22°45.745S
43°06.203W
Ilha
de Paquetá
Ilha de Paqueta |
Je
me suis rendu à Rio de Janeiro quatre ou cinq fois depuis que la
pioche de La Boiteuse est plantée à l'abri de l'île de Paquetá.
Pour se faire, il suffit de prendre le ferry qui effectue le trajet
en cinquante ou en soixante-dix minutes, selon que l'on préfère le
catamaran à hydro-jet ou le vieux transporteur des années soixante.
Perso, quitte à mettre vingt minutes de plus, c'est ce dernier que
je préfère ; l'Itaipu. J'adore son charme désuet, les
vibrations de son antique moteur diesel, ses fenêtres à guichet,
son pont promenade, ses vieilles dames qui vous proposent le petit
cafe da manha...
Tout ça rend le trajet romantique à souhait. Un genre de parenthèse
enchantée que l'autre espèce d'avion flottant est loin de
proposer !
L'itaipu |
Quand
vous descendez du ferry, vous êtes sur la Praça XV (Quince).
C'est à dire que vous êtes en plein centre ville. Si vous prenez à
droite vous allez vers le quartier du port avec ses entrepôts du
XIXème siècle joliment rénovés. Si vous allez à gauche, vous
longez l'aéroport Santos Dumont, puis le bord de mer jusqu'au Pain de Sucre.
Et enfin, si vous décidez de filer tout droit, vous rejoignez
l'avenue Rio Branco et au delà le quartier Sahara.
C'est bon ? Vous situez à peu près ? Bien.
De
Rio, je ne connais que cette zone-là. Je n'ai eu ni la possibilité,
ni le besoin, ni l'envie d'ailleurs, d'en visiter d'autres car mes
chevilles sont toujours en aussi mauvais état, et Rio est une grande
ville, une très grande ville. Et puis finalement, j'ai réussi à
trouvé tout ce dont j'avais besoin au sein de ce périmètre... Donc
pourquoi allez ailleurs, hein ? Alors, si parmi vous certains
s'attendaient à une description de mon ascension du Corcovado,
tant pis pour eux.
Pour
être franc, j'ai bien aimé mes virées en ville. Peut-être
justement parce qu'elles n'étaient justement que cela, des virées.
Le soir venu je reprenais mon ferry et je retrouvais avec joie ma
petite île tranquille de Paquetá.
Cela dit, j'ai quand même apprécié ces immersions momentanées
dans le maelström de la grande ville. J'ai adoré parcourir les rues
perpétuellement animées. Fouiner à la recherche de quelque chose
en jetant des regards scrutateurs dans chaque boutique. Rechercher
désespérément le logo « Wifi Zone » sur les façades
des bars et des cafés... En pure perte car, il faut le savoir, il
est quasiment impossible de se connecter à Internet de cette façon
à Rio ! (Mais bon, cela n'a que peu d'importance. Ou du moins
elle est moins grande qu'il n'y paraît sur le moment. Parce que sur
le moment... Grrrrrrrrrr !!!!!!)
Bref,
tout ça pour dire qu'une fois de temps en temps, l'ours que je suis
a apprécié de se coltiner ses congénères. Il y a du progrès
n'est-ce pas ?
Dedo de Deus |
Ce
dimanche Christophe a repris sa route vers le sud. Il doit être
actuellement à Ilha Grande. Je me retrouve donc seul avec Touline et
l'idée de bouger se fait de plus en plus présente. C'est que je me
rends compte que cela va faire plus d'un mois que je traîne par
ici... Et que, mine de rien, j'ai encore 1000 milles à faire avant
d'arriver à Jacaré, et 3000 milles avant Trinidad. La route est
longue comme dirait l'autre.
Bref,
je pense que je ne vais pas tarder à partir. En plus, je n'ai plus
rien à lire ce qui fait que je me fais doublement chier ! Et
puis, même si « j'apprivoise » de mieux en mieux les
conditions du mouillage cela ne me plaît toujours pas... Et il me
tarde de m'amarrer à un quai. Malheureusement cela ne pourra se
faire avant un bon moment. Peut-être Salvador do Bahia, on verra.
Et
cela ne ferait certainement pas de mal à Touline croyez-moi. Votre
navichatrice préférée est en train de devenir obèse à passer son
temps sur La Boiteuse ! La semaine dernière j'ai dû lui
confectionner un nouveau collier tellement l'ancien était devenu
étroit, et à l'observer tous les jours je vois bien qu'elle n'est
plus aussi alerte. Il est temps pour elle de retourner courir les
pontons et de passer ses nuits à chasser.
Pardon ? Je n'ai pas grossi, c'est mon poil d'hiver ! |
Voilà
chers lecteurs qu'elles sont les dernières nouvelles. Pour ce qui
est de mes plans pour les prochains jours, je préfère ne rien vous
dire... Il est arrivé tant de fois que je vous annonce un truc et
que je doive ensuite vous dire que j'ai dû surseoir, que je préfère
m'abstenir. Mais je me connais, je vais sans doute me réveiller un
matin et alors que j'admire le lever du soleil je vais me dire :
Et si j'y allais ? Ça va me prendre comme une envie de pisser,
et en deux coups de cuillère à pot La Boiteuse sera en train de
fendre les flots. Wait and see...
Orin |
L'Envol s'envole (oui je sais, elle est facile) |
Tyran quiquivi (Pitangus sulphuratus) |
8 commentaires:
Oh les jolies photos et le beau récit que voilà. Je me demandais si tu n'était pas parti ne te voyant plus. Hier soir nous avons diné avec Philippe et Patricia amis de Hugues et Caro mais qui t'on aussi aperçu à Jacaré l'an dernier, le monde est petit. Notre bilout aussi à grossi la sangle sous poitrine de son gilet de sauvetage est tendue à mort, j'attends de voir si il va maigrir avant de faire de la couture. Profite bien on est encore bloqué...
Oui tu progresses : des immersions dans la foule de Rio, un mouillage qui n'est plus angoissant, pas de grosse colère contre les autochtones...Mais bon, va falloir quand même ne pas louper la prochaine fenêtre !!!!!!!
Très belles comme toujours, tes photos et ton récit délicieux...
Salut Gwendal, Avant de quitter le mouillage, peux-tu nous dire un mot des baobabs de l'île (en tant "qu'arborilogue distingué")et nous mettre 1 ou 2 clichés ? Si tes chevilles te le permettent, je te conseille d'aller visiter le jardin botanique qui et grandiose...et bon vent si tu reprends ton bourlinguage !
@Aglaé : Je me souviens d'eux effectivement... J'avais adoré leur bateau ! (un jour où j'aurais des sous)
@Monique : Ben ça, la fenêtre maintenant que je l'attends elle se fait désirer ! Rien avant huit jours au moins...
@Pierre : C'est drôle que tu dise ça car il y a effectivement un Baobab sur l'île... Il n'a rien à y faire on est d'accord, mais y'en a un ! Pour le jardin botanique on verra...
Pour monter au Corcovado, il y a des bus et navettes et trains et une fois sur place des ascenseurs... et quand même, la vue (à défaut du Christ Rédempteur) vaut le détour (pour peu qu'il fasse beau).
Y a plus qu'à ... :-)
@Hedilya : Too late !
Je vois que tu as aussi acheté du media sombra qui plait à Touline. a Buenos Aires on a completement emballer de ce tissu pour se proteger du soleil. Nous aussi on a le chat qui grossissait au mouillage.
@Bateau Loïck : J'adore cette toile qui à l'origine sert pour se protéger de la poussière des chantiers (je crois). Ça ne coute rien, ça se répare facilement, et il n'y a pas de résistance au vent puisque c'est ajouré. Bref, c'est parfait ! Touline passe ses journée là-dessous !
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