34°57.786S
55°16.183W
Piriápolis,
Uruguay
Un nouveau venu |
Vendredi dernier,
la météorologie annonçait un coup de vent du Sud susceptible de me
faire avancer dans ma pérégrination. Un truc maousse, bien froid et
bien humide, du genre peu engageant si vous voyez ce que je veux
dire. Deux jours de vents violents, suivis d'une brusque renverse...
Bref, je ne me suis pas senti le courage de me lancer dans une telle
aventure après trois mois de quai. C'était à coup sûr se jeter
dans les emmerdes... En plus, ce qui me poussait à partir n'avait
rien de réellement justifié, puisqu'il s'agissait d'une espèce de
culpabilité de merde venue d'on ne sait où. J'ai donc décidé de
laisser passer l'orage (au sens propre comme au figuré) et
d'attendre des jours meilleurs. Après tout, comme l'a dit un
commentateur dans l'article précédent : Je suis libre.
Donc, je pense que
cela n'étonnera personne si je vous dis que La Boiteuse est encore à
se dandiner dans le port de Piriápolis.
Après tout, maintenant que j'y pense, il n'y avait peut-être que
moi pour croire que j'allais partir...
Lundi dernier j'ai
donc fait renouveler mon visa pour trois mois supplémentaires. Comme
je m'en doutais ça a été bâché en deux coups de cuillères à
pot, les autorités uruguayennes étant décidément super
accueillantes. En ce qui les concerne, je pourrais bien rester ici
toute la vie, que ça ne les dérangerait pas plus que ça.
Puis, je me suis
dit qu'il serait peut être temps que je pense à donner quelques
sous à mes hôtes. Lors de mon arrivée, ils m'ont dit que je
paierai en partant... Sauf qu'à l'époque je ne pensais rester que
quelques semaines, et que ça fait quand même trois mois ! Je
me suis donc rendu au bureau de la marina pour leur montrer la
couleur de mon argent. Et là surprise, leur lecteur refuse ma carte
bancaire... Bon, sur le moment j'ai un peu fait la gueule, puisque
cela fait quand même trois fois que je me retrouve dans la même
situation : Obligé de me démerder pour retirer une forte somme
en liquide avec les frais que cela comporte. Grrrrr... Je hais les
banques ! Et particulièrement la mienne, le Crédit Agricole !
Franchement, cela
fait deux ans que je dis que je vais changer de banque, mais à un
moment il va bien me falloir le faire. Si ce n'était ma réticence
naturelle à frayer avec le Démon, il y a belle lurette que j'aurais
ouvert un compte chez HSBC ou ING. Au moins eux, même s'il faudra
bien un jour les juger pour crime contre l'Humanité, ils vous offre
la VISA Premier et il y a zéro frais et aucun plafond quand vous
retirer du fric à l'étranger... Mais bon, j'ai encore une morale.
Je sais, ça me perdra.
Hier au soir.... |
Cela dit, la
situation n'est pas désespérée et je devrais pouvoir solutionner
le problème dès le début de la semaine prochaine. Ce qui va me
laisser largement (?) le temps de récurer à fond La Boiteuse afin
d'être prêt à recevoir Edilya qui me fait l'honneur de faire un
petit détour dans ses pérégrinations afin de passer quelques jours
dans la riante cité de Piriápolis.
Et oui ! La
vie sociale de votre Capitaine préféré (oui, je me la pète si je
veux) s'étoffe ! Non-pas qu'elle soit vide, loin de là, car le
port de Piriápolis est
pour ainsi dire une plaque tournante pour pas mal de bateaux,
notamment ceux qui s'apprêtent à affronter les rigueurs du Grand
Sud. Parmi ces équipages, je pourrais citer au hasard Tom et Axèle,
Eric, Gilles, Annes, Franz et Anna... Bref, tout ceux-la forme une
belle bande de copains avec qui il agréable d'échanger. Surtout
lorsqu'on est comme moi un débutant, il est toujours passionnant
d'écouter des types qui ont trente ans de mer derrière eux. Ça
rend humble, croyez-moi.
Ben quoi ? |
Voilà donc les
dernières nouvelles. Un petit mot de Touline pour terminer :
Sachez que cette vermine a décider de me faire sa crise
d'adolescence et d'emménager ailleurs. Voilà quatre nuits qu'elle
ne dort plus à la maison, ne rentrant que pour manger et chier.
Bref, elle prend la Boiteuse pour un hôtel. J'envisage sérieusement
de la vendre à ses logeurs, mais ceux-ci n'ont pas encore annoncé
un prix suffisamment élevé... Alors je vous préviens Axèle et Tom, si vous voulez la garder va falloir allonger les pépètes !
12 commentaires:
Tranquilou le captain'... Pffffff ça fait un moment que je te dis de te tourner vers le Diableuh.... mais comme mr est têtu, mr continue à se pourrir la vie avec sa banque ! Tant pis... Non, en vrai, Gwendal, tu ne te vendras pas au diable...
Caresses à la petite vermine adolescente :)
C'est pour fuir c'espèce de culpabilité qui arrive d'on ne sait où (comme tu dis) que t'es parti (entre autres) ? Non ? Alors laisse toi aller… Profite.
Ben, oui, quoi !
Tu fais ce que tu veux !
Nous on préfère que ça bouge un peu quand même..mais tant que tu as des choses à nous raconter...
Régale toi !!!
@Sonia : Ce que c'est que d'avoir des principes ! :)
@Cécile : Ben oui, c'était en partie pour ça, c'est vrai. Mais c'est tenace cette saleté. Je crois bien en avoir emporté avec moi sous la semelle de mes chaussures.
@Monique : Et allez... "Nous on préfère quand ça bouge..." Comme si j'avais besoin de pression supplémentaire ! Merci Momo !!!
Profite du moment présent, ne te casse pas la tête avec cette fichue culpabilité, on te lira ou que tu sois et quoi que tu décides ( euh enfin tant que t'écris aussi!)
A cause du temps tu ne pars pas et tu cogites. A cause du temps nous ne sommes pas partis en Espagne pour bird watcher et j'ai labouré mon jardin. C'est pas plus mal non ? Je n'avais pas encore lu ton billet sur la France... Entièrement d'accord of course et à propos de of course, nous étions en Angleterre la semaine dernière et c'est exactement pareil...
C'est fou ce que l'on est frileux lorsque vient le temps de repartir après un "long séjour" bien douillet au même endroit !
Faut se donner un petit coup de pied au c....mais nul besoin de courir au devant du mauvais temps ! Salutations ! L'Équipage de Shaka
@Alex et Xavier : C'est vrai que je me suis pas très productif question articles... Mais bon, j'en connais d'autres !
@La Lésion : Parfois les contretemps nous apportent du meilleur. Enfin; c'est ce qu'il faut se dire !
@Jean-Charles : Je suis pas assez souple pour m'auto-botter le cul. Il me faudrait une tierce personne !
Bonjour Gwendal,
Pour partir de Piriapolis, cela te ferais une traite de combien de NM ?
Quelle serait ta prochaine étape ?
Quelle température as-tu en ce moment ?
Y a peut être d'autres équipage qui remontent au Nord ?
J'ai regardé ta météo comme tu dis elle est vraiment capricieuse.
Hasta luego
@Guerdy : Ça c'est du questionnaire !
1)et 2) A partir de Piriapolis, la prochaine étape "raisonnable " est Rio Grande do Sul au Brésil. Distance, 266 milles.
3) Pas plus de 20° le jour et 15° la nuit. Avec des amplitudes de plus ou moins 5° en fonction du vent.
4) pour l'instant il n'y a que des équipages qui descendent vers le sud. Ceux qui remontent sont déjà partis depuis longtemps ! :)
Salut Gwendal , concernant tes problèmes de cartes bleues, je ne suis pas sur qu'il y est une banque mieux qu'une autre. Nous concernant, nous avons minimisé (non, hélas, pas résolu) les risques de se retrouver le bec dans l'eau avec une carte bancaire qui ne veut rien savoir en multipliant les genres (...). Notre atout majeur à été placé (au début) chez HSBC, cette "banque internationale" était supposé couvrir le monde de son indéfectible fonctionnement. C'est aujourd'hui sans doute la banque qui nous crée le plus de problèmes avec ses histoires de codes de sécurité aléatoires multiples (en français dans le texte!) qui nous embrouille et, le plus souvent, nous bloque dans nos retraits, virement et transferts. On nous à même dit à New York que HSBC France et HSBC USA étaient 2 entités différentes et ne pouvait pas grand choses pour nous (...). Nous avons donc conservé précieusement et parallèlement nos deux autres banques plus conventionnelle, dont ma bonne vieille "Credit Agricole" de Carnac, la petite agence (familiale j'allais dire) à laquelle j'envoie des mails directement à une personne identifiée et non à un impersonnel "service" de ceci ou cela et qui est quasi-irréprochable jusqu’à maintenant.
Tout ceci pour dire qu'il est préférable de ne pas mettre tous ses brouzoufs dans le même panier et d'avoir une batterie de cartes et qu'il ne faut pas forcément faire confiance aux grands groupe mais plutôt être en relation "humaine" avec son agence, peu importe l'enseigne.
Allez, nous on continue notre descente vers Cuba et l’Amérique centrale ... ;)
Bonne continuation et bon vent,
Eric / JINGLE
Vas y Bouge !!
Tu ne vas pas toujours nous raconter que les histoires de pipi caca de Touline M.... !!!
Si ça c'est pas un coup de pied au cul..
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