15° 39,685'
N 89° 00,194' W
Marina
Manglar del Rio, Fronteras, Guatemala
05H47 : Cela fait déjà quelques
minutes que j'oscille entre le sommeil et l'éveil, à mi-chemin
entre une envie furieuse d'aller pisser et celle non moins furieuse
de traînasser au lit. Si je calcule bien, j'ai dormi mes six
heures... Mais rien ne m'empêche de grappiller quelques minutes,
n'est-ce pas ? Hélas, Touline ne l'entend pas de cette oreille
et s'ingénie à faire des bruits de toutes sortes pour que je me
lève et aille lui servir son petit-déj’.
Donc, en bon esclave que je suis, je me
lève. Zika est vautrée sur la banquette du carré, les quatre
pattes en l'air. Je sais que elle au moins, va faire la grâce
matinée.
Depuis le cockpit, une tasse de café
dans une main et une clope dans l'autre, j'observe la marina encore
endormie. Avec les fronts froids qui rappliquent du Nord en cette
période, la température est anormalement basse (18-20°), le fleuve
qui lui est bien plus chaud, fume. Au loin, sur l'autre rive,
j'entends les hurlements des singes qui saluent l'aube naissante.
C'est beau.
Depuis quelques semaines/mois je
réfléchis à ce que je vais bien pouvoir vous raconter dans ce
texte que j'ai décidé de vous écrire aujourd'hui. Enfin, quand je
dis que je réfléchis... n'allez pas croire que cela me prenne la
tête pour autant ! Disons plutôt que cela fait plus d'un an
que je suis arrivé au Guatemala, et je ressens le besoin de vous
raconter un peu ce qui m'est arrivé depuis. Et puis, sans doute
aussi, je me dis qu'il est peut-être venu le moment de mettre un
terme à cette aventure d'une manière ou d'une autre...
Si vous me demandez ce qu'il s'est
passé depuis un an, spontanément, j'aurais envie de vous répondre
pas grand chose. Mais cela serait faux. Dès mon arrivée je me suis
installé à la Marina Manglar del Rio, et j'y ai dans un premier
temps pansé mes plaies. La traversée depuis la Martinique m'ayant
passablement éprouvé, j'avais besoin de vraiment me reposer et de
m'adapter tout doucement à mon nouvel environnement. Pendant les
premiers mois je me suis appliqué à prendre mes marques et à
tisser des liens avec la communauté française du Rio. Pourquoi la
communauté française et pas une autre me demanderez-vous ?
Bah, parce que tout d'abord y'en a une, déjà. Et puis ensuite parce
que c'est quand même plus facile pardi !
Puisque l'on parle de communauté, on
peut dire que la population étrangère du Rio Dulce est partagée en
deux. D'un côté les étasuniens, très largement majoritaires, qui
drainent vers eux tous les étrangers de langues anglaise, et de
l'autre les Français qui attirent tous les francophones de la
planète. Québecois, Belges, Suisses et autres. Les deux communautés
se côtoient et se mélangent ponctuellement, mais les différences
culturelles et les langues font qu'au quotidien les gens préfèrent
l'entre-soi. Ce n'est ni bien, ni mal, c'est ainsi. Les locaux
apprennent assez vite à faire la différence entre un gringo de base
et un français. Tout d'abord, en règle générale, les francophones
pratiquent plus volontiers l'espagnol ce qui fait que cette
communauté-la leur est plus abordable. Ensuite c'est une question de
pouvoir d'achat. Les amerloques sont à la fois cupides et exigeants,
mais également d'une largesse qui frise parfois l'indécence. Du
coup les prix ont tendance à monter de façon spectaculaire, mais
ils redescendent aussi sec une fois qu'on a bien fait comprendre à
son interlocuteur qu'on n'est pas un gringo.
Bref, pardon pour la digression, mais
il me semblait intéressant de vous livrer cette petite analyse
sociologique personnelle. Où en étais-je ? Ah oui, prendre mes
marques.
Donc pendant quelques mois j'ai pour
ainsi dire fait mon trou. Les gens dans la rue principale de
Fronteras ont assez vite intégré cette silhouette boitillante
toujours accompagnée de son grand chien noir, comme étant celle
d'un français plutôt sympa, parlant assez bien l'espagnol, et qui
résidait à Manglar.
Puisqu'on parle des gens, permettez-moi
de digresser encore une fois. De tous les pays où j'ai pu faire
escale, aucune population n'égale la gentillesse des uruguayens. A
part peut-être les guatémaltèques. Franchement, je n'ai jamais
rencontré de gens aussi respectueux, aussi dévoués. C'est même un
peu flippant des fois... Et il m'arrive de me dire que je ne mérite
pas autant d'égard.
Bon allez, j'en étais où ? Ah
oui, c'est ça, un jour du mois de mars, je découvre que la marina
où je me trouvais risquait de se retrouver à devoir embaucher un
nouveau gérant... Pour être franc, à l'époque, et même si
quelque part j'étais venu ici pour ça, me retrouver face à une
telle opportunité, alors que je débarquais à peine dans ce pays,
me terrifia. Le poste m'intéressait c'est sûr, mais ma connaissance
de l'endroit laissait encore à désirer, mon espagnol n'était pas
parfait, mon rythme de vie pantouflard me plaisait bien... Bref, je
ne me sentais pas les épaules.
Et puis, lorsque je dis «
risquait de se retrouver à devoir embaucher un nouveau gérant »,
je ne vous raconte pas les énormes « si » que
cela supposait. Franchement sur le papier mes chances étaient de une
sur dix.
Mais bon, une opportunité se dessinait
au loin, et même si elle restait hypothétique, je décidais de
rester à Manglar histoire de voir... En fait, sans réellement
postuler pour le poste, j'ai fait en sorte que mon nom apparaisse en
tête de liste le cas échéant. Genre, je suis là si vous avez
besoin de moi. De temps en temps je filais un coup de main comme je
l'ai toujours fait dans toutes les marinas que j'ai pu fréquenter,
je servais de traducteur à l'occasion et je donnais quelques
conseils, j'aidais aux manœuvres d'amarrage... Bref, je faisais le
job sans être rémunéré pour ça.
Et puis un jour de septembre 2019, on
m'a proposé de reprendre officiellement la gérance. Comment vous
dire... J'ai bien sûr accepté, mais presque aussitôt je l'ai
regretté. Tout cela allait trop vite pour moi. Je savais que ma vie
allait s'en trouver bouleversée, mes projets à court termes
allaient tomber à l'eau... et franchement cela m'a foutu les jetons.
Et puis, petit à petit les choses se sont mises en place.
Manglar del Rio est une petite marina
d'une trentaine de place, essentiellement axée sur la tranquillité
et sa proximité avec le village et ses commerces. Contrairement à
d'autres marinas sur le fleuve, il n'y a pas de restaurant, pas
d’hôtel, pas de chantier, pas de commerce, pas d’événements.
Le seul événement traditionnel, c'est le barbecue du vendredi soir,
où je me fais le plaisir de me transformer en chef afin de cuisinier
pour tous les résidents et leurs invités.
Comme je l'ai dit, on y cultive la
tranquillité. Les clients ont à disposition un grand parc de
plusieurs hectares propice aux balades et où Zika s'éclate comme
une malade. La piscine. Les commerces à proximité... C'est
l'endroit idéal pour y laisser son bateau en toute sécurité
pendant la saison cyclonique, ainsi qu'un excellent point de départ
pour partir à la découverte de l'Amérique Centrale.
Pour ce qui est du boulot en lui-même,
ce n'est franchement pas très compliqué. En gros c'est 10% de
technique (amarrage, manœuvre, entretien des bateaux), 10% de
paperasserie (comptabilité, facturation) et 80% de relationnel. Bon
ok, j'avoue que de devoir être gentil avec tout le monde, de
répondre à la moindre récrimination avec le sourire, n'est pas ce
que je préfère ! Et que parfois, j'ai l'impression d'être le
seul adulte au milieu d'une cour de récréation de minots de six
ans. Mais avec le temps j'apprends.
Le salaire est plus que correct compte
tenu du pays, j'ai la place de port gratuite pour La Boiteuse, et
puis, afin de ne pas trop bouleverser mon rythme de vie, j'ai imposé
des horaires qui respecte ma sacro-sainte sieste ! Les bateaux
ont interdiction d'arriver ou de partir entre 12H00 et 16H00, point
barre !
Lorsque je relis le récit de ma
trans-caraïbe, et que je fais le point sur mes attentes versus la
réalité, je me rends compte que j'étais arrivé dans ce pays plein
d'espoirs, de rêves, de désirs, mais aussi avec pas mal de
questions et de doutes. C'est vrai quoi, imaginez un peu, je débarque
dans un nouveau pays avec la ferme intention de m'y installer, de me
refaire une vie, mais sans absolument aucune idée sur la façon d'y
parvenir. Ni même si j'allais m'y plaire ! Objectivement, il y
avait là de quoi douter de ma santé mentale tant ce plan comportait
d’inconnues... Oui mais voilà, c'était sans compter sans une
bonne dose de ce que les gens ont coutume d'appeler la foi, mais que
je préfère nommer la confiance en soi. Plus une bonne dose de
chance également, je dois le reconnaître. Mais au fond de moi une
petite voix me disait que j'allais y parvenir, et j'ai bien fait de
l'écouter parce qu'elle avait raison. Car aujourd'hui je dois bien
avouer que mes attentes ont été comblées bien au delà de mes
espérances.
Jugez plutôt, moins d'un an après mon
arrivée dans ce que j’espérais être mon Eldorado, me voilà
directeur d'une marina au Guatemala... Non mais sérieusement, vous
arrivez à y croire ? (Parce que moi, des fois j'ai des doutes).
Comme quoi, il est des histoires qui se
terminent bien... J'ai parcouru pendant des années le monde, ou du
moins une partie du monde, à la recherche d'un endroit où je
pourrais me poser. Un endroit dont je pourrais dire que c'est chez
moi. Un endroit qui me donnerait envie de m'installer et de regarder
un peu plus loin vers l'avenir. Et bien, neuf années après avoir
quitté la France, je crois enfin pouvoir dire que je l'ai trouvé.
C'est le Guatemala.
C'est bien simple, depuis que je suis
ici, et que je travaille, je commence à faire des projets... Chose
qui ne m'étais peut-être jamais arrivé depuis mes vingt ans. Je
m'imagine remettre en état et vendre La Boiteuse. Acheter un petit
bout de terrain et y construire une petite maison en bois, avec une
grande véranda donnant sur un bras du Rio, la forêt tout autour. Et
puis aussi, pourquoi pas, soyons fou, une gentille guatémaltèque et
quelques petits morenos qui joueraient dans l'eau avec les
chiens. Oui, pourquoi pas...
Alors voilà, l'histoire commencée il
y a presque dix ans avec les élucubrations et les rêves d'un pauvre
type qui essayait de se reconstruire, va se terminer ici. Après
15532 milles de parcourus, une dizaine de pays visités, une histoire
d'amour inoubliable, quelques tempêtes, d’innombrables avaries,
deux échouages sans gravité, des milliers de personnes croisées,
des dizaines de milliers d'euros dépensés... Je cherchais quelque
chose sans trop savoir ce que c'était, et je viens de le trouver.
C'est pourquoi il est temps pour moi de mettre un point final à ce
blog.
Je vous remercie, vous mes lecteurs qui
m'avez lu pendant toutes ces années. Merci pour vos encouragements
et votre indéfectible soutien. Je voudrais avoir une pensée
particulière envers tous ceux qui un jour, à la lectures de mes
aventures, ont décidé également de prendre la route. Je sais qu'il
y en a eu quelques-uns qui se sont dit en me lisant, pourquoi pas
moi ? Sachez que rien ne me rend plus fier que d'avoir pu vous
inspirer. Et si un jour vous doutez du bien fondé de votre quête,
si un jour vous avez les boules parce que la mer, la vie ou les gens
ne vous font pas de cadeaux, dites-vous qu'à la fin, si vous y
mettez un peu du votre, tout peut très bien se terminer. Comme le
disait mon ami Hughes, dans la vie il n'est pas interdit d'avoir de
la chance... Et putain de bordel de merde, il avait bien raison.
Point final.
Point final.
26 commentaires:
Je te souhaite bonne chance et une vie paisible…
Tu as bien fait de quitter la France…
Cordialement
Superbe épilogue Gwendal, merci de l'avoir partagé avec nous.
Xavier Trouville ;-)
Une belle histoire...qui ne fait que commencer...
Je souhaite de tout mon cœur que tu rencontres rapidement une compagne, pour finir heureux et avoir beaucoup d'enfants....ce n'est pas que pour les contes...
Beaucoup de bonheur pour le futur.
Tu le mérites.
Amicalement.
Très joli point final Gwendal. Profite de ta chance (et de tout ce que tu as fait pour la provoquer). J'ai pris beaucoup de plaisir à te lire tout au long de cette Odyssée et je prendrai plaisir maintenant à te savoir heureux.
Merci de tout ces partages.
Bises!
Bravo Gwendal et merci.
Ce n est pas une fin c est un nouveau début.
Heureuse pour toi, tu es arrivé à bon port, c'est chouette que tu positive, je suis sûre que tu as droit au bonheur toi aussi. Grosses bises que je t'enoie avec l'harmattan.
Salut Gwendal;
Tu es le deuxième blog que j'ai suivi grâce a Hugues et Caroline !
Sur une des vidéos de Caroline,elle expliquait le passage par-dessus bord de ton chat,pendant la transat...sans doutes aux environs de la deuxième ou troisième année de ton départ. J'ai tout repris depuis le début puis je te suis depuis. Ça correspondait à l'achat de mon petit voilier.
Maintenant mes ambitions ont grandi et le voilier adapté va suivre.
Tu n'y es ,certainement pas,pour rien!
Toi et tous les autres Vagabondsbloggers qui nous font rêver devant nos ordinateurs.
Je ne sais plus où j'ai piqué ce dicton: "Plus le rêve est gros, plus il est facile à suivre" (ou"difficile à perdre de vu"(?)).
Mais tu m'as donné envie et m'as beaucoup appris.
Bonne continuation et merci.
C'est un joli atterrissage !
Super gwandal, ça fait vraiment plaisir d entendre ton histoire, tu as trouvé ton Havre de paix,on a adoré ce pays et ses habitants. Régale toi bien. Charlotte
Un point final? un renouveau bien mérité! Bravo Mon Ami et que la Vie te soit belle!
Bonjour Gwendal;
Joli épilogue.J'ai découvert ton blog il y a presque 10 ans, j'étais alors prof sur un petit "caillou" de Polynésie et tu venais d'acheter ton bateau du coté de Nice (je suis varois et voileux). Rentré en métropole, j'ai continué à suivre régulièrement ton blog. Mais comme avec un beau livre que l'on a aimé, c'est toujours avec un peu de tristesse que l'on arrive à la dernière page. Je ne peux qu'être heureux que tu ais trouvé ton bonheur. Tu as un don pour l’écriture et un réel talent d'écrivain. Comme pour les amis à l'autre bout du monde, on a FB pour avoir de tes nouvelles.
Patrick
Salut, ami de longue date,
Merci de partager avec nous ton présent ! Comme je dis souvent ceci n’est pas une fin ce n’est qu’un nouveau chapitre ! Amitiés. Milu
Bravooooo Gwendal ton but ... le bonheur je crois tu l’as enfin trouvé. Il y en a eu des péripéties, le vie n’a pas toujours été facile mais ton courage et ta détermination ont eu le dernier mot. C’est un beau parcours, prend soin de toi et construit vite cette petite cabane au fond des bois pour qu’on viennent te voir. Fermer ce blog ben pourquoi nous on veut bien toujours avoir de tes nouvelles même si elles ne sont plus maritimes. gros bisous des RIGA
Cher Gwendal,
Sentiment partagé à la lecture de ce dernier post.
Évidemment heureux pour toi, la sérénité rencontrée, un cap fixé, bientôt une belle maison de bois au bord de l'eau remplie d'amis et d'amour.
Hélas la sensation de perdre un ami pour longtemps.
Celui dont j'appréciais les points de vue, sans pour autant les partager tous.
La plume était belle, l'esprit tout autant et la générosité présente.
Bon vent pour la suite, à bientôt l'ami, un jour peut-être, Tabasco viendra pointer son étrave au ponton de ta belle marina.
Le Pierro
Désolé que tu nous quittes.. Faut pas faire ça. Tu te dois à toi même de faire de temps à autre des petits bilans et tu as encore plein de choses à dire..
Alors, à bientôt...
Très heureux pour toi, Gwen !! Tu l'as enfin trouvé, ton p'tit coin de paradis !!... Je te souhaite le meilleur pour ton retour à la terre ferme, que tes derniers souhaits se réalisent, et tout sera farpait !!
Encore Mille Merci pour les conseils, l'inspiration, les rêves que tu m'as inspiré et qui m'ont donné l'énergie de larguer les amarres pour vivre ces moments inoubliables... le chemin pour arriver jusqu'à toi va être encore long mais c'est une motivation supplémentaire pour continuer à avancer...
Amicalement,
Regis D. Carpe Diem
Coucou Gwendal
Je ne sais comment je suis un jour arrivée sur votre blog pour y découvrir les péripéties d'un gars que la vie avait balloter là bas à Nice, c'était quelque part entre hier et aujourd'hui
L'histoire d'un type que la vie n'avait pas gâté et qui a décidé qu'il fallait lui donner un second souffle à cette vie là et après moult péripéties, quelques grains et l'aventure en porte drapeau la Boiteuse quittait ce petit port du sud pour entreprendre une grande traversée, celle de l'inconnu, celle de l'horizon qui n'en finit plus...
Pour se faire j'ai repris un par un tous les articles de ce blog, ai découvert un gars chamboulé aux idées bien arrêtées cherchant un jour où se poser quelque part dans notre vaste monde, il y a eu Touline et ses aventures, celles de Zika aussi et toutes ces traversées, ces moments de doutes, cette perte d'envie, ces questionnement et quelques tempêtes qu'il a fallu braver
En fin de compte cette aventure vous a mené là où vous êtes aujourd'hui, quelque part là chance à su vous rencontrer et vous tendre la main que vous avez saisie et je suis heureuse de voir que vous avez pu mener la Boiteuse à bon port, cette petite marina du Guatemala où les couchers de soleil ont la couleur de la liberté, la vôtre que vous avez gagnée avec force et courage
Vos histoires vont me manquer même si l'écart entre vos nouveaux post laissaient présager qu'un jour tout cela s'arrêterait
Je n'ai plus qu'à vous souhaiter de belles aventures et de jolis chapitres à écrire dans la vie qui vous attend, vous avez su au travers de vos articles me faire rêver et m'évader, ce fut un plaisir de faire la traversée avec vous et la boiteuse accompagnée de ses mousses à quatre pattes bien sur
Belle vie à vous Gwendal et chapeau bas capt'ain, c'est que vous en avez eu du courage pour en arriver là
Au plaisir
salut Gwendal , un peu facile un message tous les 6 mois et bonjour au revoir , comme certains je te suis depuis le départ de Villefranche , alors bouge toi un peu pour donner des nouvelles !!
peu être un jour a la marina Manglar ...
merci pour tes récits qui vont manquer
Cher Gwendal,
C'est bon de te retrouver par écrit, ton châtié de verbe nous manquait !
Je me rappelle notre rencontre dans la baie de Rio au Brésil, notre navigation de conserve jusqu'à l’île de Paqueta puis les 3 semaines de villégiature dans cet endroit paisible au coucher de soleil époustouflant. J'aimais que tu me parles de politique, moi qui suis parti pour trouver autre chose que la société de consommation et le capitalisme, je me retrouvais dans tes propos. Je partage avec toi cette même quête d'un monde plus pur, simple et respectueux de tout et tous.
Ton blog, un blog au style unique, m'a permis de te suivre avec délectation et de conserver, malgré la distance, ce lien créé a Paqueta, ce fut un soutien dans les moments difficiles et il va me manquer. Merci de l'avoir tenu à jour avec autant de constance, on sait que ce n'est pas chose facile.
Avec ton dernier post, tu nous donnes aussi une bonne leçon : il ne faut pas avoir peur de tourner la page. A la fois simple et difficile à faire.
Avec Carina, on a ressenti ton bonheur tranquille et ça a égaillé notre début de journée. Tu nous as foutu la patate ! Et on a bien rigolé pour la pause sieste de 4 heures, trop bon !
On t'embrasse fort ainsi que les deux poilus,
Christophe et Carina
www.intothewind.fr
Bonjour,
Vous avez trouvé votre voie, bonne chance pour la suite.
Salut Gwendal,
Je suis rarement sur facebook tantôt, mais j'ai bien fait d'aller y faire un tour ce dimanche matin. Quel bel épilogue à cette aventure que j'ai eu la chance de partager avec toi en partie. Touché que tu y cites mon nom dans ta conclusion. Cela m'a fait du bien. Car d'ici, à Paris, reparti dans la Course du Rat (tu te souviens de cette BD de Lauzier ?) la question se pose à moi parfois : ce voyage était-il bien réel ? J'avais imaginé que le retour au point de départ permetterait de bien évaluer le voyage. Tu sais comment, au cours de longues années de voyage, peut se poser la question de ..., j'allais écrire de l'errance mais le mot est trop fort, du flottement disons, ça nous va mieux ;-). Et bien j'ai vu. Et crois moi mon gars, tu ne manques rien ! C'est une très bonne idée de ne pas rentrer! Et de façon général de rester loin de ces civilisations qui produisent de grands foyers de desturctions protéiformes. Tous le monde ici est touché, pas moyen d'y échapper sauf à être ailleurs. Et les gens d'ici le savent bien, ils ne parlent que de fin du monde sous une forme ou une autre. Mais comme il faut bien vivre et que la force des habitudes, le groupe, et la puissance de a machine semble inchangeable, chacun poursuit en répétant ce mantra : "jusqu'ici, tout va bien".
Je suis rentré, tous les amis de mon age avez été foutu dehors de leur belles carrières. "Ils tentent de se réinventer" bref, ils sont au chomage et deviennent auto-entrepreneur. Et c'est mon lot. Les quelques piges payées au lance-pierre chez Voiles et Voiliers, les portes fermées dans mes anciens journaux, ainsi que toute la presse à l'agonie m'ont vite persuadé que le journalisme ne serait pas la meilleure manière de reremplir la caisse de bord. L'informatique est une métier "en tension" (ha! ha! t'as vu le vocabulaire! ^^) et bien aurant mettre à profit mon goût pour ces petits tamagochis. Me voila formateur Linux. En fait ce fut et c'est encore un gros boulot de mise à jour théorique pour moi, mais ça tombe bien j'aime apprendre. Et enseigner c'est bien, souvent beau. Je fait des session avec des étudiant qui font des formations longues (6 mois) cela donne le temps de se connaitre.
Après deux ans difficiles à mettre tout cela en place, cela commance à proter ses fruits. Notre gamine grandit (bientôt deux ans). Le temps de faire un paquet de fric. Loïck nous attend au Havre.
Ton projet de gamins qui jouent dans l'eau, je plussoie. Une autre leçon de ces deux dernières années.
Je t'embrasse en attendant de passer te voir.
Hughes
@jpgnice : Merci. Le fait est que je n'ai jamais imaginé revenir... Et encore moins maintenant !
@Xavier : Pas de quoi ! ;)
@Unknown : J'y crois encore !
@Sophie : Tu es adorable, merci Sophie !
@Anonyme : C'est cela, un autre histoire qui commence.
@Aglae75 : J'ai toujours positivé autant que possible. Vous aussi vous semblez être bien installé. Dommage qu'un océan nous sépare !
@Julien44 : Ravi d'avoir été quelque part une source d'inspiration. Comme je l'ai écrit, j'en suis fier !
@Charlotte : J'y compte bien !
@Tiaré : Tu me manques toi tu sais ?
@Patrick : Merci beaucoup, Ça me touche.
@Milu : La suite au prochain épisode donc !
@Loulnadine : Je ne désespère pas de voir Riga remonter le fleuve et accoster chez moi un jour !
@Le Pierro : Tu seras le bienvenu ! (et tu le sais)
@Renépaulhenry : Hélas, j'ai un peu perdu le désir d'écrire... Mais peut-être reviendra-t-il un jour sous une autre forme ?
@Pascal : Tu étais là le jour du départ il y a neuf ans. Je ne l'oublierai jamais !
@Régis : T'as intérêt à passer ! D'autant que tu n'as jamais été aussi près maintenant !
@Chris : Là, j'suis tout ému. Merci beaucoup.
@Anonyme : Y'a encore FaceBook !
@Christophe et Carina : Quand vous aurez terminé la boucle, n'hésitez pas à passer; Je suis persuadé que le Guatemala vous enchantera !
@Anonyme : Merci !
@Hughes : Ahhh mon Hughes... Si tu savais comme nos discussions assis dans le cockpit me manques. Nul n'est besoin de me confirmer ce que je sais déjà ; après tant d'année d'errance le retour est une sorte de condamnation à perpétuité. C'est pourquoi la vie d'expat me convient tout à fait. On est dedans et dehors en même temps. Un peu comme les anglais avant le Brexit ! Je vous embrasse tous les trois.
Cher Gwendal,
Merci, merci, merci, pour ce "dernier" billet, qui permet à tous les lecteurs ne disposant pas de face-book (dont je suis) de savoir la fin de l'histoire.
Moi qui suis "rentrée" depuis 6 mois d'une itinérance de 5 années, je vois le retour d'une autre manière. Je suis contente d'être de retour, non parce que la france aurait changé en bien ni même gardé ses qualités mais parce que j'ai envie de contribuer ici à ce que le futur sera. Il faut dire que j'ai mes enfants sur cette terre et qu'ils me manquaient et il faut dire que j'avais anticipé la difficulté du retour ayant vu mon propre père sombrer dans le marasme au retour d'un voyage de seulement un an. Il lui avait fallu trois ans pour en émerger, à l'époque (clin d'oeil à Hugues, tu es un rapide, en fait!).
En même temps, je comprends que ton désir de ne pas revenir était inscrit au départ dans ta démarche. Et donc je suis super heureuse que tu aies trouvé ce magnifique port d'attache, qui semble si bien te convenir.
Bonjour!
En fin des nouvelles je n'y croyais plus ,
Je suis heureux et triste à la fois , heureux que tu puisses trouver un nouvel équilibre ( tu tiens le bon BouT )dans ta vie d'expat qui reste à consolider et à construire, cette nouvelle vie pleine de projets te permettra surement de faire taire tes voies intérieures , c'est quand on est serein que l'amour arrive alors qui sait ?
Je suis triste parceque c'est la fin de ce blog , qui me permettait de rêver et voyager avec toi vers des destinations que je n'atteindrais sans doute jamais . Grace à toi , je me suis poser beaucoup de questions sur la vie les gens et les relations avec les autres et j'ai compris que je n'étais pas le seul à parfois avoir envie de rester en retrait dans ma bulle
Alors Bon vent Gwendal et bon courage pour la suite.
Ps: lorsque que tu auras trouvé le moment entre deux siestes, que tu te sentiras prêt, pense à recueillir tous tes recits, les assembler et nous offrir un livre , je ne serais pas le seul à le lire !
Un nouveau challenge ? ;-)
Salut Gwendal
J'espère que tu liras ce message si d'aventure il te plait de découvrir qu'il y a toujours de belles histoires qui prennent vie
Je voulais te dire qu'après m'avoir transportée avec toi dans les aventures de la boiteuse, je voulais te dire que moi aussi je vais prendre la mer
J'ai décidé de tout quitter pour vivre ce rêve qui était le mien, 2021 me verra vendre ma maison, quitter ma famille et acheter mon bateau, le préparer à la navigation et enfin mettre les voiles je l'espère en 2022, ça n'est pas si loin et pourtant ça n'est qu'une histoire de quelques mois
Je voulais te dire que mon rêve a pris corps après avoir lu le tient, celui qui t'a porté jusqu'au Guatémala, là où tu as décidé de t'arrêter, il a cheminé dans mon esprit parce qu'il y vivait depuis si longtemps que je l'avais oublié, à la faveur d'un rayon de soleil il a repris corps, repris vie et je vais le construire tout au long de ces prochains mois...
Lorsque je serais moi aussi dans l'arc des antilles et que je descendrais vers le Panama, je penserais à toi, je devrais faire escale au Costa Rica avant de traverser le canal et de filer vers la polynésie française où j'ai décidé de terminer ma vie
Je te saluerais bien bas au passage en laissant si je le peux quelques mots ici
Merci d'avoir permis à mon rêve de revivre et de bientôt devenir réalité
Je te souhaite une merveilleuse fin d'année 2020 et une toute aussi merveilleuse année 2021
@ bientôt capitaine
Coucou capitaine
Alors ça y est, tu as cette fois tiré ta révérence comme pour faire un pied de nez à cette vie de nomade qui t'avait vu enfin trouver un foyer, construire un bout de vie au bout de ton monde
Je suis triste de te savoir parti, j'imaginais que la vie te laisserais du temps pour continuer à toucher du doigt ce bonheur que tu avais eu tant de mal à trouver mais ton chemin s'est arrêté et ton navire ne voguera plus avec son capitaine avec qui il'avait traversé quelques bouts d'océan
Oui je suis triste parce que grâce à toi j'avais été jusqu'à quitter ma vie trop bien remplie pour changer d'air, acheter un bateau pour voguer Loin, je conservais le secret espoir de pouvoir te serrer la main et te raconter un bout de ce que je voulais entreprendre mais je n'en aurais pas eu le temps, parfois la vie prend des allures contraires avant qu'un jour un vent nouveau se lève et vienne changer la donne, ce vent la a changé la donne pour toi, tu sais, je voulais te dire que je garderais un peu de ton histoire pour construire la suite de la mienne comme un subtil souvenir à ce que ça a amené en moi
Merci encore capitaine d'avoir été là, je te souhaite bon vent et un adieu chargé d'embruns tels que tu les as aimé auparavant
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