jeudi 3 juillet 2014

De Paquetá à Búzios

22°44.868S 41°53.083W 
Armação de Búzios 

 Le lundi 30 juin 2014


04H05 : J’émerge. Dans un demi-sommeil je regarde ma montre et je me dis qu'il est bien tôt et que je pourrais gratter une heure de plus... Et puis soudain ça me revient, j'ai prévu de partir ce matin aux aurores. Pfff... Pas motivé le Gwen. Un coup d’œil par le hublot m'informe que la brume qui risquait de retarder mon départ n'est pas au rendez-vous. Donc il n'y a pas à tortiller, il faut que je me lève. Touline est de cet avis elle aussi. Elle est déjà devant sa gamelle. Elle la vide sur le sol, systématiquement, à petit coups de patte précis. Une manière de dire sans doute : T'as vu, y'a plus rien, faut que t'en remette ! Sauf que tout est par terre et que je marche dessus, conne ! (Sérieux, faudra qu'on m'explique un jour pourquoi les chats font ça).



05H20 : Je traîne un peu dans mes préparatifs, et pour cause. Il fait encore nuit et j'ai déjà pas mal avancé le boulot hier après-midi.

Cette nave est courte mais son timing est un peu compliqué. Je dois tout d'abord sortir de la baie de Guanabara en tenant compte de la marée (12 milles), puis j'ai 60 milles à faire jusqu'au Cabo Frio que j'apprécierais de pouvoir doubler de jour. Puis enfin, une vingtaine de milles pour rallier Búzios. Cela signifie qu'il ne faut pas que j'aille trop vite ! D'après la météo, je devrais avoir du sud-ouest qui virera ensuite sud-est, ne dépassant pas les dix nœuds... Tranquille. Pour l'heure, pas une ride ne trouble la surface de l'eau.



06H05 : Le ciel rougit à l'est, salué par le chant d'un coq quelque part dans le village. Les hérons Bihoreau saluent aux aussi l'aube naissante avec des croassements rauques. Touline qui a bien vu que le départ était proche, reste scotchée entre l'étaie et le guindeau. Et oui ma fille, t'as tout compris ! On s'en va !


L'Itaipu arrive
06H50 : Nous sommes près. Enfin presque... Il n'y a plus qu'à attraper Touline et à la fourrer dans la « salle de bain », avant que de démarrer le moteur. Et oui, il y a un certain protocole à respecter dans les départs, sinon Madame panique ! Allez, on va attendre que l'Itaipu dégage et on y va.


07H20 : Et voilà ! Je regarde l'île de Paquetá s'éloigner et disparaître dans la brume (finalement elle est là !), à la fois content et triste de quitter cet endroit après cinq semaines d'escale.

Triste parce que ce fut un agréable mouillage, le plus pratique et le plus secure de tous à mes yeux. Et content parce que... Je reprends la mer ! Enfin, je reprends la route voulais-je dire. Vous voyez le distinguo ?



Ciao Paqueta !
07H35 : Une brise légère du nord-ouest nous accompagne et gonfle la GV en appuie sur le moteur. C'est cool, on avance à cinq nœuds sur un miroir.

Touline (Doux Jésus qu'elle a grossi !) a rejoint son poste à tribord sous la capote. Elle somnole, bercée par le tangage et le ronron du moteur. Moi, j'ai les yeux qui se ferment un peu. Contrecoup du stress et de la suractivité du départ. Pourtant il me faut garder l’œil ouvert et le bon car j'aborde la zone de mouillage des pétroliers et des remorqueurs de haute mer. Il y a aussi pas mal de pécheurs et plein de trucs qui flottent sur l'eau dont je ne sais s'il s'agit de flotteurs pour les filets ou de simples ordures. Car la baie de Guanabara est bien pourrie de ce côté-là... C'est un véritable égout à ciel ouvert.

Je vais me préparer un maté, ça va me réveiller.



08H45 : Après avoir évité un navire de guerre tracté par deux remorqueurs je passe sous le pont. Je distingue à peine Rio de Janeiro sur tribord à cause de la brume. Cap plein sud, la sortie c'est par là !


Chaud devant !


09H00 : Attention de ne pas se faire couper en deux par les ferrys qui relient Niteroi à Rio ! J'en ai un qui me passe en trombe juste devant, et un autre derrière ! J'ai l'impression d'être un lapin sur le terre-plein central d'une autoroute !



09H20 : La sortie est proche. Le Pain de Sucre à droite et la forteresse à gauche. Sauf qu'il y a un pétrolier qui rentre en même temps dans la baie toute sirène hurlante. Qu'est-ce qu'il veut lui ?

Un bateau pilote s'approche de moi et me signale le danger. Je le rassure le pouce levé : Oui mon con, j'ai vu, t'en fais pas ! Il faudrait être miro pour ne pas voir ce gros machin qui se dirige droit sur moi !


Bateau Pilote
Tiens au fait, est-ce que vous saviez que le métier de pilote est probablement un des métiers les mieux payés au Brésil ? Certains peuvent gagner jusqu’à 400 000 R$ par mois ! Dans un pays où le salaire moyen est de 1345 R$ (442 Euros), ça vous donne une idée des inégalités sociales qui caractérisent le Brésil. On est dans un rapport de 1 à 300 !!!



09H30 : Ça y est, on est dehors. On est accueilli par une petite houle et un ventounet de secteur sud. Je garde un peu de moteur pour parer l'Ilha do Paï.



10H35 : Arrêt moteur. Génois et Grand-voile en grand, nous filons presque trois nœuds au bon plein.



 11H00 : Le vent vire progressivement au sud et monte un peu. Il fait gris maintenant. Les nuages qui précèdent la perturbation sont là ; pile à l'heure par rapport aux prévisions d'hier au soir. Il ne devrait pas pleuvoir... Du moins j'espère.



11H30 : Je vais trop vite ! A ce rythme-là je vais arriver de nuit... Hop, je réduis le génois de moitié.



12H00 : Je fais le point. Tout roule : Bon cap, bonne vitesse. On devrait double le Cabo Frio dans vingt heures. C'est à dire vers six ou huit heures du mat, demain. C'est parfait.



14H00 : Heu... En fait je me suis planté dans mes calculs tout à l'heure ! C'est vers minuit qu'on devrait passer le Cabo Frio ! Comment j'ai pu faire une erreur pareille ??? Sans doute parce que le résultat me convenait... En tous cas, je sens que la nuit va être longue !



14H10 : Ça y est, je sais d'où vient mon erreur. C'est parce que tout à l'heure quand j'ai pointé la flèche de ma souri sur ma destination, j'ai confondu la distance avec la direction... Et dans ma tête, 90° sont devenus 90 milles. C'est tout con. Bref, en fait il me reste 45 milles jusqu'à Cabo Frio. Plus les vingt milles jusqu'à Bùzios, ça fait 65 milles.

Ça veut dire qu'on passera le cap de nuit... Et que je vais devoir planter la pioche dans un endroit inconnu à la lumière de la lampe torche ! Bravo mon Gwen, tu fais fort sur ce coup-là !



Adieu Rio !
14H45 : Cela ne sert à rien de se prendre là tête. C'est ce que je me dis en sirotant ma tasse de café. D'autant plus que le vent est en train de baisser, et s'il faut je vais devoir me traîner comme une merde... On arrivera quand on arrivera, et comme d'habitude je ferais de mon mieux. Voilà !



15H30 ! HiiiiiiHaaaaaa !!!!! BALEINE !!! Là-bas, juste dans l'axe de la Punta Negra ! Tu la vois Touline ? Mais si là bas !!! (Regarde pas mon doigt imbécile !) Elle a sauté très haut en montrant son ventre blanc, et elle est retombée sur le dos dans une gerbe d'écume ! Regarde ! Elle souffle maintenant !



16H00 : La baleine a disparue. J'ai eu beau scruter l'océan (et Touline aussi), je ne l'ai pas revu... J'ai pas rêvé tout de même ! Pendant ce temps-là, le vent est en train de tomber... On avance à 2,5 nœuds.



16H20 : Le vent vire au sud-est et me pousse vers la côte. A moins que ce ne soit le courant... N'empêche que je ne suis plus qu'à 1;5 milles de la plage et que je n'aime pas trop ça. Si ça continue, je vais devoir virer bord sur bord.



16H30 : Je vire. Cap au sud. Je vais peut-être arriver de jour finalement...



17H00 : Je continue à m'éloigner de la côte à la vitesse d'une méduse...



17H10 : Re-virement de bord. Cap au 70°. C'est pas top, mais je ne peux pas faire mieux. J'escompte un peu sur la bascule prévue vers 21H00. Le vent devrait en effet revenir au sud-ouest et devenir portant.



17H30 : La nuit est en train de tomber, et comme on remonte vers l'équateur elle tombe de plus en plus vite (Je vous ferais un dessin pour vous expliquer pourquoi quand j'aurais le temps). Pas de coucher de soleil flamboyant, mais des nuages bas et gris qui noircissent peu à peu...



18H00 : Pfff... C'est du grand n'importe quoi cette nave. Je me traîne à 2,5 nœuds et à 2,5 milles des côtes. Non seulement c'est dangereux (je pense au Kon Tiki), mais en plus je ne vais pas dans la bonne direction. Il va falloir que je tire des bords si le vent ne tourne pas. Mais il va tourner, n'est-ce pas ?

Alors-là, y'en a un qui doit se dire : Mais pourquoi n'allume t-il pas son moteur ? Ce à quoi je réponds : Et bien c'est parce qu'il ne me reste que trente ou quarante litres de gas-oil, et que je préfère le garder en cas de coup dur. Et cette pétole passagère n'est pas un coup dur, ok ? Ce sont juste les aléas qui font les joies de la navigation.

Note pour moi-même : Ne surtout pas s'endormir...



18H30 : Euh... C'est moi ou le vent est en train de virer au sud ? Le fait est que je gagne en cap et que je navigue désormais parallèlement au rivage. C'est déjà ça !



19H00 En fait, le vent n'a pas vraiment viré... Enfin si, un peu. Mais ce n'est pas ça qui m'a fait gagner quelques degrés sur la boussole. C'était parce que je me trouvais assis sur le bord situé sous le vent, et que je faisais ainsi gîter le bateau. La Boiteuse est tellement fine pour un bateau de sa taille, que si je me lève elle abat aussi sec. Faudra que je me mette au rappel si ça continue...



19H25 : Là mes enfants c'est la pétole, la vraie. Le régulateur n'assure plus un cachou et il faut que je tienne la barre pour garder un semblant de cap. Au large, le ciel s'illumine par intermittence. Un orage approche.



20H25 : Ça fait une heure que je me bats pour grappiller le moindre souffle d'air. Le vent apparaît et disparaît, tourne et vire... J'ai dû faire au moins quatre tours sur moi-même ! Le gréement souffre et les voiles aussi.



20H30 : Cet orage ne me dit vraiment rien qui vaille... Le tonnerre gronde de plus en plus fort, et je me dis que ce serait peut-être bien de prendre un ris... Voire deux. A peine ai-je pensé ça, qu'un éclair plus proche que les autres illumine la nuit. Aussitôt je bondis sur mes pieds et je me précipite au pied du mât pour réduire la voilure. Voilà, si jamais ça doit piauler, je suis prêt.



21H15 : Ça commence à me gonfler cette histoire...



21H20 : Allumage du moteur. Cap au 100°, 4,5 nœuds. Je sais, tout à l'heure je vous ai dit que le moteur c'était en uniquement en cas de coup dur... Je ne sais pas vous, mais dériver à la merci des courants, sans vent et à 1,5 mille des côtes, ça pose quand même un petit problème de sécurité. Donc je suis un garçon prudent, et j'allume Mercedes. Voilà.

Sur tribord c'est un véritable son et lumière... sans le son. Et toujours pas un souffle de vent. Limite creepy comme situation. C'est clair devant, je vais essayer de dormir quelques minutes.



23H05 : Il semblerait qu'on ait un peu de vent alors j'arrête le moteur. On avance péniblement à 2,5 nœuds au 70°... J'ai dû dormir une petite demi-heure je pense.



23H50 : Les éclaires semblent s'éloigner vers le sud-est. Je remonte sur le pont pour larguer les ris mais ça ne sert à rien... Même avec la GV haute on avance à moins d'un nœud. Le régul' décroche... En plus y'a plein de pêcheurs dans le coin. Faut que je me casse de là !



23H55 : Rallumage du moteur. Le Cabo Frio est à 22 milles.



Le mardi 1er juillet 2014



00H15 : Je viens de rajouter 10 litres de GO dans le tank principal. Ça fait quatre heures de moteurs en plus.



00H30 : Vous savez quoi ? Je suis en train de me faire doubler par un sous-marin. Si-si, je vous assure ! J'ai vérifié dans un bouquin, un feu jaune clignotant au dessus d'un feu blanc, c'est un bien un sous-marin en surface.



01H00 : Ça y est, j'aperçois le phare du cap. Attendez que je vérifie.... Un éclat toutes les dix secondes... Oui c'est ça, c'est bien le Cabo Frio.



Relire les classiques, toujours.
02H00 : C'est cool un phare la nuit quand on est en mer. Ça vous donne l'impression d'avoir des potes qui pensent à vous. Les phares c'est des copains qui vous font des signes sur le bord de la route et qui vous encouragent. Et c'est toujours cool d'avoir des copains. Même si en l'espèce, il n'y a plus vraiment d'êtres humains dans les phares...



03H10 : Plus que cinq milles avant le Cabo Frio. Je n'en jurerais pas, mais je crois bien que je ne suis pas le seul voileux sur l'eau cette nuit. Il y a un feu bizarre qui se dandine loin derrière.



04H00 : Je confirme. Voilier par bâbord arrière. Je pense qu'il est au moteur aussi... Parce qu'il me rattrape ! S'il était à la voile, je mangerais certainement mon chapeau !



05H00 : Ça y est, on passe le Cabo Frio ! Yes ! Cap au 55° maintenant. Plus qu'une vingtaine de milles et on arrive.



Après une nuit en mer
05H05 : Ah ben merde alors ! Voilà qu'un autre voilier me rattrape par tribord cette fois. Celui-là est sympa, il me fait même des signaux avec sa lampe. Salut copain !

Je le crois pas, y'en a un troisième encore derrière ! On est quatre à passer le Cabo Frio en même temps ! C'est une régate ou bien ? Je crois que c'est la première fois que je vois autant de voiliers sur l'eau depuis que je navigue au Brésil ! Tien, je vais me faire un café pour fêter ça.



05H15 : Si j'osais, je dirais qu'il y en a encore deux autres derrière... Peut-être même trois au quatre ! Je suis en plein milieu d'une migration !



06H15 : Ok, je viens de transvaser mon dernier bidon de 10 litres de gazoualle. Je n'ai plus qu'une vingtaine de milles à faire, donc logiquement ça devrait le faire. Le jour se lève, et je peux voir à sa lumière que je suis au milieu de toute une flottille. On est maintenant douze voiliers qui naviguent au moteur dans la même direction... C'est beau.

Par contre, je suis en train de me dire que si on va tous au même endroit, ça risque de poser un problème de place à l'arrivée... M'enfin, on verra.



07H00 : Tien ! Un albatros à sourcils !!! Qu'est que tu fais si haut toi ? On est quand même sous les tropiques, t'as pas chaud ?



07H40 : Le vent se lève, il faut tenter de vivre. J'adore cette citation de Paul Valéry que j'ai découvert en regardant le dernier Hayao Miyazaki. Il vient du nord et fait gîter La Boiteuse qui avance toujours au moteur en appuie sur ses deux voiles. J'ai presque envie de couper le moteur et d'en profiter pour économiser du carburant... Mais non. Je l'ai pile dans mon cap, et je vais être obligé de tirer des bords alors que le but est là, à portée de main.



08H20 : Pendant que je sirote mon maté, je potasse mon atterrissage avec le guide nautique. Ça risque d'être un poil compliqué de trouver un endroit où planter la pioche, protéger et pas trop loin du bord...

La première chose que je vais faire en arrivant, c'est manger et dormir. Et encore, manger c'est même pas sûr... J'ai dû fermer l’œil, je ne sais pas moi... pas plus de trois heures cette nuit. Et fermer l’œil c'est à prendre au pied de la lettre, parce que je n'ai pas souvenir d'avoir fermer les deux à un moment donné.

En même temps, il me tarde aussi de descendre à terre et de découvrir mon nouvel environnement. J'ai aussi très envie de passer dire bonjour à Sylvia et Francis.



09H00 : Plus que 4,5 milles ! On y est dans une heure ! Depuis que nous avons passé Cabo Frio, la mer est soulevée par une grosse houle paresseuse du sud-est. Quel plaisir de la retrouver celle-là ! Ça veut dire qu'à partir de maintenant, les conditions pour remonter les côtes du Brésil vont devenir de plus en plus favorables. C'est cool, ça me fait sourire au dedans de moi.



10H00 : Et bien nous y voilà... Wahou ! C'est plutôt rempli par ici... Maintenant y'a plus qu'à trouver une place où se garer...



Armação de Búzios
17H30 : Comme je le prévoyais, cela n'a pas été évident d'arriver à se caser quelque part. J'ai tourné-viré pendant un moment pour trouver un endroit suffisamment safe et en même temps pas trop éloigné du bord, mais le seul qui convenait si situait par neuf mètres de fond. Pour tout vous dire je n'ai jamais mouillé si profond... (d'habitude c'est quatre ou cinq mètres) et j'avais peur que mes quarante mètres de chaînes ne suffisent pas. J'étais à deux doigts de balancer quand même mon ancre lorsque je me suis ravisé et que j'ai décidé de voir avec le Yacht Club si je ne pouvais pas prendre une bouée.

Malheureusement je me suis entendu répondre par la radio que toutes les bouées étaient réservées jusqu'à arrivée complète de la flottille de voilier qui venait de me doubler quelques heures plus tôt... Le gars me dit (dans un portugais parfaitement compréhensible, ce qui est une gageure lorsqu'on communique par VHF !), que lorsque tout le monde sera là, et si il reste une place, ils me la donneront avec plaisir. En attendant il fallait que je mouille quelque part... C'est donc ce que j'ai fait. J'ai balancé mon ancre et toute ma chaîne entre un 42 pieds argentin et une escuna.

Puis je me suis accordé deux heures d'une sieste bien mérité...



Après, il devait être 14H00, j'ai mis Miss B à l'eau et j'ai ramé jusqu'à la plage. Mes enfants, il faut que je vous dise que ça doit faire depuis plus de trois ans que je n'ai jamais vu une eau aussi limpide ! C'est un vrai plaisir, un avant goût de Caraïbes !

J'ai débarqué et j'ai filé tout droit à la pousada L'Escale pour saluer Sylvia et Francis. En fin d'après midi, et après confirmation qu'une place était bien disponible, je remontais mon ancre (non sans mal car quand vous avez dix mètres de fond, le poids sur les bras n'est pas le même qu'avec quatre ou cinq !) et je venais tranquillement m'accrocher à une bouée jaune marquée ICAB : Iate Clube Armação de Búzios.



Maintenant, y'a plus qu'à attendre la prochaine fenêtre qui m’emmènera vers Vitoria... Mais ça ne sera pas avant une semaine au moins ! Je vais avoir le temps de profiter du lieu, et de refaire les pleins d'eau et de carburant. A la prochaine !


11 commentaires:

Monique a dit…


j'aime ton journal de bord... et tes photos..et toi !!

Anonyme a dit…

Bonjour Gwendal,
C'est toujours un plaisir de lire tes articles et ton livre de bord. Une nav' bien sympathique.
Les aléas de la météo font aussi partie des joies de la navigation
non ?
Je te souhaite une bonne escale et pour Touline quelques croquettes light à défaut de se dépenser sur le plancher des chats.
David de Nantes

Unknown a dit…

Bonjour à toi en ce vendredi je lis ce récit de nav. et c'est toujours passionnant autant par le verbe que par l'image.
Et oui le chat a des rituels étonnants mais attachants surtout avec un maitre très attentif. J'aime cet animal un peu fou et affectueux en même temps.
J'espère qu'elle va pouvoir faire un tour à terre bientôt cela voudra dire que vous n’êtes plus au mouillage.
Allez bon vent à vous trois.

chris et JR a dit…

Ah enfin des nouvelles ! Bon repos maintenant ! Quant à nous, notre Yoda renverse systématiquement sa gamelle d'eau pour signaler qu'elle n'a plus rien à croquer ! ;)

Gwendal Denis a dit…

@Monique : Moi aussi je t'aime ma Momo !!!

@David : Oui, les aléas météos font parti du voyage, c'est sûr... Mais c'est toujours mieux sans !

@Olivier : Hélas je crois qu'il va se passer encore un moment avant que Touline ne puisse retourner à terre et faire de l'exercice. Mais je vais essayer de lui faire faire de la natation ! (à vous trois ???)

@Chris et JR : On a dû rater un truc quelque part dans leur éducation ! Fait pas trop froid aux Açores ?

Unknown a dit…

Ah oui je précise, le Capitaine, le mousse et le navire sans qui rien ne serait possible.
Je suis de ceux qui pense qu'un bateau à une âme.
et de plus je la trouve bien belle la Boiteuse
Je naviguais sur un folkboat allemand il y a plus de vingt ans en méditérrannée mais ne connaissais pas le Konsul vraiement un beau navire et bien consu pour l'époque.

Unknown a dit…

Pas mal, version poisse t'es guère mieux que moi :D

Gwendal Denis a dit…

@Olivier : Ouf ! J'ai eu peur que tu croyais toujours que j'étais avec... enfin, bref.

@Sandrine : C'est pas de la poisse on te dit, ce sont des aléas !

Unknown a dit…

Non nous notre chat ne renverse jamais son ecuelle... Mais tu connais ta Touline... Eau transparente ? Ca doit etre cool un bon bain de mer. Ca manque ici.

...toussaint a dit…

merci pour la suite de tes aventures Capitaine
amitiés

Gwendal Denis a dit…

@Voilier Loïck : Peca est bien mieux éduquée que Touline alors ! Transparente certes, mais frisquette ! J'attendrais d'être dans les Caraïbes avant de daigner plonger.

@... : Y'a pas d'quoi !