jeudi 25 octobre 2012

Vers le Sud

20°17.991S 40°17.341W
Vitória, Espírito Santo, Brésil

Iate Clube do Espírito Santo
Lorsque je vous avais laissé la semaine dernière, Mercedes refusait toujours d’alimenter mes batteries, l’immigration brésilienne venait de m’enjoindre de quitter le pays et ma chatte vivait attachée en laisse comme un vulgaire canidé. Comme je vous le disais, ce n’était pas la joie, mais je me consolais en me disant que ça pouvait être pire...

Depuis, les choses ont évolué... Dans le bon sens. Après avoir attendu plusieurs jours qu’un électricien vienne jeter un œil à mon alternateur et me confirme que j’avais de mes blanches mains résolu moi-même le problème (Sic !), tout en me soulageant d’une somme substantielle, la Boiteuse est maintenant prête à prendre la mer. Sauf que la mer elle, n’est pas forcément prête à accueillir la Boiteuse.
A moins que son Capitaine n’accepte de se faire brasser comme dans une lessiveuse, il va falloir attendre encore un peu avant que de mettre les voiles. Et comme le Capitaine c’est moi, vous imaginez bien que je ne vais pas me le dire deux fois.

Nouveau joint de culasse !
Mais bon, logiquement samedi matin, je décarre de Vitória, et je reprends la route du Sud pour rejoindre l’Uruguay. Pour les férus de géographie, ou plus simplement les navigateurs expérimentés qui savent de quoi je suis sensé parler, je me dois de rectifier ce que j’avais annoncé dans l’article précédent : Ce n’est pas 2000 milles qui me restent à faire pour quitter le Brésil, mais plutôt 1200. Vous allez me dire, c’est chouette, et vous aurez raison. Surtout que je me suis concocté un petit plan de navigation qui va me permettre de faire ces 1200 milles en trois ou quatre étapes, avec à chaque fois une escale pour me reposer et reposer mon bateau.

Tout baigne dans l'huile !
La prochaine étape de mon périple me mènera à un des spots les plus réputés du Brésil, à savoir Ilha Grande, plus précisément au mouillage de Saco do Ceu. Comme son nom l’indique Ilha Grande est une ile. Une grande ile en forme de croissant aplati long de 30 Km.
La particularité de cette ile est qu’elle fourmille de baies, de criques et de plages toutes aussi paradisiaques les unes que les autres. Ce n’est pas moi qui le dis c’est Google Image. Vous n’avez qu’à taper Ilha Grande dans le moteur de recherche, et vous vous effondrez de suite sur votre clavier, la langue pendante et les yeux exorbités. L’eau est claire, ce qui est exceptionnel au Brésil, le mouillage sûr, et la vue imprenable sur la nature.

Et là, je vous entends d’ici me dire : Quelle chance tu as Gwendal !

Toi l'impeller, tes bon pour la poubelle...
Tout d’abord, arrêtez de me dire que j’ai de la chance, ça me gonfle. Tout ce que je fais ou vis, n’a rien à voir avec la chance, je me tue à vous le répéter. Ensuite, si je vais là-bas c’est pour des raisons qui n’ont a priori rien à voir avec la qualité de l’endroit. Il s’agit tout d’abord d’observer une coupure et de me reposer, et ensuite de rester hors des radars de l’administration brésilienne. La beauté de l’endroit, c’est juste la griotte sur le clafouti.

Et puis qui sait, ce moment passé en pleine nature, coupé (ou presque) du monde, me réconciliera peut-être avec ce mode de vie qui pour l’instant me rebute. La solitude, l’autarcie... Il va falloir que j’apprenne à apprivoiser tout ça.
Vous voyez, chers lecteurs, certains me trouvent arrogant et plein de certitudes, mais je prouve une fois encore qu’il n’en n’est rien. Je sais mettre de l’eau dans mon vin quand je veux !
En même temps, je suis assez honnête pour reconnaitre que je n’ai pas trop le choix, donc autant essayer de voir le bon côté des choses.

Voilà. J’ai deux jours devant moi pour remplir les soutes de vivres et faire les pleins d’eau et de carburant. Et ensuite on y va...

Ah oui, une dernière chose : Vous vous doutez bien que dès que j’aurais quitté Vitória et jusqu’à ce que j’ai rejoint l’Uruguay, les possibilités de communication vont se trouver grandement réduites. Aussi, ne vous inquiétez pas si je ne publie rien avant un petit moment. Je vais faire de mon mieux pour vous tenir au courant, mais je ne peux hélas pas vous en faire la promesse.

A très bientôt !

14 commentaires:

Monique a dit…

Et voilà ! C'est reparti ! dommage que tu ne puisses pas traîner davantage dans cette île paradisiaque...

Allez bon vent et sans doute encore une ou deux conversations sur FB avant ton départ...

Anonyme a dit…

Bons préparatifs, Captain!
Et bon vent à partir de samedi :)
Une caresse à Touline, une bise pour toi

Thomas a dit…

Ca va te changer du Iate club, même si pour moi la solitude et une crique paradisiaque sont des choses plus luxueuses qu'une marina pour milliardaires. Mais je me doute bien que ce ne sera pas toujours qu'une partie de plaisir, alors bon courage, bon vent et au plus vite !

Gwendal Denis a dit…

@Monique : Tu sais, s'il faut ce mode de vie me conviendra parfaitement tout compte fait. Qui sait ? Et puis après tout, je ne le saurais que lorsque j'aurais vraiment essayé. Don, wait and see !

@Elodie : Merci ! J'ai transmis à Touline et j'ai pris la bise !

@Thomas : Tu as raison. Cent fois raison.

Anonyme a dit…

Il parait qu'il y avait jusqu'à récemment (1994) un pénitencier pour les grands criminels sur Ilha Grande ... ! :-) C'est comme pour les îles du salut en Guyane, le bagne sur une île "paradisiaque".

Bon cabotage au long cours. A te retrouver (même lessivé).

Gwendal Denis a dit…

@Hedilya : J'ai lu ça quelque part en effet. Les iles sont des endroits propices à ce genre de villégiature !

Vita Brévis a dit…

Salut Gwendal.
Dans la ligne (presque) droite, il y a Paraty, essaye de t'y faire un stop.
Bonne navigation.

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Gwendal Denis a dit…

Bon, cette fois-ci la coupe est pleine. Du temps ou je faisais dans le blog politique, j’avais pour principe de ne jamais censurer quelques interventions que ce soient, mais nous ne sommes plus sur un blog politique. Donc, désormais Tsuki ira exprimer ses croyances débiles et sa malveillance aigre, ailleurs.

Gwendal Denis a dit…

Puisque cette dame n’a apparemment pas compris qu’elle n’était plus la bienvenue je me vois dans l’obligation d’activer la modération des commentaires. Vous ne pourrez plus jusqu’à nouvel ordre échanger et dialoguer sur ces pages, et j’en suis vraiment navré.
Preuve est faite une fois encore que l’esprit fragile, sous prétexte de sa foi ne fait que semer le mal autour de lui.

Anonyme a dit…

Bon vent Captain!
Des bises

lucifer ! a dit…

bon...soyons sage , et pas du tout subversif ...
je viens de regarder la doc Ilha Grande ; et je me dis que tu as vraiment raison .: quelle chance y a -t-il à vivre dans un lieu pareil !
Le béton, sous la pluie , à Paris , c'est quand même autre chose ...
Mon message est plein d'amitié, et j'espère que le modérateur n'y verra aucune offense à la bienséance .
Voyons ...

Monique a dit…

Modère si c'est nécessaire, mais donne vite de tes nouvelles !!
Bises

Gwendal Denis a dit…

Je me trouve actuellement au mouillage à Cabo Frio. Je vous donnerais de plus amples nouvelles bientôt !