16°15.083S
39°00.885W
Santo
André, Bahia
Mercredi
24 septembre 2014 - Journée tranquille
On l'a fait ! |
05H20 :
Coucou ! Et oui c'est nous ! On est vivants !
Bon,
tout compte fait ça s'est passé... à peu-près comme je l'avais
prévu. Sauf que c'est à 01H15 exactement que j'ai finalement abattu
de 25°, puis de 25 autres degrés une heure plus tard.
La
Boiteuse a été un peu chahutée dans le goulet à cause de
l'accélération due à l'effet Venturi, mais le vent nous a soutenu
tout du long sans faiblir. La sonde a flirté avec les 10 mètres
quelquefois, mais sans que cela ne se remarque à la surface... Du
moins d'après ce que j'ai pu noter dans cette nuit sans lune. Et
c'est donc vers 02H30 du matin, le feu de Santa Barbara à présent
derrière nous, que j'ai pu consentir à dormir un peu.
Avec
le recul de quelques heures, je remarque que ce n'était pas tant la
manœuvre en elle même qui était compliquée, après tout il ne
s'agissait que d'un changement de cap en temps et en heure, que le
fait d'être prêt à réagir rapidement à l'impondérable. Car,
contrairement à ma façon habituelle de naviguer la nuit, si quelque
chose avait foiré je n'aurais pas eu une ou deux heures avant que de
percuter un cailloux, mais plutôt 10 ou 20 minutes... Elle était là
la source de mon stress.
05H50 :
Alors que je regarde le soleil levant sur tribord, j'aperçois deux
baleines qui font des cabrioles en ombres chinoises... Les Abrolhos
sont vraiment « leur coin ». Quelque soit la direction où
je porte le regard, je suis sûr de voir tôt ou tard un souffle ou
une gerbe d'eau. Ça grouille littéralement !
06H00 :
Il reste 85 milles à faire... Ce qui nous fait arriver sur le coup
de trois heures du matin demain. Pas cool, mais pas grave non-plus.
Je vais bien me démerder pour perdre un couple d'heures en route, et
me pointer aux abords du récif au lever du jour... Avec la marée !
Perdre
du temps en mer, c'est facile. C'est en gagner qui est difficile.
07H40 :
Il fait un temps splendide. La mer est encore un peu hachée à cause
du courant contraire, la présence de sargasses en témoigne, mais La
Boiteuse s'y fraye tranquillement son chemin avec un vent de travers
plutôt faible mais constant. J'ai mis la ligne de traîne à l'eau,
histoire d'attraper quelque chose pour Touline et moi.
J'ai
un petit creux... Normal, vu que je n'ai pas mangé hier au soir.
Allez, si on se mangeait une banane/chocolat ?
07H50 :
Surprise ! Voilà qu'une famille de grands dauphins vient nous
rendre visite ! Ça faisait longtemps ! Touline est
surexcitée et coure dans tous les sens pour ne rien rater du
spectacle.
Comme il se la pète lui ! |
12H00 :
Matinée tranquille sans événements particuliers. On avance à 3,9
nœuds de moyenne. Le seul souci est que le vent est en train de
virer est-nord-est... et ça n'arrange pas mes affaires. Je suis
obligé de faire du près.
15H40 :
Après une boite de fejoada, j'ai réussi à dormir un peu plus de
deux heures. Pendant ce temps La Boiteuse à continué son bonhomme
de chemin vers le nord à trois nœuds, en tanguant sur une mer calme
et déserte. J'ai regardé la carte mais j'ai oublié combien de
milles il nous reste à faire... Ce que je sais c'est qu'à cette
vitesse on devrait arriver vers sept heures du matin demain.
16H00 :
Je pense à ma prochaine escale, Santo André près de la ville de
Santa Cruz de Cabralia. Même si un petit paragraphe lui est consacré
dans le guide côtier Balette, peu de voiliers s'y arrêtent. Sand
doute parce que l'entrée du fleuve est soumise aux marées et qu'il
n'y a aucun service. Juste quelques pousadas et le fleuve... Si j'ai
eu l'idée de m'arrêter là, c'est après avoir vu quelques photos
sur la page Facebook d'Izabel Pimentel. J'ai trouvé l'endroit joli,
et ce qu'elle en disait m'a décidé à y planter la pioche. J'espère
ne pas être déçu.
16H25 :
Ça serait bien si je trouve un coiffeur à Santo André. Je sais que
ça me fait un côté bogosse, mais les cheveux longs c'est chiant.
Surtout quand ils sont sales.
Z'êtes où ? |
17H10 :
La journée touche à sa fin. Je viens de ranger le tangon sur le
pont, et bien sûr j'ai dû m'y reprendre à deux fois pour le faire.
Touline m'avait suivit ! Je dû l'empoigner de force et
l'enfermer dans le bateau afin d'avoir le champ libre pour
travailler. J'ai remonté aussi la ligne de traîne... je n'ai réussi
à attraper que des algues.
18H00 :
Point du soir. Le courant semble avoir baissé. En tous cas, nous
avançons à un peu plus de quatre nœuds, au bon plein. Arrivée
prévue dans onze heures. Mas o menos.
Le
jeudi 25 septembre 2014 - Échoué
04H30 :
La nuit s'est très bien passée même si je n'ai pas dormi plus de
quatre heures. Nous sommes à 10 milles de l'arrivée et à l'est une
pâle lueur apparaît. Le timing n'est pas trop mal... Une petite
heure d'avance n'aurait pas été pour me déplaire, mais hélas ne
vent qui en temps normal m'aurait parfaitement convenu, a été un
peu mou en deuxième partie de nuit. J'avoue qu'entrer dans ce
fleuve, le Rio João de Tiba, me rend un peu nerveux... Peu ou pas de
fond, des récifs et des bancs de sable, tout ça m'inquiète un peu.
Mais bon, d'autres que moi y sont passés avant, avec des tirants
d'eau plus importants, et ils m'ont assuré que ça passait. Alors on
va leur faire confiance !
Ça se mange ça ? |
04H55 :
Flûte ! Le vent est en train de me laisser tomber, le lâche !
Allez, souffle un peu plus fort toi ! Tu ne vois pas que j'ai
une marée à respecter ?
En
fait, je ne sais pas très bien à quelle heure est l'étal de marée
haute... Hier c'était à 15H10, donc ce matin ce devrait être...
maintenant. Ou il y a une heure. Bref, j'en sais rien.
05H10 :
J'allume Mercedes. On fonce à cinq nœuds vers l'entrée du rio, et
on est en retard.
06H20 :
Je crois que j'aperçois le double récif qui marque l'entrée du
fleuve. Les vagues se brisent dessus et font un liseré blanc. Je
vous avoue que c'est ma première expérience avec le corail. Les
cailloux, les bancs de sable, tout ça je connais, mais les récifs
de corail sont une première pour moi. Je vois le mât d'un voilier
au loin.
06H45 :
L'ancre est à poste avec son orin, c'est le moment d'affaler les
voiles.
06H50 :
A priori, j'ai deux mètres d'eau en plus que la profondeur indiquée
sur la carte. On devrait passer... (J'espère !)
07H10 :
Merde, je suis tanqué. Je pousse le moteur à fond en marche
arrière, mais rien n'y fait.
07H20 :
Deux pêcheurs s'approchent en barque et repartent aussitôt pour
aller chercher quelqu'un avec un bateau plus gros. Je leur dis de
faire vite car la marée descend de minute en minute.
Echoué ! |
07H35 :
Ils sont de retour pour m'annoncer que le mieux à faire et
d'attendre que la marée remonte... D'après eux, ce devrait être
bon vers midi. En fait je n'ai pas bien compris si l'eau devait
commencer à remonter vers midi, ou que la marée haute était à
midi ! Quoiqu'il en soit, il semblerait que je me sois
complètement planté dans mes calculs.
Bon,
au passage, et vu qu'ils étaient vachement sympa, je leur est
demandé un poisson pour Touline. La pauvre s'est jetée dessus comme
la vérole sur le bas clergé.
07H40 :
Je n'ai qu'une chose à dire : MERDE !
08H00 :
25° de gîte. Heureusement pour nous, nous sommes protégé des
vagues par la barrière et La Boiteuse se couche sans à-coups.
08H15 :
J'ai mis l'annexe à l'eau et j'ai été frapper l'ancre de secours
au vent. Je ne suis pas sûr que ça serve à quelque chose, mais ça
me rassure.
Euh...
T'es gentil garçon, mais je préfère rester sur mon bateau si cela
ne te fait rien. Mais merci quand même ! Il m'a précisé
aussi, que la marée haute serait à 13H00, ou du moins que je
pourrais sortir de là à 13H00. Je n'y comprends plus rien !
09H00 :
L'eau continue à descendre et moi je me perds en conjectures. De
toute façon je n'ai plus qu'à attendre hein ? Que voulez-vous
que je fasse d'autre ? En tout cas le coin est très joli !
09H30 :
Ça y 'est ! L'eau remonte ! Un petit caillou posé sur le
banc de sable était au sec tout à l'heure et le voilà sur le sable
mouillé à présent ! Ah merde, non... c'était une vague un
peu plus forte que les autres.
09H55 :
C'est bien ce que je pensais : La marée haute ne peut en aucun
cas être à 13H00. C'est pas possible. Un vieux type qui loue des
kayaks est venu en pagayant me le dire. Ce sera plutôt 16-17H00,
comme je le présumais.
10H15 :
Je le crois pas... Figurez-vous que des gens viennent se prendre en
photo avec La Boiteuse échouée en arrière plan ! Je suis
l'attraction du jour ! Et je ne vous raconte pas quand ils
voient Touline se balader sur le pont aussi penché qu'un toit. C'est
de l'hystérie !
Le pêcheur et sa famille |
10H50 :
Là j'en suis sûr, mon petit caillou est de nouveau sous l'eau !
Alléluia ! Donc logiquement, la marée haute devrait être dans
maintenant plus ou moins six heures. J'espère que je pourrais me
dégager plus tôt, car mine de rien je suis en train de cramer assis
sur le pont (à la contre-gîte même si cela ne sert probablement à
rien). En plus j'ai faim, et j'ai soif.
Une
escuna blindée de touristes passe, et bien sûr tout le monde
se met à mitrailler La Boiteuse et son infortuné Capitaine. J'agite
les bras et salue bien bas comme un acteur au théâtre. La foule est
en délire et hurle à l'unisson. C'est la fête !
11H30 :
Je le crois pas à quelle vitesse la marée est en train de monter !
Je vais pas tarder à me retrouver à flot.
Pas fier ! |
Ensuite,
j'ai arrêté de prendre des notes parce que les choses se sont
enchaînées très rapidement. Tout d'abord, il a bien fallut que je
me rende compte que j'avais beau tirer sur mon câblot comme un
malade, cela ne changeait rien à rien. La Boiteuse était en train
de se coucher à nouveau sur le flanc, poussée par les vagues que
plus aucun récif ne contenait. Pire, je sentais bien que ma petite
ancre de dix kilos et son aussière ne faisaient plus le poids et que
mon bateau était en train de se traîner lamentablement vers la
plage.
J'ai
alors interpellé vigoureusement un des badauds qui restait là à me
regarder comme un couillon, et je lui ai demandé d'appeler
quelqu'un, de faire quelque chose, bref de se bouger le cul parce que
là vraiment, il y a avait péril en la demeure. Et je l'ai regardé
se diriger vers la plage avec une lenteur désespérante...
Puis
j'ai sauté de nouveau dans mon annexe pour aller jeter cette fois
l'ancre principale avec 25m de chaîne en direction de ce qui me
semblait être le canal praticable. Ensuite, j'ai commencé à tirer
sur mon ancre avec le guindeau... En pure perte. La Boiteuse
continuait à reculer sous l'assaut des vagues, et elle qui tout à
l'heure était presque à flot se retrouvait de nouveau avec le rail
de fargue au ras de l'eau. Bientôt, si on ne venait pas me sortir de
là, j'allais me retrouver en un point où même la marée haute ne
pourrait plus me déloger.
En
désespoir de cause, et ne voyant toujours rien venir, j'ai soufflé
dans ma corne de brume pour attirer l'attention de quelqu'un. Le type
des kayaks de tout à l'heure a réagi au quart de tour et s'est
précipité vers moi à grand coups de pagaie, et je lui ai demandé
à lui aussi d'appeler du secours. J'avais besoin d'un bateau avec un
moteur puissant pour me tirer de là et je ne pouvais pas attendre
que la marée soit haute parce que mon bateau risquait de se casser
(en portugais c'est pas facile à dire mais j'y suis arrivé quand
même).
Cinq
minutes plus tard, voilà un bateau de pêche qui passe. Je fais de
grands gestes pour attirer leur attention, et lorsqu'ils s'approchent
je réitère ma demande d'aide. Ils me répondent qu'ils m'envoient
quelqu'un dès qu'ils sont arrivés (Où ? Quand ? Grrrr !)...
C'est
alors que l'escuna qui était passée plut tôt, la Baya
Morena, et qui avait déposé et repris son lot de touristes sur
la plage entre temps, s'est approchée. Ils avaient été prévenu
par le premier baigneur que j'avais sollicité, celui que j'avais
« interpellé
vigoureusement », et venait me tirer de là entre deux
rotations. Ouf !
J'étais
tellement soulagé que je n'ai même pas eu la présence d'esprit de
demander combien ça allait me coûter cette histoire. J'ai saisi
l'amarre grosse comme le poignet que leur zodiac est venu m'apporter
et je l'ai rapidement nouée au taquet (heureusement mes taquets à
l'avant sont balèzes). L'amarre s'est tendue et vroum ! En cinq
secondes les 300 chevaux de l'escuna ont arraché La Boiteuse à
son piège de sable.
Une
fois à flot, je démarre mon moteur, et ensuite je fais mine de
vouloir larguer l'amarre... Mais non, par geste le Capitaine de
l'escuna m'explique qu'il va me conduire directement au
mouillage ! Et nous voilà remontant le fleuve à huit nœuds de
vitesse. Je jette un œil au sondeur : 5,50m. Y'a pas à dire,
j'aurais pu passer si seulement j'étais resté dans le chenal...
Bref,
l'escuna fait une boucle devant le restaurant La Gaivota,
je largue l'amarre et je jette l'ancre par trois mètres de fond. Il
est 13H30 et je suis arrivé ! Enfin !
Vendredi
26 septembre 2014 - Épilogue
Horaires marée du 25 sept 2014 |
Cette
nuit j'ai dormi du sommeil de celui qui a beaucoup donné, aussi bien
physiquement que mentalement. Et chose bizarre, Touline a été
respectueuse de ça.
Des
événements de la veille je garde quelques courbatures, des coups de
soleil et de beaux cernes sous les yeux. Mais tout se diluera dans
le temps et bientôt cette mésaventure rejoindra les autres dans mon
panthéon personnel. Cela deviendra une histoire de plus, une
expérience de plus.
Je
n'en ai pour l'instant pas vu beaucoup, mais je sais déjà que cet
endroit va me plaire. Hier en fin d'après midi, et après avoir
rangé le bateau, je suis allé me balader à la recherche de wifi et
d'un épicier (j'ai acheté un pack de bière que j'ai offert à
l'équipage de l'escuna pour
leur aide gracieuse), et j'ai découvert un lieu charmant.
C'est calme, plein de verdure et le gens que vous croisez vous disent
bonjour.
A
priori La Boiteuse n'a rien. Enfin, je crois. Il va falloir que je
vide le coffre arrière et que j'examine plus attentivement la mèche
de safran, et voir si les événements d'hier n'ont pas fait trop de
dégâts. Mais je crois qu'on s'en tire plutôt bien. C'est qu'il est
solide mon bateau. C'est un brave navire que j'aime de tout mon
cœur... Et puis je la trouve très belle ma Boiteuse, là, ancrée
dans le fleuve en ce matin de septembre.
26 commentaires:
Que celui qui n'a jamais posé sa quille sur le sable en embouquant un chenal à marée descendante te jette la première manille!
Bravo. Moi c'est dècidé je revends le bateau et je vivrais des aventures par procuration en te lisant.
c'est vrai qu'il est beau ton bateau ... et pis tu fais de chouettes photos !
ah oui, une petite requête : j'aime bien tes vidéos, mais sur celle-ci ça se voit que tu es inquiet, tu nous en referais pas une avec un big smile, faz favor ?
Aucuns doutes, t'assure comme un dieu. (Pas terrible, donc ;) ) C’était juste pour faire un bon mot. Tout mes respects, captain.
Une belle montée d'adrénaline.....
Touline a été très courageuse tu as un bon mousse.
Heureusement il y a des gens sympathiques partout.
Tu mérites de souffler un peu
De toutes les choses diverses et variées qui peuvent arriver à un bateau, je ne sais pas pourquoi, je vis avec l'angoisse de l'échouement. Et l'année dernière j'ai donné aussi, alors je comprends ton sommeil de type qui a donné... Bravo, Gwendal. Vous vous en êtes sortis, sains et saufs. Fais quand même un tour avec ton matos de "snorkell", regarder la dame par en dessous, on ne sait jamais.
Bien à toi
Que celui (ou celle) qui n'a jamais posé sa quille sur le sable en embouquant un chenal à marée descendante te jette la première manille !
Pour ma part c'est décidé je vends mon bateau pour vivre des aventures par procuration en te lisant.
Bravo.
Pierre
La vérole sur le bas clergé Breton on voit que t'es du Midi toi. Tu vois le capitaine de RA dit comme moi une petite inspection sous l'eau serait bienvenue. Profite de ton joli coin, j'aime bcq ta photo depuis la terrasse. Nous aussi on a eu droit aux visiteurs lors de notre dernier échouage, le must étant la vedette des gardes côte qui veillait au grain, tout en prenant aussi des photos bien sûr. C'est sûr que notre orgueil de marin en prend un petit coup, mais bon ça passe vite. Bisous
Et voilà: une expérience de plus !
Au prochain quillage, tu vas accepter le coup à boire du pêcheur et aller la regarder de la terrasse en attendant que la marée te fasse de l'oeil !!!
Une petite visite sous les jupes de la dame serait quand même opportune !!!
@Eric : La prochaine, si le moment s'y prête, je ferais un effort, promis !
@Greg : J'fais de mon mieux !
@Le mousse d'Exocet : On compte bien en profiter tous les deux !
@Gubragh : Ouais, c'est pas le lieu idéal pour ça à cause du courant et de la turbidité. Mais tu as raison, je vais faire ça.
@Pierre : Tu vends ? Quel dommage !
@Aglaé : En même temps, tout le monde ici me dit que comme c'est la première fois que je viens, c'est normal. Ils sont vachement indulgents je trouve !
@Monique : Quillage ! Je le note celui-la :)
Oulala ! Comme j'aurais flippé aussi. Fait bien gaffe au retour !
Bonjour à toi Gwendal
en voyant touline sur la photo avec le dauphin, elle m'a rappelé le chat de gaston lagaffe.
Ton épopée de la semaine aussi la gaffe sans conséquence comme gaston, il ne te manque plus que le plus vert à col roulé et la mouette.
Tu nous fais des belles frayeurs mais je pense que ce n'est rien par rapport à ce que tu as du ressentir.
Repose toi bien et merci pour ta vidéo.
bon vent.
Tu n'as pas fait mentir le dicton "Qui ne navigue ne s'échoue"
Tu es quand même un bon marin.
Pourvu que le safran ne soit pas endommagé.
Bon courage Gwendal, moi je te tire mon chapeau, et tu fais tout cela en solitaire, tu mérite vraiment l'admiration
Hasta luego Guerdy
Salut Gwen,
sincèrement, a cette époque là, ils fabriquaient de bons et solides bateaux. Tu peux même le coucher sur son franc bord et tu continueras a pouvoir fermer les portes a l'intérieur sans que çàcoince.
Bonne découverte du coin ;)
Eric
@Voilier Loïck : J'ai pris mes renseignements auprès des pêcheurs locaux. La sortie devrait mieux se passer !
@Olivier : Tu me fais retomber en enfance... ma mère me surnommait Gaston ! Perso j'aime à préciser que je fais rarement deux fis la même erreur. Ce qui veut dire que j'apprends ! Donc, rien n'est perdu.
@Guerdy : Je n'ai aucun mérite tu sais. En fait, j'ai presque honte de le dire, naviguer tout seul, c'est plus simple et plus facile finalement.
@Jingle Catamaran : J'ai inspecté (et nettoyé) la coque hier, y'a juste un peu de peinture à refaire sur tribord. Ça attendra !
Bon, eh bien voila ton premier échouage.. Et tant mieux si la Boiteuse n'a rien. Repose-toi de toutes ces pérégrination captain, et profite.
Les mésaventures font l'aventure. Qui peux dire n'avoir pas eu de déboire dans une année de navigation, alors en plusieurs années c'est introuvable je crois. Quand cela ce termine sans dommage tout est bien qui fini bien.
@Sonia : Repos de coutre durée, puisqu'à priori, je repars en début de semaine prochaine.
@Exocet : Le tout étant de ne pas trop les cumuler, les mésaventures. De temps en temps, espacé dans le temps, c'est bien !
@Christophe : Ok, je te refais le film en vitesse rapide.
Normalement ça aurait dû passer même à marée basse. Je me suis planté dans mon estimation visuelle de la distance entre le banc de sable et le récif. J'aurais dû être plus près du récif, mais les remous m'ont un peu effrayés... Donc, je suis allé en plein sur le banc de sable.
Sinon, j'ai affalé la GV à presque un mille de l'arrivée. Donc ça n'a pas joué dans l'histoire. En plus je fais ça en quinze secondes maintenant.
Alors : echouer la Boiteuse sur un banc de sable. Ca, c 'est fait !
Il te reste quoi sur la liste à cocher comme case? Non, c'est juste pour savoir et se préparer aux prochains récits de tes aventures ;-)
(enfin, je souhaite que le prochain récit de galère soit dans trèèèèèèèèèsssss longtemps !)
Fais bien tes calculs en repartant!
Bises à toi et papouilles à Touline
Tu as déjà une idée du lieu de ta prochaine escale (même si ça change souvent une fois qu'on est en mer) ?...
Autre chose : plus que 650 nm (à la louche) vers le nord et tu seras en terra incognita !
"Une vie est une oeuvre d'art. Il n'y a pas de plus beau poème que de vivre pleinement. (S')Echouer même est enviable, pour avoir tenté." Georges Clemenceau
:-)
SERGE : est ce qu"une paire de bequilles aurait permis de mieux negocier le probleme ? content pour toi qu'il n'y ait pas d'avaries .
Salut Gwendal! moi c'est Anthiass (comme le poisson ^^)Bravo pour ton dernier exploit , l'échouage étant la base de la vraie navigation..^^ Ceci étant fait, pourquoi ne pas repartir pour une mini-transat jusqu'en Guyane française, là tu seras chez toi et "en régle" , c'est un très bon "spot" pour se poser un peu, et penser à l'Avenir sereinement, autrement dit un petit coup de collier comme lors de ta vraie transat , et là les choses te paraitront beaucoup plus claires , (plusieurs jours de mer pour là réaliser et escale en terre connue au moins sur le plan administratif et culturel :)..;o)
Amicalement,
Anthiass.
P.S: je te suis depuis le début il y a 3 ans déjà .
C'est comme dans les bons romans, l'auteur fait dans le calme et puis paf, "tout à coup" "Soudain !", "C'est alors que...!" etc. Tu fais fort pour entretenir le suspens et tenir le lecteur en haleine... vraiment trop fort le Gwendal... ,et puis... j'en connais des cons, ils ne te ressemblent pas vraiment ! Chapeau matelot !
@Marie : Me connaissant, je vais bien arriver à vous dégoter une connerie de plus, fais moi confiance !
@Eric : Prochaine escale, a priori, Salvador de Bahia. Bien vu le calcul !
@Hedilya : c'est rassurant, merci !
@Serge : Très bonne question. Et je n'en sais rien, n'étant pas familier avec la manœuvre. Je suis un méditerranéen, il ne faut pas l'oublier !
@Anthiass : Merci pour ta persévérance ! Franchement, j'en ai un peu soupé des longues navigations... De savoir qu'après Joao Pessoa je vais avoir vingt jours de mer non-stop, ça ,e déprime rien que d'y penser.
Et je suis désolé, mais s'arrêter en Guyane n'est pas dans mes projets. Trinidad c'est mieux je pense...
@La Lésion : Le pire, c'est ça arrive en vrai ce que je raconte !
Cheveux sales ?
No poo, peut être ?
Ça apporte un vrai confort au quotidien et je ne parle même pas quand on voyage !
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