mercredi 17 novembre 2010

La Boiteuse-Express

43°25'24.12"N 6°45'52.28"E
Saint-Raphaël

Ah mais quelle journée mes aïeux ! Quelle journée !

Le soleil comme ami
Comme vous l’avez lu, j’avais pas mal de route à faire ce mardi… La plus longue étape de mon programme si je ne m’abuse. 40 milles de Hyères à Saint-Raphaël.
Alors j’ai décidé de partir tôt, et manque de bol la capitainerie n’ouvrait pas ses portes avant huit heures… J’ai donc dû poireauter. Note pour plus tard : Lorsqu’on prévoit de partir tôt, payer sa place la veille.

J’ai donc mis les bouts à 08H20. La baie de Hyères brillait comme un miroir avec juste un rayon de lumière qui transperçait les nuages. C’était vachement joli !
Par contre, dès que je portais mes yeux vers l’Est, ma destination, une espèce de nuée sombre obscurcissait tout. On aurait dis que je me dirigeais vers le Mordor…

Mais bon, pour l’instant tout allait bien et je traçais tranquillement au moteur pour me sortir de ce lac. Quelques minutes plus tard, je jette un coup d’œil à ma copine Madame Girouette et je vois alors son drapeau aller dans un sens différent de celui de la marche… Chouette ! Du vent ! Et du travers en plus ! (c’est bien comme allure le travers).

Aussi sec, je hisse la garde-robe et je coupe mon moteur. Superbe. Comme le vent vient juste de se lever, la mer est aussi lisse que la peau d’un bébé. Bref, je fends les flots avec classe et célérité. Le GPS indique que je fais du 5,5-6 nœuds…

Monsieur Pilote au travail
Tout à coup, alors que je me disais combien ces conditions étaient merveilleuses, je sens comme une main gigantesque se saisir du bateau.
Je ne me rappelle plus ce que je faisais à ce moment là, mais je me souviens très bien de cette sensation d’être emporté par une force invisible. Je m’accroche comme je peux et en même temps j’entends deux bruits très différents.
Le premier c’est le bruit du sillage. Enorme ! Une sorte de rugissement. Le second, plus discret c’est un bruit qui fait bip-bip-bip-bip-BIP-BIP-BIP !

Et là je réalise, une bourrasque d’une force incroyable vient de faire lofer ma monture, et le rugissement c’est le bruit que génère le safran en tentant de résister. Et le bip-bip c’est tout simplement le pilote automatique qui me hurle de faire cesser cette torture. D’ailleurs lorsque je le regarde enfin, il est complètement coincé à contre, débrayé. Je réagis enfin et me saisi alors de la barre avec la main droite, et de la gauche j’empoigne l’écoute de GV et je la choque en grand. Aussitôt le bateau retrouve une assiette normale.
Ouf ! On a eu chaud ! Mais d’où il sort ce vent ? Je n’ai absolument rien vu venir… Du F7 à vue de nez…
Un frisson me secoue tout entier. Heu… T’aurais peut-être dû prendre un ris ou deux ma grand, tu ne crois pas ? Et puis le Génois déroulé en grand, ça fait beaucoup quand même…
Je repense à Aslan et à sa question à la con… D’ailleurs c’est bien simple, je crois que dorénavant à chaque fois que cette mer méditerranéenne me fera un coup de pute je penserais à lui !

J’enroule alors le Génois de moitié, et je règle le chariot de la GV pour la déventer un maximum sur le haut, histoire de faire dégueuler le trop plein de puissance. Il aurait fallu que je prenne un ris pour bien faire, mais franchement avec ce qu’il vient de se passer, je ne suis pas trop chaud pour aller me balader sur le pont… Et je reprends donc ma route.

Le fort de Brégançon
Les trois heures qui suivirent furent du pur plaisir. Enfin, si on veut. Pendant trois heure j’ai marché au minimum à 7 nœuds (avec des pointes à 8,5 !), ce qui m’a quand même obligé à rester sur le qui-vive en permanence. De temps en temps, lorsque je sentais que le pilote avait du mal à suivre les sautes de vent, je prenais la barre et faisais gagner un peu de cap et de vitesse supplémentaire. Plutôt fatiguant comme séquence, mais oh-combien plaisante.

Bientôt des repères de sinistre mémoire se présentent sur bâbord. Le fort de Brégançon, le cap Lardier, le cap Taillat, le cap Camarat… Je regarde cette côte, ces caps, et je me remémore dans quelles conditions je les ai déjà croisé. C’était le 31 octobre et je me faisais brasser comme dans une lessiveuse.
Cependant, là les conditions sont quand même différentes. Il y a probablement autant de vent, mais comme celui-ci vient de la terre, il n’a pas le temps de générer de houle. Je trace comme jamais je n’ai tracé.

Du coup, moi qui pensais avoir du mal à boucler mon étape avant la nuit, et qui m’étais préparé à un atterrissage de nuit, je commence à entrevoir la possibilité d’arriver bien plus tôt que prévu. D’ailleurs, Saint Raphaël est là, juste dans mon étrave. Je la vois maintenant. Plus qu’une dizaine de milles à parcourir au près serré…

Ça gîte !
Très serré même le près. Avec une gîte de 35°, plus question de demander à Monsieur Pilote de barrer à ma place. De temps en temps, une rafale essaye de coucher le bateau, et je dois m’arque bouter pour résister. Je commence à avoir mal aux jambes et au bras… J’ai l’impression d’être en régate. Il ne se passe pas une minute sans que je n’ai besoin de border ou de choquer une écoute, d’enrouler ou de dérouler un bout de Génois… Bref, je suis pas mal occupé.

Et c’est là que le téléphone sonne.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore bien ma vie, il faut savoir qu’il est plutôt rare que quelqu’un m’appelle. Et donc, si le téléphone sonne, c’est que c’est important. Mais bon, là j’avais les mains un peu occupées et j’ai dus attendre de mettre le bateau sur une allure moins casse-gueule avant que d’aller voir ce qu’on me voulait.
C’était ma très chère Monique qui s’inquiétait pour moi !
En fait, dans la vallée du Rhône il faisait un Mistral à décorner les bœufs, et elle se faisait donc du souci. Sauf que là où j’étais il y avait du vent certes, mais pas autant qu’en Camargue où ils annonçaient du force 9 ! Ca fait du 75 à 88 Km/h quand même.
J’ai donc rappeler dans la foulée pour la rassurer.
Ca fait bizarre d’avoir une amie au bout du fil alors qu’on est en mer (c’était une première pour moi, et pour elle aussi j’imagine). J’ai essayé d’être le plus rassurant possible, mais je me doute qu’elle a quand même du entendre le bruit que faisait le vent et la pluie qui tombait drue à ce moment là.
T’inquiète Momo ! Je suis presque arrivé ! Saint Raphaël est juste en face de moi ! Je t’embrasse !

Et alors que je venais de raccrocher, une minute à peine après, et que j’entamais la traversée du golf de Saint-Tropez, voilà que tout à coup le vent disparait. Plus rien. La pétole. Incroyable !
Oh non, tu vas pas me faire ce coup-là hein ? Me suis-je dis. J’y étais presque…
J’ai attendu, attendu, attendu… Mais peine perdue, Madame Girouette restait désespérément inerte. Un peu déçu, j’ai rangé la voilure et allumé le moteur.

Et une heure et demi plus tard, je m’amarrais au vieux port de Saint-Raphaël.

Au final j’aurais mis huit heures pour faire 40 milles. Soit une moyenne de 5 nœuds. Autant vous dire que je suis plutôt content de moi.

Saint-Raphaël
Une fois à quai, je me suis enquis d’un point wifi, mais le seul que j’ai pu trouver ça a été le Mac Do… Et en plus ça ramait… Deux heures pour télécharger la vidéo que vous avez pu voir !
En attendant, et bien j’y ai mangé (oui je sais, j’irais en enfer pour ça), et puis lorsque je suis rentré vers 20H30, je me suis écroulé sur ma couchette. Vaincu le Gwen. Mort.

Bon, là il est actuellement cinq heures du matin… Je vais aller prendre une douche (j’en ai besoin !) et je vais me préparer à partir pour ma dernière étape.
33 milles à parcourir pour rallier mon port d’attache, Villefranche sur Mer.
La météo prévoit du vent de secteur Nord, de force 2 à 4. Autant dire que ça va être du gâteau en comparaison des deux dernières journées.

En plus, on va terminer cette balade de 122 milles nautiques comme elle avait commencée, sous le soleil. Et avec un peu de bol, ce soir je dors dans mon lit !

13 commentaires:

'Tsuki a dit…

J'ai un problème décidément avec ton blog. Ce n'est pas toi, attention, c'est moi. Plus ça avance, moins je pige quoi que ce soit. Il faut dire que je n'y connais rien en termes nautiques, et j'ouvre de grands yeux yeux à chaque ligne : le bruit du sillage ? Ça fait du bruit, un sillage ? C'est pas des vagues, alors ?! Et là, enrouler le génois... La génoise, c'est une pâte à foncer : on parle gâteau virilement roulé au masculin ?! Une gîte de 35° ? C'est un gîte rural à température ambiante, ou quoi ?!...

Je lis, je relis, je ne pige rien, je cherche quelques mots dans un lexique, mais j'abandonne bien vite, mes lacunes sont trop importantes, et je mélange tout ne pouvant rien visualiser.

Du coup je lâche l'affaire. C'est trop hermétique pour moi.

Alors je lis en diagonale, essayant de chopper les infos essentielles : tu vas bien, tu as essuyé un vent un peu fort et ton portable a failli tomber à l'eau quand Monique t'a appelé...

OK.

Mais bon, je suis frustrée de ne rien piger à ce que tu écris. C'est comme si je tombais sur un texte en arabe ou en russe. C'est parfaitement incompréhensible. Et ça m'ENEEEEEEEERVE !!!

Gwendal Denis a dit…

@Tsuki : C’est vrai qu’au début je traduisais tous les termes techniques, et puis j’ai laissé tomber pensant que c’étais acquis. Mais il n’y a pas de souci ma chère Tsuki, je vais t’expliquer tout ça.

Alors, le bruit du sillage : Un bateau ce n’est pas silencieux. Il déplace de l’eau, qui font des petites vagues et qui font du bruit comme les grandes lorsqu’elles se brisent sur la plage. Plus tu vas vite, plus c’est bruyant à l’arrière du bateau. De plus, dans cette histoire, la barre était bloquée, c'est-à-dire que le safran (le gouvernail) faisait comme une pelle plantée dans l’eau.

Le Génois c’est la grande voile qui est à l’avant du mât. On l’oppose souvent à la Grand-Voile qui elle est plus petite (et si !) mais est située à l’arrière du mât. Et le Génois, en tous cas le mien est enroulé sur lui-même lorsque je ne m’en sers pas. Et je peux le dérouler en fonction de mes besoins. Un peu, beaucoup, passionnément !
On peu le voir, avec son enrouleur sur l’article « un lundi ordinaire ».

La gîte c’est quand le bateau avance pratiquement face au vent et... penche.

Voilà ! Si tu butes sur un mot, n’hésite pas, demande.

lucifer! a dit…

meunon ! meunon! l'enfer n'est pas contre les mac do ... bien au contraire !
mais si tu continues t'auras des boutons .
sans vouloir me rengorger vaniteusement, je finis par comprendre ton jargon.Tous les jours , (presque) j'ouvre le glossaire pour apprendre un mot nouveau .mais y en a beaucoup !

Gwendal Denis a dit…

@Lucifer : Vous allez voir, d’ici quelques temps il y aura un peu moins de termes techniques et un peu plus de... Comment dire... De descriptions pittoresques, d’aventures extraordinaires, de rencontres !

cazo a dit…

Juste trois petites remarques, pas de commentaires, tant je savourz billet après billet, mot après mot...
1) On ne mange pas chez Mc Do, tout juste on avale quelque chose (mais quoi ?...), et oui tu iras en enfer ;-) !!
2) Il est grand temps que les bistrots s'équipent en liaison internet (que fait le gouvernement ??...)
3) Comment ça "(...) avec un peu de bol, ce soir je dors dans mon lit" ??? Mais... je croyais que... boat sweet boat... tour du monde...c'est pas ta coquille d'escargot (marin, bien entendu)???

;-) !!

Monique a dit…

Ben, oui, je vous le dis, ce soir ,il est dans son lit...enfin il y était presque quand il m'a appelé vers 17H...de Villefranche,où niche le bateau...ôôôô...

Je vous livre quand même les messages du jour :
"17/11 07:32 Lets'hgo to Nice with good wind and sun of course ! but y caille..."

"17/11: 16:23 : Arrivé! yes"

Dis, Gwen, ce soir tu vas pouvoir dormir sans clapotis et tangage ?

Gwendal Denis a dit…

@Cazo : Je souscris au petit un, et je fais amende honorable. Cela dit ils font un truc (nouveau ?) qui s’appelle le « Wrap » (lire Vrap) et qui n’est pas dégueu... J’en ai mangé deux !
Le Capitaine du port de St-Raphaël me disait que c’était une particularité Française, voir européenne, cette absence de wifi dans les cafés. Ailleurs, c’est beaucoup plus généralisé.
Dur le retour. Avec un décalage ce matin au réveil. Où suis-je ? On va où aujourd’hui ?

@Monique : Et oui j’ai dormi dans mon lit. Putain qu’il faisait froid dans ma maison ! Par contre ce qui me frappe aujourd’hui, bien plus que le décalage, c’est ce foutu pied qui me fait un mal de chien... L’aime plus la terre celui-là !

edou a dit…

Salut marin,

Maintenant que tu as terminé ton périple marseillais et que tu peux lire les commentaires en temps réel sans problème de wifi, je rédige ce premier commentaire depuis l'achat de ton fier esquif. En effet, j'ai été très occupé par les blocages économiques organisés ces derniers temps...
Malgré cela, j'ai pu vivre au jour le jour tes narrations maritimes, admirer les belles images, m'enivrer des brises marines au fil de tes vidéos et déguster tes aventures.

Tout d'abord, bravo pour ton achat ! Je pense que tu tiens là un bateau à la mesure de ton futur programme.

Je te félicite pour tes premières expériences cafouilleuses mais dont tu t'es sorti à merveille ! Les conseils des vieux marins ne sont rien face à l'expérience personnelle enrichie de jours en jours. Tu feras, c'est certain, un bon marin.

Quelques interrogations techniques :
- as-tu un troisième ris sur la GV ? Indispensable dans une circumnavigation pour rester manœuvrant quelque soit le temps en se faisant moins "branler".
- as-tu acheté un tourmentin ? Très utile pour éviter les départs au lof par gros temps et faisant partie du matériel de sécurité.
- as-tu une VHF pour prendre la météo locale, communiquer avec les capitaineries aux atterrissages ? C'est aussi un matériel de sécurité pour éviter les collisions en mer (pas avec les cachalots, bien sûr...).
- connais-tu les fichiers météo GRIB téléchargeables gratuitement par wifi partout dans le monde ? Ce sont les mêmes que l'on trouve dans les capitaineries.
- possèdes-tu un anémomètre ? Utile, surtout au début, pour mieux juger de la force du vent réelle et adapter ta voilure. Il en existe des portatifs très simples et pas chers.

Merci pour toutes ces belles aventures qui me pressent de repartir sur la grande bleue.

Dicton marin :
Si tu veux faire un vieux marin,
arrondis les caps et salues les grains

(pour les non-initiés : saluer les grains, veux dire réduire la surface de toile lorsque se présentent des gros nuages noirs)

Gwendal Denis a dit…

@Edou : Ah ! Un voileux ! On va pouvoir causer technique alors...
Je pense en effet que ce bateau fera l’affaire, même s’il n’est pas sans défaut et pas des moindres. C’est ce qu’on pourrait appeler un voilier de course-croisière. Fin et rapide, il remonte très bien au vent, gîte beaucoup, et n’est pas à l’aise au grand largue et au vent arrière. D’ailleurs c’est bien simple, le vent arrière est quasiment impossible à tenir.

Donc c’est un bateau peu confortable en navigation, ce qui va m’obliger à revoir un peu mon programme de nave, et privilégier des étapes courtes et rapides plutôt que de longues traversées. Il ne s’exprime vraiment qu’à partir de 10 nœuds de vent... Et peut supporter, s’il est bien arrisé, le gros temps, voir le très gros temps. Par contre, il me tarde d’être dans des mers moins hachées, parce que là, il bouge beaucoup. Je vais voir comment je peux faire pour transférer du poids vers les fonds...

Comme tu le dis, j’apprends sur le tas, à mon rythme, et c’est bien comme ça. Quand à être un bon marin, on verra ça dans quelques années car pour l’instant je me considère plutôt comme un plaisancier correct... Ce qui n’est pas forcément une bonne référence dans ma bouche.

Sinon, oui j’ai en fait trois ris à ma GV mais le premier est tellement ridicule qu’il compte pour du beurre ! (40 cm au dessus du point d’amure)

Le tourmentin est sur ma liste, car pour l’instant je n’en n’ai pas.
Oui, j’ai une VHF (c’est noté dans l’onglet bateau !)
Oui je connais les fichiers Grib, et je compte m’abonner pour pouvoir les télécharger. Et enfin, non hélas je n’ai pas d’anémomètre ce qui me pose certains petits problèmes en effet. J’ai du mal à estimer la vitesse du vent. L’idéal serait d’en avoir un au sommet du mat, mais bon, je verrais en fonction du budget.

Mais bon, la liste des équipements qui me manquent est longue... Première chose à faire en priorité, revoir tout le système électrique et faire monter un loch.

edou a dit…

Pardon Tsuki pour ces parenthèses techniques.

Le vent arrière est très difficile à tenir pour tous les bateaux. Il m'arrive souvent de mettre mes voiles en ciseaux mais il vaut mieux tirer des bords de grand largue tu auras un meilleur VMG. Mais pour les alizés, il faudra peut-être envisager les 2 génois tangonnés, solution excellente et réglable selon le vent pour les allures portantes et meilleure que le spi qu'il faut "tenir" sans arrêt.

Le premier ris de la grand voile est le "ris de fond". Il ne sert que peu à réduire la surface mais surtout à la border plat pour les surchauffes comme celle que tu as connue au retour quand le bateau s'est couché. En navigation côtière en méditerranée où les surventes dues au relief ne sont pas rares, tu peux le mettre dès force 4-5.

A mon avis, laisse tomber l'anémo en tête de mât. Je ne compte plus les grimpettes aériennes en haut du mât pour rafistoler cette saloperie, sans compter les raccordements électriques "étanches" en pied de mât et, quant au raccordement sur le pilote auto, chez moi, ça n'a jamais marché et j'ai pas confiance si le vent vient à tourner. De plus, l'anémo manuel est moins cher.

Pour la répartition des poids, je n'ai pas trouvé de plans de forme de ton bateau donc difficile de te conseiller. Quelques solutions :
- mettre tes réservoirs au fond, ou en construire pour cela, ou mettre des jerricanes de complément (eau, essence, gasoil).
- mettre ton mouillage au fond pendant les longues navigations.
- mettre ton moteur d'annexe au fond.
- reste les boîtes de conserve.

Les fichiers GRIB sont téléchargeables gratuitement (pas d'abonnement, juste une adresse mail à donner).

Gwendal Denis a dit…

@Edou : Personnellement, même si j’apprécie visuellement les voiles en ciseau, je trouve ça contraignant. Il faut barrer au poil de cul près et ce n’est pas un pilote automatique qui est capable de faire ça. Mon option pour les Alizés c’est pour l’instant un Génois tangonné avec la GV assurée par un frein de bôme. Cela-dit, si j’arrive à m’offrir une étaie largable, j’affale la GV et je mets un autre Génois...

Je prends note de cette histoire de « ris de fond », cela va m’être utile !

Pareil pour l’anémo, je n’en n’ai pas vraiment besoin finalement. Un portable sera largement suffisant.

J’ai déjà commencé à diminuer les poids en hauteur en descendant mes deux ancres supplémentaires dans le carré, près de l’axe du mât. Hélas la place entre les fonds et la coque n’est pas énorme et je vais avoir du mal à y caser les choses volumineuses et pesantes comme les jerrycans.
J’avais pensé à une chose... Sur ce bateau, la quille est creuse et constitue le réservoir de carburant. Malheureusement, pour des raisons que j’ignore, celui-ci à été condamné au profit d’un réservoir latéral bien trop petit (60 L). Aussi, je me demandais si je ne pouvais pas faire en sorte de remplir la quille avec de l’eau... Qu’en dis-tu ?

edou a dit…

Le gasoil à même les fonds, ça le fait pas trop car risques d'infiltrations (ça ne fait pas bon ménage avec le polyester).
Mais pour la flotte, ça peut le faire, en effet. Pour la sécurité alimentaire, tu pourrais badigeonner les fonds avec une peinture epoxy ou polyester alimentaire. Reste à régler le problème de l'étanchéité.

Gwendal Denis a dit…

@Edou : Je parlais du voile de quille en fait. Il y a de quoi mettre au moins 100 l de flotte. Et je pensais à de l’eau de mer...