34°57.786S
55°16.183W
Piriápolis, Uruguay
Piriápolis, Uruguay
Un moment rare |
Je crois que
lorsque je me souviendrais de Piriápolis,
ce sera comme la ville du vent. Il ne se passe pas une semaine sans
que celui-ci essaye de démâter La Boiteuse, ou bien de fracasser
son joli nez sur le quai.
Trente, trente-cinq, quarante nœuds
parfois... Lorsque celui-ci souffle du Nord, il est chaud. Lorsqu'il
vient de l'Est, il contourne la colline et déboule comme un fou sur
le chantier où les mâts des bateaux font comme des tuyaux d'orgue.
Il s'élève alors un hululement sinistre qui est fort loin du son
rassurant et sympathique des drisses qui cliquettent sur les mâts.
Lorsqu'il vient du Sud, avec son cortège de nuages et de pluie, il
est glacial et soulève alors un clapot infernal qui transforme La
Boiteuse en un cheval rétif... Bref, du vent, encore du vent,
toujours du vent.La pêche du soir |
Cela dit, de temps en temps, il nous arrive d'avoir quelques belles journées. C'est rare, mais ça arrive. Des journées sans vent. Le soleil s'installe se met alors à taper et à taper fort. Les tenues des filles se raccourcissent, quelques baigneurs se risquent à tremper leurs pieds dans dans une eau à 20°C... On dirait l'été. Enfin presque, parce que vous n'avez même pas pris le temps de commencer à vous faire à l'idée que peut-être vous allez pouvoir profiter de la vie, qu'une dépression pointe son nez (ou un anticyclone d'ailleurs, car l'un comme l'autre génère son lot de bourrasques),
Le hameau des pêcheurs |
C'est pendant un de ces rares moments de quiétude ensoleillée que j'ai pris les clichés que vous pouvez voir aujourd'hui. C'est également pendant une de ces trêves que j'ai eu le plaisir de recevoir Hedilya (oui je sais, ça fait mystérieux. Mais j'ai promis de respecter son anonymat !). Ce fut une belle rencontre, riche en échange et en partage... Bref, c'était super-sympa ! J'ai même, grâce à cette visite, réussi à briser ma routine et à faire des choses qui jusque là ne m'étaient même pas venue à l'esprit. Comme passer la pointe Sud du port pour voir ce qu'il y avait derrière, ou prendre le temps de savourer une glace chocolat-dulce de leche... Que du bonheur quoi !
Sinon, juste pour info, j'ai enfin pu résoudre mes petits soucis de carte bancaire et ai pu réglé ma dette envers la marina. Tout est clair dorénavant, et je vais pouvoir recommencer à penser à partir... Oui je sais, j'en vois déjà qui sourient à ces mots. Cela dit, s'il est bien une chose qui me poussera à partir, autre qu'un simple renouvellement de visa, c'est bien le triplement du loyer ! Car à parti du 15 décembre, nous entrerons dans ce qu'ils appellent ici « la temporada alta ». Et franchement, payer 40 US$ la nuit, ça va me faire mal au cul. Donc, je serais parti quoi qu'il arrive avant cette date, et je compte bien passer les fêtes sous des latitudes plus chaudes et si possible avec moins de vent !
Hasta luego !
Hotel Argentino |
Touline se prend pour une sultane |
Mmmmmm..... |