Le paradis sur terre... |
Ce matin au réveil, ce n’était pas la joie. Mais alors pas la joie du tout... Il me fallait rejoindre le bord de mon cher bateau et essayer de lui trouver un nouvel abri. Jusqu’alors j’avais rangé cette corvée dans un coin de mon crâne, m’abrutissant de dérivatifs audiovisuels pour m’empêcher d’y penser.
Mais bon, je suis un homme de responsabilité (tu parles !), et à un moment il faut bien que je les prenne... Même si je ne sais pas trop ce que je vais en faire une fois que je les ais dans les bras.
Pour tout vous dire, pendant le trajet qui me menait au port de Villefranche, j’en étais encore à me demander où est-ce que j’allais bien pouvoir aller fourrer ma Boiteuse... J’avais la vague idée de me diriger vers Saint-Laurent du Var et d’essayer d’y quémander une place... Et si cela ne m’était pas possible jusqu’à Cagnes sur mer. Mais franchement, j’y allais un peu au petit bonheur la chance.
En plus, je ne sais pas chez vous, mais ici sur la Côte d’Azur il caillait sec ce matin. Alors je me suis équipé en conséquence. J’ai pris mon GPS, ma polaire spéciale grand froid, je me suis acheté en route une quiche au poireau en guise de casse-croute du midi, et je me suis préparé mentalement à une journée entière de navigation. Au moteur bien sûr, puisque corvée il devait y avoir, celle-ci devait forcément se faire sans vent, donc sans plaisir.
Arrivé au port, je me rends à la Capitainerie et je tombe sur celui-là même qui m’avait demandé de déguerpir... Zut, me suis-je dis, moi qui espérais pouvoir grappiller quelques jours, c’est plutôt mal barré...
Il me demande ce que je lui veux, et je lui annonce vouloir régler la semaine que je viens de passer au port avant que de m’en aller comme il était prévu... A moins que, ajoutais-je innocemment, à moins que vous ayez une autre solution à me proposer ?
Le gus fouille dans son ordinateur et m’annonce alors que je pouvais rester encore un peu...
Pardon ?
Oui, le bateau dont j’occupais la place n’étant toujours pas rentré semble t’il, je pouvais continuer à utiliser sa place !
En moi-même je me dis que cet abruti aurait pu me passer un coup de fil pour me prévenir, cela m’aurait évité de me taper une heure et quart de bus. Mais à l’extérieur, j’affiche un sourire radieux et une mine des plus reconnaissantes.
Or donc, j’ai re-signé pour une semaine... et on examinera la situation de semaine en semaine jusqu’à que le propriétaire de la place revienne d’Italie.
Je ne vous cache pas que si par malheur ledit bateau pouvait avoir un empêchement sérieux, cela ne serait pas pour me déplaire... Mais bon, ne soyons pas méchant et louons plutôt les dieux pour leur bienveillance à mon égard.
... ou sur mer. |
Quand je vous disais que ma petite voix intérieure me murmurait des choses... Et bien c’est exactement de ça dont je parlais. Parfois il m’arrive de « subodorer » que les choses vont bien se passer, et effectivement elles se passent bien.
Bon, des fois elles se passent réellement mal, mais c’est somme toute assez rare.
Donc voilà où nous en sommes. J’ai un sursis jusqu’au 1er décembre, et peut-être un peu plus. Alors ce soir, je suis plutôt content. Ravi même. Je vais pouvoir arrêter de me faire du souci et continuer à me reposer... Et vous allez voir que les choses vont bien se passer. Là aussi, j’en ai l’intuition.
En plus ce soir j’ai une quiche au poireau au diner !
12 commentaires:
;oD Ben bon appétit alors !
Je viens de lire tes deux derniers articles... Ben oui, tu vois, je suis débordée et je n'ai pas beaucoup de temps à moi ces derniers temps...
Je pense qu'il est normal que tu ai des doutes. C'est la peur de l'inconnu, ou la peur du plantage... J'ai eu les mêmes peurs moi aussi lors de ma conversion. Mais comme je te l'ai déjà expliqué, ça fini par passer. Et puis aujourd'hui je ne regrette absolument rien. Je pense que tu t'es tellement focalisé sur ton projet que maintenant tu as peur de n'être toujours pas dans la bonne direction de ce que tu veux faire. Bref, ces incertitudes sont tout à fait normal. Ne t'inquiètes pas, une fois que tu sera lancé, tu n'auras plus de regrets et tu ne te poseras plus de questions.
Bien contente que tu ai trouvé ta solution pour la semaine... Ca me soulage pour toi.
Je t'embrasse et te dis à très bientôt...
Gros bisous
Et ben,voilà...! il suffit de lâcher un peu prise et les choses s'arrangent d'elles mêmes..
@Cécile : Elle était bien bonne !
@Cacahuette : Oui Thérèse, je pense que c’est à peu près ça : Un instant de doute et de destabilisation... Mais je reprends du poil de la bête chaque jour.
@Monique : Voui ! Lâcher prise... en espérant bien retomber sur ses guiboles.
Bonjour, juste un petit message pour vous dire qu'on peut etre présent et qu'il est peut être temps que je revienne vous "embeter" un peu?????
vous avez vous aussi la possibiliter de nous faire signe.....
à bientot??
"DP"
@Anonyme : "DP" ? Dépé ? Désolé, je ne vois pas...
Ici, il neige !C pas la méditerranée !très beau cependant .
La petite voix du fond du fond de ton crâne , c'est avec elle que tu décides ; boussole secrète .
Et galipettes à l'endroit , à l'envers pendant que la quiche chauffe!
Quel beau titre !! En tout cas, content pour toi ;-) !!
Par contre, l'épitaphe de la stèle me gène aux entournures !! Y a quand même une différence entre ceux qui ont choisi de "voir" leurs cendres éparpillées dans les flots et ceux qui ont été contraints par dame nature (ou par la folie des hommes, y compris la leur) de finir leurs jours dans la grande bleue... Non ??
Quant à la quiche aux poireaux... bon sang, c'est quand même pas compliqué de faire une tarte aux poireaux !!... tu vas faire comment sur ton bateau, en absence de mc do et de préparateur de bouffe toute prête ???...
Si tu as l'occasion, regarde "man vs wild" à la tv, tu vas voir qu'on peut se nourrir avec plein de trucs!
;-) !!
@Lucifer : Mardi j’ai déjeuné en terrasse avec des amis... Lunette de soleil de rigueur et brochette de gambas/St-Jacques... Ce qui me fait dire que j’ai définitivement envie/besoin de soleil et de chaleur.
@Cazo : Il y en a bien un qui a fait fortune avec la possibilité d’une île, alors l’intuition d’une quiche ça peut très bien le faire aussi.
Pour l’épitaphe, je ne pense pas qu’elle s’adresse à ceux qui se font éparpiller comme tu dis, mais bel et bien à ceux qui y vivent.
Par choix ou par nécessité, je crois sincèrement que ce n’est pas anodin comme vie.
veinarrrrrd !
Mmmmh...
Ça reste du provisoire, qui peut durer, bien sûr, mais je serais toi, j'éviterai les fausses joies...
Tu as un sursis très relatif, si j'ai bien tout compris, pour te permettre de trouver une solution plus pérenne : j'espère que tu vas te mettre à en chercher une, parce que gouverner, hein, c'est prévoir... Surtout sur un bateau.
C'est clair que se faire des cheveux juste pour s'en faire, ce n'est pas très constructif, bien sûr, mais perso, j'utilise les moments durs comme ça pour me motiver... (Chuis une adepte de la procrastination : je remets au lendemain jusqu'à ce que ce ne soit plus possible du tout ; j'ai écrit mon mémoire de maîtrise, dans ce genre de condition, d'ailleurs...)
En tous les quoi, je croise les doigts (ouais j'arrête les cierges pour toi, je sais à quel point ça t'irrite, sale athée tout pourri ;D Mais je reste dans la superstition ridicule, hein, on ne se refait pas...)pour qu'une balise te guide de fil en aiguille vers un meilleur port...
@Tsuki : Je suis aussi un adepte de la dernière minute, même si la vie que je me prépare ne souffre pas ce genre de pratique... Mais là maintenant ce dont j’ai besoin c’est d’une pause. Alors une semaine, c’est une semaine. Après on verra.
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