
Un grand moment d’émotion.
Bon, après j’ai sauté dans un bus pour essayer de rentrer chez moi... Et comme je suis sympa je vous épargnerais le récit de la galère que cela a été. Mais bon, sachez que j’y suis arrivé vers une heure du matin, crevé, enrhumé, mais heureux.
Et c’est donc après une courte nuit que je me suis attablé pour terminer ce texte.
Voilà, vous savez tout. Il ne me reste plus qu’à dire deux mots sur ce qu’il va se passer maintenant. Aujourd’hui je vais passer voir mon banquier pour qu’il soulage mon compte d’une très grande partie de ce qu’il y a dessus, puis j’irais faire quelques photos pour l’acte de francisation et le changement de nom du bateau. Le Tom Kyle deviendra donc d’ici quelques semaines la Boiteuse, inscrite aux affaires maritimes de Nice.
Jörg et sa femme vont terminer de déménager leurs affaires et repartirons vers l’Allemagne dans quelques jours. Le 28 ou le 29 de ce mois je prendrais pour la dernière fois le train et le bus pour me rendre à Cogolin, où je m’installerais définitivement à bord de MON bateau.
Pendant un ou deux jours je vais devoir faire l’inventaire de tout ce qu’ils m’auront laissé... Et j’imagine qu’il y aura du boulot car le bateau est plein d’un tas d’outils et de matériels divers qui, j’en suis sûr, ne repartiront pas avec ses anciens propriétaires.
Un inventaire détaillé donc, et puis aussi une prise de contact avec mon nouveau chez moi. Un essai en solo dans le golf de Saint-Tropez pour tester le pilote, tranquille Emile. Le plein d’eau et de carburant, de nourriture aussi. Et puis après avoir fait tout ça, je prendrais la direction de Marseille pour assister à mon stage de survie en mer, pour deux jours de navigation, là encore on y va tranquille, avec une étape du côté de Toulon ou Saint-Mandrier.
La vie peut être vachement belle, moi je vous l’dis.
20 commentaires:
Félicitations !
Je peux te dépanner d'une corne de brume si tu veux, vu que niveau bonnet ça l'fait déjà.
Ensuite un machin paypal sur ton blog pour qu'en cas de coup dur tes lecteurs puissent lancer quelques brouzoufs de sauvetage...
2Casa
Bon très bien garçon...alors comme tu as l'intention de changer le nom du navire ( en principe c('est délicat...) tu dois afin de ne pas t'attirer le courroux de Neptune lorsque tu appareilleras sous le nouveau nom recouper trois fois le sillage du voilier pour conjurer le sort...
je n'en finis pas de contempler la dernière photo, sentir l'eau , le vent, le soleil ...
Le type assis là,il a l'air tellement heureux, si profondément heureux !
c'est comme un musicien émerveillé de la musique que lui donne son instrument.
C'est vrai, certaines heures de la vie sont vachement belles .!
@2Casa : J’y ai pensé mais pas pour tout de suite. Quand on arrivera vers la fin et que je commencerais à tirer la langue pourquoi pas, mais pas maintenant.
@Jack Sparrow : Je le savais ça... Et je ne manquerais pas à la tradition. Ca ne coute rien, et on ne sait jamais, des fois que Neptune me prendrais en grippe !
@Lucifer : Ah bon ? Tu trouves ? Moi je trouve que j’ai encore un peu trop de bide... Mais il est vrai que ce premier moment a été magique. Idyllique même !
ton bide ? Il est déjà plus là : envolé !
(c'est fou jusqu'où peut aller se loger l'égocentrisme !)
Je ne savais pas que tu devais couper 3 fois le sillage de ton bateau ..mais vu que ce sera aussi ta maison, la tradition superstitieuse veut que tu jettes du sel un peu partout sur le bateau ( oui je sais il est déjà sur de l'eau salée) mais ça, c'est pour éloigner le mauvais sort, parole de sorcière !
Je me réjouis de ton bonheur, Gwen, et je t'en pique un morceau au passage...Merdre ! On va pas partager que la misère !
Autre chose : lorsque tu parles du bateau, pourquoi déjà le féminin ?
Il ne s'appelle pas encore LA boiteuse !!!!
( question malicieuse)
Je commence à comprendre la jalousie des femmes de marin.
YESSSS !! Good Job !!
Alors, content ???
C'est vrai que la dernière photo, ça le fait !! T'as fière allure... on dirait un bon vieux loup de mer qui maîtrise parfaitement son affaire à l'approche des Galapagos ;-) !!
Quant à ta réserve personnelle... à mon avis, elle fondra à mesure de tes pérénigrations, donc...
Il me tarde que La Boîteuse rejoigne son port d'attache afin de venir lui présenter mes salutations respectueuses !!
Maman a toujours planqué en secret une aiguille à coudre quelque part dans la première bagnole que ses fils achetaient. Paraît que ça porte bonheur. Trouve quelqu'un pour le faire sans te dire où il l'a mise. Tu ne dois pas le savoir.
C'est trop, trop beau tout ça !
(larme à l'œil en lisant, véridique !)
Alors, tu vas aller à la Pointe Rouge pour ton stage ?
Le voilier de mon oncle est là bas! Je me souviens avoir gratté les bébêtes sous l'eau.
C'est trop, trop beau tout ça !
:)
et pour conjurer le risque de rencontrer des pirates, tu dois faire 3 galipettes arrière sur le premier mile !
@Lucifer : Ouais, et j’assume mon égocentrisme... Mais pas mon bide apparemment !
@Monique : Tu sais ce que j’ai tendance à penser de tout ça, mais bizarrement je sacrifierais quand même à toutes ces précautions... On ne sait jamais.
Et puis pour le genre, un bateau pour moi c’est définitivement féminin comme personnalité... Mais tu as raison, je m’aperçois que j’ai jonglé avec les deux dans mon texte.
@Cazo : Fondre pour fondre, autant ne pas aller trop vite tout de même... Non ?
@Captainhaka : Allons bon, une aiguille maintenant... Bon, va falloir que je trouve quelqu’un disposé à égarer son matériel de couture sur mon bateau maintenant ! Qui se dévoue ?
@Gildan : Yes, ça se passe à la pointe rouge. J’espère que j’y trouverais une place...
@Lucifer : Et les mains sur la tête en plus, c’est ça ?
Brouuuu. J'ai déjà le mal de mer à te lire... Fait gaffe....
@Renépaulhenry : Mais moi aussi j'ai le mal de mer... Bon pas tout le temps, mais ça m'arrive. Le tout étant de savoir de quel côté du bateau il faut savoir vomir.
Waouh...
Il est bô.
(soupir)
'Tain, chais pas quoi dire de plus, pour le coup...
Je vais aller mettre un cierge, tiens.
@'Tsuki : Arf ! Et allez ! Après les ronds dans l'eau, l'aiguille planquée, voilà les cierges... Pendant que j'y suis, pourquoi Pas ?
Tiens, pour fêter ça :
http://www.youtube.com/watch?v=K1LZ60eMpiw
Et voilà, tu as enfin la panoplie complète du marin ! ne reste plus qu'à l'utiliser jusqu'à la corde !
Pour les économies, j'ai écouté d'une oreille distraite une émission sur le "wwoofing" : tu es nourri-logé gratuitement contre du travail à mi-temps ; c'est un réseau international de fermes bio-écologiques-durables-équitables-etc qui propose cela.
J'en sais pas plus, mais ça me semble un bon moyen de vivre au coeur d'un pays, chez l'habitant.
Et vu l'"idéologie" (au bon sens du terme) du système et des hôtes, je pense que ton exigence de "voyageur conscient" serait comblée.
Mais je dis ça ... peut être que tu connais et qu'en réalité ce n'est qu'un odieux truc de profitation au détriment des voyageurs désargentés et idéalistes ... faudra que j'essaye pour me rendre compte -en plus y en a en Polynésie !
Pour la magie, pourquoi ne te contenterais tu pas d'égorger un poisson quelconque pour Neptune ? ensuite faites frire à feux doux et rajoutez quelques gouttes de citron.
Avis d'ignorant total : ça m'a toujours étonné, la petite taille des bateaux avec lesquels les voyageurs naviguent sur les flots déchainés du globe (et de ses vents). Moi j'aurais pris un cuirassé !
Tiens, pour conjurer le sort, comme on dit "merde" pour dire "bonne chance" :
http://www.youtube.com/watch?v=PIQiuXtbP8I&NR=1&feature=fvwp
@Bourreau : Et oui, j’ai presque toute la panoplie. Presque.
Ton idée n’est pas mauvaise, et je m’y pencherais quand le besoin se fera vraiment sentir. Sinon, pour « travailler », j’avais plutôt dans l’idée de donner des cours de Français ou de charter d’autres voiliers. Un truc plus dans mes cordes que de planter des patates. Quoique...
Dis-donc, si ce n’avait pas été pour conjurer le mauvais sort, ta vidéo aurait été limite... Surtout à la fin !
J'étais toute émue, comme d hab quand je te lis
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