22°44.868S
41°53.083W
Armação
de Búzios
Praia dos Ossos |
Brésil,
terre de contraste. C'est l'expression, un peu bateau j'en
conviens, qui viendrait sans doute à l'esprit du poète qui serait,
comme moi, assis dans son cockpit à regarder le rivage de Búzios...
Que de changements par rapport à l'île de Paquetá !!!
Pour
ma part je ne souscris pas à cette expression... Elle est bien trop
naïve, trop réductrice. Le contraste c'est pour les peintres et les
photographes et comme je l'ai dit, les poètes. Le contraste, c'est
un élément de langage pour désigner les inégalités sociales et
s'en battre les couille tout en trouvant ça joli.
Magnifiques statues de bronze |
Aussi,
après l'île de Paquetá,
au tourisme sans prétention ni ostentation, où les couples de la
classe moyenne venaient s’imprégner de l'atmosphère romantique du
lieu, et où les filles ont tendance à devenir obèse passées
quinze ans, nous voici dans ce qu'il est convenu d'appeler le
Saint-Tropez Brésilien : Búzios.
Ici,
on est dans le haut de gamme. Partout des bars et des restaurants
chics, de somptueuses villas, des boutiques de luxe où le prix du
bikini est inversement proportionnel à la surface qu'il couvre, et
où on compte un canon de chez canon au mètre carré. Car la beauté
au Brésil n'a rien à voir avec la génétique, c'est une question
de classe sociale (je parle en général bien sûr. Il y a toujours
des exceptions, mais elles sont rares).
Brigitte Bardot |
Je
vous avouerais sans honte que de me retrouver dans une telle
atmosphère n'est pas sans me déplaire... Et oui, car mine de rien
Búzios n'est pas sans me rappeler certaines stations balnéaires du
sud de la France, et c'est un peu comme si je me retrouvais... Non
pas à la maison, mais en terrain connu. Et ça fait du bien quelque
part. Vivre dans la simplicité que génère la pauvreté n'exclue
pas de temps en temps d'apprécier la modernité qu'offre la
richesse. Surtout quand on a été élevé dedans. Bref, tout ça
pour dire que même si je passe mon temps à dénoncer les inégalités
et à fustiger les nantis, j'apprécie également, pour un temps, de
me retrouver parmi eux. Je sais, c'est paradoxal par rapport à ce
que j'ai écrit plus haut. Mais je suis un être paradoxal.
Pousada l'Escale |
Cela
dit, au milieu de toute cette superficialité il existe un lieu de
simplicité fort agréable, c'est la pousada de mes copains Sylvia et
Francis, l'Escale. Et je ne dis pas ça parce que je sais qu'ils me
lisent ! Sérieusement, c'est mignon comme tout, et l'ambiance
(à la française ?) tranche avec le ton général qui est beaucoup
plus, comment dire, tape à l’œil. Bref, ça m'a fait plaisir de
les revoir après deux ans (déjà ???), et je les remercie beaucoup
pour leur accueil. (voilà, ça c'est fait.)
Mais
bon, il me faut tout de même relativiser l'impression que m'a laissé
mon séjour à Búzios... Car il a été court. Une semaine, pour
moi en tous cas, ce n'est pas assez pour réellement prendre le pouls
d'un lieu. Pour prendre mes marques. Je suis toujours dans le
mouvement de la route, l'esprit à peine délesté du stress de la
nave précédente, que me voilà déjà dans celui de la prochaine.
Pour le coup, j'ai vraiment l'impression d'avoir été un touriste
pendant mon séjour ici.
Car
oui chers lecteurs, demain je reprends la mer pour un raid de 650
milles (mas o menos). Je vais tenter de profiter d'une fenêtre
météo exceptionnelle qui devrait me permettre de rallier Salvador
de Bahia en une seule nave.
La Boiteuse sur sa bouée |
La
Boiteuse est opérationnelle, les pleins d'eau et de gas-oil sont
fait, l'avitaillement également. J'ai troqué le Génois léger
contre le foc de façon à être prêt à encaisser le gros temps...
Bref, y'a plus qu'à.
On
se retrouve dans une semaine ! Até logo !
8 commentaires:
Bon vent, bonne mer et au plaisir de la semaine prochaine...
Belle nav Gwendal que les vents te soient favorables. A très bientôt.
Bon vent, l'ami ! A très vite !
Bon vent Gwen! Bisous! *_*
Merci à toutes !
(Et oui, il n'y a que des filles)
Bonjour Gwendal,
Je te souhaite bon vent et bonne mer !
David de Nantes
bonne route....
salut gwen
il y a très longtemps, j'ai lu un livre magnifique de Jorge Amado. le livre s'appelle "Dona Flor et ses deux maris" et ça se passe à Salvador de Bahia.
sinon c'est super cette soudaine envie de faire des nav de plus de 10 miles...
bonne remontée...(et prudence)...
biz
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